Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

dimanche 29 mai 2005

Ils ont gagné



Regardez bien cette photo, et méditez, mes frères ...

Bon, c'est pas tout ça ... C'est par où, la Suisse ?

Crédit photo : Luc (photo prise cette semaine à Monteux)

10 Comments:

Blogger Padraig said...

Et une *, et deux **, et trois *** (boulettes de Chirac). La quatrième se profile nettement pour la semaine prochaine avec la nomination de De Villepin comme Premier Ministre... Aïe, ça va faire mal...

* Appel de Cochin + torpillage de Giscard qui fait passer Mitterrand en 1981
** Dissolution de l'Assemblée qui met Jospin en selle.
*** Référendum débile sur la Constitution Européenne.

dimanche, 29 mai, 2005  
Blogger Padraig said...

Ce qui me sidère, c'est qu'apparemment, personne à Bruxelles n'avait prévu le cas où un ou plusieurs pays rejetteraient le Traité... C'était complètement utopique d'imaginer que 25 pays allaient tous voter pour ! Alors, bon, on est le premier à dire NON, mais certainement pas le dernier...

dimanche, 29 mai, 2005  
Blogger Vicnent said...

je ne comprends pas pourquoi tu refuses de considérer qu'à partir du moment où tu soumets un choix au français, alors ce n'est pas le meilleur choix qui sortira.
D'autre part, je refuse absolument et catégoriquement de croire que voter non = être contre l'europe = le pen. C'est carrément insultant pour une bonne proposrtion des 16 millions 500 milles qui français qui ont dit non.
Je ferai un post la dessus.

lundi, 30 mai, 2005  
Blogger Erwan said...

Pars en Suisse si tu veux, ça n'empêchera pas que c'est en France qu'il faut défendre la démocratie et l'Europe.

Faire l'amalgame entre le MNR, le PC, le FN et le non, c'est affecter un parti à tous les citoyens, et rejetter l'idée qu'on puisse voter _personnellement_ et répondre _personnellement_ à une question qui a été posée _personnellement_. Ce n'est pas parceque j'appartiens à tel ou tel parti que je vais systématiquement aller dans le sens de ce parti.
J'ose espérer, Luc, que tu sais réfléchir par toi-même et ne pas faire ce qu'on te demande de (ne pas) faire.
Voila pour la liberté de choix des citoyens/

Par ailleurs, et puisque tu post une photo d'une affiche du FN, je suis assez d'accord avec Marine le Pen - avec qui je n'ai aucune affinité politique, mais qui a un discours particulièrement clair et convaincant (on ne dirait pas qu'elle est aussi dangeureuse, hein ?)- quand elle précise qu'il y a aujourd'hui une réélle distance entre les politiques et les citoyens. Si le texte avait été voté à l'assemblée, il aurait été adopté par près de 90% des voix, alors qu'il a été clairement rejetté par plus de la moitié des votants. Ce qui suppose, en mathématique pure, que l'Assemblée (Nationale, rappellons-le) représente à peine 40% des Français. C'est ça qui est néfaste à la démocratie, quand le peuple n'est représenté qu'au tiers de sa valeur dans l'Etat... (rappel : en 1789, ce ratio a déclenché une révolution contre les privilégiés qui se prenaient les deux autres tiers des pouvoirs)

Erwan

lundi, 30 mai, 2005  
Blogger Luc said...

Vincent et Erwan : Je n'ai fait aucun amalgame. J'ai juste contemplé un panneau électoral. A Monteux, Vaucluse, il y avait juste deux affiches pour le "oui" (UMP et PS) et trois affiches poiur le "non" (celles de la photo). Pour que vous me croyiez, la photo en plan large est ici. Comme ça vous pourre vérifier : je ne l'ai pas inventé.

Et donc, je ne fais aucune injure aux 55% de Français qui ont voté pour le "non" en disant que les partis qui ont fait campagne pour le "non" ont gagné.

Si ?

Il n'y a ni "amalgame", ni "insulte". Il y a juste un fait : les partisans du "non" ont gagné.

Je sais bien que ça fait plaisir à personne, mais voilà, faut faire avec.

lundi, 30 mai, 2005  
Blogger Padraig said...

Vicnent a raison. Une question a été soumise directement au peuple, et le peuple a répondu, et cette réponse fait loi, même si le décryptage de la réponse est un peu difficile... En réalité, la logique voudrait qu'il n'y ait rien à décrypter. C'est juste NON à la question posée, donc au Traité, et puis c'est tout.

Mais Luc a aussi raison : il n'est que de voir le sourire ravi des Le Pen, De Villiers, Besancenot et autres Buffet, qui chacun estime qu'il est investi des espoirs de 55 % des Français !

Néanmoins, je reste sur mon jugement initial. Il ne fallait pas soumettre cette question au peuple. On est dans une démocratie parlementaire, et il est bon de confier au Parlement ce genre de questions.

Par exemple, il est historiquement prouvé que si la question de la peine de mort avait été soumise à référendum en octobre 1981, le peuple aurait très largement voté (à 63 % d'après la SOFRES) pour son maintien (je le confesse, moi le premier). Pourtant, rétrospectivement, il apparaît bien que le peuple aurait eu tord (moi le premier), et que c'est une bonne chose que la question soit restée au niveau de l'Assemblée.

lundi, 30 mai, 2005  
Blogger Luc said...

Ah ? Intéressant.

Moi, j'en étais resté au concept, un peu naïf, je le reconnais, de "Vox Populi, Vox Dei", en clair : le peuple a toujours raison.

Donc, il y aurait des questions trops sérieuses pour les soumettre au peuple ?

Peut-être ...

C'est pas simple, quand même, la politique !

lundi, 30 mai, 2005  
Blogger Lola said...

@Patrick : es-tu seulement sur de la question posee ? Moi j'ai vraiment eu l'impression (evidemment je suis expatriee aux US et n'ai comme source d'info que les journaux nationaux en ligne) que la question a ete completement detournee de son propos original. Vu d'ici, le debat a semble tourner en gue-guerre politico-franco-francaise, et le resultat m'a tout l'air pour une grande majorite de francais d'etre le simple reflet d'une volonte de foutre une baffe a Chirac. Ce qui n'est pas franchement une surprise. Mais bon, je peux me tromper.

mardi, 31 mai, 2005  
Blogger Padraig said...

@ Lola. Bien sûr, tu as raison. Ca a été comme ça dès le premier référendum de la Vème République, quand De gaulle a demandé aux Français en 1969 s'ils étaient pour ou contre la création de régions. Et les Français lui ont répondu "On t'as assez vu", alors qu'ils étaient en réalité majoritairement pour la création des régions (qui se sont faites quand même, d'ailleurs). Bon, c'est vrai que De Gaulle avait aussi demandé une réforme du Sénat, et là, les Français n'étaient pas chauds...

mardi, 31 mai, 2005  
Blogger Luc said...

Pendant que je disais (pour rire) "C'est par où la Suisse ?", nos amis de Franche Comté posaient une requête officielle pour demander leur rattachement à la Suisse !

Pour en savoir plus : Les fédéralistes demandent le rattachement de la Franche-Comté à la Suisse.

mercredi, 01 juin, 2005  

Enregistrer un commentaire

<< Home