Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

lundi 27 février 2006

Je suis un baby-boomer



En se basant sur les standards actuels, les baby-boomers devraient tous être ... morts ! Voici pourquoi :

- Nos berceaux aux couleurs vives étaient couverts de peinture à base de plomb.
- Rien ne nous empêchait d'entrer une fourchette dans une prise électrique.
- Il n'y avait pas de couvercles ou de bouchons de sécurité à l'épreuve des enfants sur les bouteilles de médicaments, portes et armoires.
- Lorsque nous nous promenions à bicyclette, nous ne portions jamais de casques.
- Nous faisions tous de l'auto-stop.
- Nous voyagions en auto avec nos parents sans jamais porter de ceinture de sécurité et l'auto n'était pas équipée d'airbags.
- Nous buvions de l'eau directement du tuyau d'arrosage du jardin et non d'une bouteille.
- Nous mangions des gâteaux, du vrai pain, du beurre et des boissons gazeuses avec du vrai sucre, mais nous n'étions jamais obèses parce que nous passions tout notre temps à jouer dehors.
- Nous partagions une bouteille de Pepsi avec quatre de nos amis en buvant directement de la bouteille et personne n'en est mort.
- Nous passions des heures à bâtir des boites à savon à partir de rebuts et ensuite nous descendions une grande côte pour nous apercevoir, rendus en bas, que nous avions oublié d'installer les freins. Après avoir dérapé dans les buissons une paire de fois, nous apprenions à résoudre le problème.
- Nous sortions de la maison le matin et jouions toute la journée dehors, du moment que nous étions de retour avant que les lampadaires s'allument. Personne ne pouvait nous joindre de la journée : pas de téléphone portable.
- Nous ne connaissions pas les Playstation, Nintendo 64, X-Boxes, ni les jeux vidéo, il n'y avait pas 300 chaînes sur le câble, pas de vidéo, pas de téléphone cellulaire, pas d'ordinateur ou de "chat" Internet.
- Nous avions des amis ! Nous allions dehors et ils étaient là !
- Nous tombions des arbres, nous nous blessions aux mains ou au visage, nous nous brisions un os et ou quelques dents et pourtant, personne n'était poursuivi pour ça. C'étaient seulement des accidents. Personne n'était à blâmer, sauf nous-même.
- Nous nous battions à coups de poing. Nous en récoltions des yeux au beurre noir et nous apprenions à surmonter nos disputes.
- Nous inventions des jeux avec des batons et des balles de tennis. Nous mangions des vers de terre, et malgré les avertissements, aucun ver de terre n'est resté dans notre estomac pour toujours.
- Nous allions chez des amis sans d'abord leur téléphoner, frappions à la porte, ou entrions simplement dans la maison pour jouer avec eux.
- En classe, quelques élèves n'étaient pas aussi doués que les autres. Alors, s'ils ne réussissaient pas leur année ils devaient la recommencer.
- Les résultats des tests n'étaient jamais "ajustés" pour quelque raison que ce soit.
- Nos actions étaient les nôtres et nous en connaissions les conséquences.

Finalement, cette génération a produit les plus grands "preneurs de risques" de tous les temps. Les dernières 50 années ont produit une explosion d'inventions et de nouvelles idées. Nous avions la liberté, les succès, les échecs, la responsabilité et nous avons appris à vivre avec tout ça.

Si vous êtes un(e) de ceux (celles)-là, alors, félicitations !!!

Source : texte anonyme qui circule sur Internet
Crédit photo : mon papa (en 1962)

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7 Comments:

Blogger Jack said...

Allez, je vais en rajouter :
J’ai appris à nager à la rivière avec une botte de joncs, je plongeais et je ne savais pas nager ; aujourd’hui je vais devoir mettre une protection à ma piscine.
Et il faudra bientôt une assurance pour inviter ses amis à dîner.
Ah les assurances : quel bel exemple de la transformation d’une idée généreuse au départ en totale perversion.
A force de chercher la sécurité à tout prix, c’est le mot responsable qui s’est vidé de son sens et sans risque la vie manque en effet, de sel.
« Responsable mais pas coupable » voici une citation qui résume l’étendue de la dérive.

lundi, 27 février, 2006  
Blogger Betty said...

Absolument d'accord avec philippe !

J'ai une fille de 5 ans et elle (comme c'est camarades) a les genoux écorchés, les tibias plein de bleus, les vétements sales d'avoir joué dans la boue, elle grimpe aux arbres, mange du sable, de la terre et de l'herbe (pas de ver, enfin j'espère !!!), et quand ses copines sonnent à la porte, elle abandonne les dessins animés sans hésiter...
Ceci dit : que ma fille ne puisse pas mettre une fourchette dans une prise de courant et soit attachée dans la voiture je prends ça comme un progres ! n'oublions pas que les accidents domestique tuent plus que les accidents de circulation. Personnellement j'ai une vilaine cicatrice sur la main pcq quand j'étais petite il n'y avait pas de sécurité sur les machines à repasser, aujourd'hui il y en a...

l'enfance n'a pas beaucoup changée. c'est juste que nous avons la nostalgie de la notre qui était mieux (forcément c'était la notre !)


Mais ce qui à changé c'est qu'il y a de + en + de grincheux ("ex" baby boomer??) qui considérent les enfants comme une nuisance. Pas le droit de jouer au foot ça fait trop de bruit, pas de roller ni de vélo.... que ça soit en ville ou à la campagne je trouve que le regard des anciens sur les enfants n'est plus aussi bienveillant qu'autrefois.

mardi, 28 février, 2006  
Blogger Philippe.Piriac said...

Superbe description de ce que fut notre jeunesse. On ne peut s'empêcher d'avoir un sourire heureux en pensant aux moments que tu décris et que nombre de nous ont vécus.

La question que je me pose quand meme en te lisant est la suivante: Comment se fait il que cette génération d'enfants élevés ainsi ( et qui sont maintenant aux commandes) et qui a tout inventé ( comme tu le dis bien d'aillers ) a aussi inventé la vie à crédit sur le dos des générations suivantes, (celles de ses propres enfants?)

Est ce parce qu'elle a prolongé outre meseure son enfance, n'a pas voulu es adulte prendre en compte /ou n'a pas su comprendre que la réalité qu'elle vivait et qu'allait vivre ses enfants ne serait plus de sa propre enfance?

Bon je sais c'est pas très drôle ce que je dis. On a été des enfants gatés . Sommes- nous des adultes gateurs du futur des autres?

mardi, 28 février, 2006  
Blogger Luc said...

Merci à Jean-Christophe Courte qui a mis un lien sur Macdigit !

mardi, 28 février, 2006  
Blogger Jack said...

Pas si gâté que cela, bien moins que les enfants d'aujourd’hui.
Plus heureux sûrement, parce que baignés dans un monde plus "réel", c'est ce que je discerne et partage aussi dans le discours de Luc.
Ne percevez-vous pas toutes ces terreurs que les médias nous déversent sur la tête continument, à cette époque il ya avait aussi des choses terribles :
La polio, les guerres de décolonisation, l’OAS, le FNL....mais les enfants de prêtent aucune attention à ces choses là.
Il ne tient qu’à nous de regarder le monde avec les mêmes yeux, éteignez votre télé !

Genorb : la poudre à canon et tous ce qui pouvait exploser, c’était ma spécialité, j’ai mélangé à peu prés tout ce qui est susceptible d’exploser, j’ai même mélangé de l’acide nitrique et de la glycérine : mais la nitro c’est plus compliqué que cela à fabriquer, car çà n’a jamais marché...
Normalement il devrait me manquer au moins quelques doigts, mais non finalement !
Moi aussi, je disparaissais des journées entières ne réapparaissant qu’aux heures des repas : les dangers étaient partout, rivières, trous d’eau, carrières, machines agricoles.
Mais nos parents étaient confiants, ils en avaient connu de bien pire !

Au mois de mai, il y avait aussi plein de hannetons : cela fait des années que je n’en ai vu un.

mardi, 28 février, 2006  
Blogger Luc said...

C'est donc Eugénie Grandet qui a gagné !

Je crédite donc la source du texte ci dessus :anonyme, dont je me suis inspiré, et que j'ai fait mien. J'ai donc rendu à César ce qui appartient à César !

mercredi, 01 mars, 2006  
Blogger Jack said...

Je me disait aussi, pas possible que Luc ait mangé des vers de terre.
Et puis d'abord comment ferait-il pour savoir s'il y sont encore dans son estomac?

mercredi, 01 mars, 2006  

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