Le plan B comme "Blair"
A tout ceux qui ont donc suivi Fabius voté un "non pour l'Europe" , dans le but de renégocier tout ça, j'ai l'honneur de leur annoncer que :
(1) La constitution Européeene, qui fixait des règles sociales, c'est terminé.
(2) Il n'y aura évidemment aucune renégociation.
(3) Il y avait bien un "plan B" : c'était le "plan Blair", à savoir le libéralisme social.
Le plus fort dans l'histoire, c'est que, chronologiquement, c'est Blair qui a d'abord décidé qu'il ferait un référendum. Du coup, Chirac, qui ne voulait pas être en reste a décidé qu'il en ferait un aussi. Et maintenant que Chirac s'est bien planté, Blair a décidé que bon, après tout, finalement, eh bien non, il ne ferait pas de référendum !
Si Blair voulait flinguer ce référendum jugé trop social par tout le monde sauf les Français et les Allemands, c'était très finement joué !
Donc, mes biens chers frères et mes bien chères soeurs, il va nous falloir apprendre l'Anglais, et il va falloir nous mettre aussi à apprécier le thé. D'ailleurs, il faut savoir que les Français, finalement très adaptables, se sont mis à boire du thé comme jamais ! C'est un signe, non ?
Pour en savoir plus :
1. Le plan Blair (Le Monde)
2. On va passer le flambeau à nos amis Anglais (Chez Luc)
3. Le thé s'impose en France : une véritable révolution (Le courier du Vietnam)
4. Analyse d'un beau gâchis (Chez Luc)
6 Comments:
Moi, pour le thé et l'english, c'est tout bon, I am ready ! J'ai d'ailleurs conservé quelques Livres Sterling d'un ancien voyage, ça pourra servir quand l'Euro sera remplacé par la Livre ;-)
Sérieusement, avec un peu de recul, je suis stupéfait de constater comme ce référendum a été torpillé par nos chers dirigeants. Par exemple, Chirac qui choisit justement la veille du Référendum pour déclarer que la Turquie doit faire partie de l'Europe (alors qu'il sait très bien que les Français sont majoritairement contre). Il ne pouvait pas attendre quelques semaines ? Et que faisait le premier ministre Turc à la table de signature du projet de traité ? C'est pas du sabotage, ça ? Ou encore ce Volkenstein qui prétend faire passer une directive qui est prématurée, au bas mot, de vingt ans... Et il insiste avec son histoire de plombier polonais... Et c'est seulement à la veille du Référendum qu'on pense à le museler ! Franchement, il y a des claques qui se perdent ! Et, évidemment, il y a les politiques qui ont instrumentalisé ce Référendum au service de leur seule ambition personnelle (style Fabius).
Si on se donne des dirigeants, c'est pour qu'ils dirigent, pas pour qu'ils nous demandent notre avis à tout bout de champ. A bas les référendums débiles.
Et maintenant, en France, on est en pleine sondocratie. Les instituts de sondages ont décidé que les Français ont répondu NON parce que ci et parce que ça. Du coup, le gouvernement s'affole et lance des initiatives qui n'ont rien, mais alors, strictement rien à voir avec la question initialement posée. On nous explique maintenant que les Français on voté NON en raison du chômage... Le chômage est certes un problème majeur, qu'il convient de juguler, mais point n'était besoin d'un vote pour le savoir : les chiffres sont publiés tous les mois !
C'est du délire.
"Si on se donne des dirigeants, c'est pour qu'ils dirigent, pas pour qu'ils nous demandent notre avis à tout bout de champ. A bas les référendums débiles."
Cette remarque me parait profondément choquante et absolument anti-démocratique... Serais-tu favorable à la dictature du prolétariat ?
Erwan
Non nonn,
Patrick rêve seulement d'une monarchie constitutionelle pour la France comme en Angleterre...
Patrick,
Tu connais cette théorie sur les hommes politiques qui joueraient à "qui perd gagne" cela fait un moment que Chirac nous joue cette partie là.
Mais bon, maintenant que le mal est fait, vous ne croyez pas qu'il serait temps de passer à autre chose.
Sacré Luc !!
je suis content de voir que tu détiens la vérité. Aussi, ayant tout le loisir de lire ton Blog chaque avec plaisir, je vais désormais le lire de façon horaire, afin de "savoir" au plus vite.
Plus sérieusement. L'Europe, c'est une construction qui se fait dans le temps. Mais pour des centaines d'années comme les états unis. Au bout de 60 ans, une proposition de traité a été refusée ? et alors ! on va laisser un peu de temps, voir ce qui se passe et, chacun ayant conscience que le tout ayant plus de valeur que la sommes des parties (pas la somme des partis !!! ;-) ), il sera renégocié un (des) autres(s) traité(s). En 2256 ap JC, crois tu franchement qu'on se souviendra de ces "non" ... il y aura d'autres oui, d'autres non...
Tout cela me fait à un couple : parfois, il y a un désaccord, parfois, un peu bêtement, les réactions sont disproportionnées (engueulade, ton qui monte..). Mais chacun aime l'autre et se sait aimer de l'autre... L'échelle de temps de l'europe n'est pas celle du temps humain. une preuve ? après 60 ans, quand nous sommes sensés partir à la retraite, l'Europe n'est encore qu'une jeune adolescente capricieuse. Laissons lui du temps.
@Vincent : Moi, détenir la vérité ? Pfff ! ... Je détiens juste la mienne, et encore, elle peut évoluer "ma vérité". Et puis, tu sais, je suis plein de contradictions, et ça ne me gêne pas de reconnaître d'avoir tort ... de temps en temps (pas trop souvent quand même !).
Alors, tu veux que je te dise : Si tu pouvais avoir raison, ce serait super !
Et puis, si ça se trouve, tu as peut-être raison.
Dans la vie, on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise ! :-)
Tu le sais, je suis un optimiste indécrottable. Mais, ces temps-ci, j'ai un peu de mal, faut reconnaître !
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