Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

dimanche 12 juin 2005

L'homme qui marche



Jean a appelé son blog L'homme qui marche, et il explique que, s'il l'a appelé comme ça, c'est par référence au manga de Jirô Taniguchi, qui est son livre culte, et qu'il s'identifie au héros de ce livre.

Comme j'aime bien la culture Japonaise et piqué par la curiosité, j'ai acheté ce livre et je l'ai lu.

Le héros est un homme ordinaire, en costume et attaché case, un "salary man", comme on dit au Japon. Et cet homme a gardé des yeux d'enfants.

Vous avez remarqué, les enfants, comme ils s'étonnent de tout et de rien ? Pour eux, tout est découverte, émerveillement. Les adultes, eux, ils ne voient plus rien. Ils véhiculent leurs préoccupations et passent à côté des choses simples. L'homme qui marche, lui, sait prendre le temps d'observer les oiseaux, de jouer dans les flaques d'eau après la pluie, et même de se rendre jusqu'à la mer pour lui rendre un coquillage.

Cet homme banal se promène dans un décor banal, et lui, il voit plein de choses que les autres ne voient pas.



Dans ce livre qui est une suite de petites nouvelles sans paroles (ou presque), une de mes préférées est sans doute "sous le cerisier". L'homme qui marche arrive dans un petit parc, et là, il y a un cerisier. Et il va s'étendre dans l'herbe, les bras en croix, juste pour contempler le ciel à travers les branches, qui ondulent doucement sous la brise ...



Quand on est comme ça, on ressent une vraie communion avec la terre, le ciel, les arbres. C'est un vrai moment de bonheur.

Cette attitude n'est pas forcément comprise par tout le monde. Une fois, à un mariage, la fête s'était poursuivie le lendemain, et tout le monde était dans le parc, sous les arbres, au bord de l'eau, certains jouant au ballon prisonnier dans l'eau, d'autres bavardant. Moi, je m'étais mis comme ça, sous un grand platane, à goûter le bonheur de l'instant, les bras en croix à contempler le ciel à travers les branches. On m'a dit plus tard que certains des invités m'avaient pris pour un fou !

Le petit garçon qui se cache en chaque homme et la petite fille qui se cache en chaque femme sont souvent incompris ...

Merci, Jean de m'avoir fait connaître ce livre. :-)

Pour en savoir plus :
1. L'homme qui marche (le blog)
2. L'homme qui marche (le livre)

Crédit illustration : Jirô Taniguchi

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2 Comments:

Blogger Jean Ruaud said...

Merci de ce gentil billet Luc, tant pour mon blog que pour cette bande déssinée si belle de Taniguchi. Content que ça t'ai plût.

dimanche, 12 juin, 2005  
Blogger Luc said...

Oui, ça m'a beaucoup plu. Et comme j'ai eu envie d'en faire profiter les autres, j'ai publié aussi cette note sur AgoraVox. :-)

lundi, 13 juin, 2005  

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