Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

samedi 9 juillet 2005

Big Brother



Ca devient assez effrayant. Le gars que vous voyez sur la photo, là, il s'appelle William Lumpkin et c'est un "sex offender" sur mineur. Il habite 9944 85th way à Seminole en Floride. Et, en plus de sa photo, grâce à Google Maps, vous pouvez visualiser exactement où il habite.

Le site Florida sexual predator vous permet d'un seul coup d'oeil d'aller voir la tronche de tous les mecs qui se sont fait épingler pour abus sexuel, leur nom, leur adresse et où ils habitent. On visualise d'un seul coup d'oeil les quartier "chauds", et qui habite dans le voisinage.

Il faut savoir en plus que, pour justifier un divorce et piquer le pognon du mari, la femme va parfois l'accuser d'abus sexuel sur les enfants, alors qu'il n'en est rien. Dans ce cas là, non seulement le type se retrouve tout seul mais en plus il est offert sur la place publique au lynchage médiatique planétaire.

Si ça se trouve, c'est ce qui est arrivé à William Lumpkin. Ca fait froid dans le dos, je trouve !

Dans un autre genre, mais avec la même technologie, vous pouvez allez assister à la criminalité en temps réel à Chicago sur Chicagocrime.org. Intéressant si vous envisagez d'acheter un appart à Chicago.

Pour en savoir plus :
1. Forida sexual predator
2. Chicagocrime.org

Capture d'écran : Florida sexual predator et merci à Scooby pour les liens

5 Comments:

Blogger Padraig said...

Je pense que les ricains sont pragmatiques. Devant un des crimes les plus odieux où la récidive est la norme plutôt que l'exception, ils ont trouvé là un moyen de se prémunir un peu (?). Les gens qui font ce genre de choses sont "dérangés" et la prison ne les guérit pas... Oui, c'est choquant. Mais les abus sur mineurs sont absolument odieux.

En revanche, la remarque de Luc relatif aux cas de divorce me semble très pertinente. Ils feraient bien d'exclure ce cas précis du champ de ce catalogue...

Ce sera intéressant de voir si à terme ça a un effet sur ce genre de criminalité...

dimanche, 10 juillet, 2005  
Blogger Jack said...

Luc,
A moins que les USA soient devenus un pays complétement facho, j'ai peine à croire que l'on jette le portrait des accusés sur internet, si les faits ne sont pas prouvés avérés et jugés. La manière dont ta note est rédigée pourrait le laisser croire.
Bon, les erreurs judiciaires çà existe aussi aux states, mais pas à tous les coups...
Je pense q'accuser les gens à tord aux states çà doit côuter bonbon.
L'emmerdant à ce système est qu'il ne sert à rien, si le type décide d'agir loin de chez lui : il faudrait lui tatouer "sexual" sur la joue gauche et "predator" sur la joue droite. Comme çà on serait sur que tout le monde est au courant. (juste un peu de provoque, pour ceux qui trouve ces pratiques presque acceptables, hein Patrick !)

lundi, 11 juillet, 2005  
Blogger Padraig said...

Bah, j'essaye de me mettre à la place des parents des victimes et parents de victimes, voilà tout. En France, les "offenders" sont condamnés, relâchés, et ils récidivent jusqu'à ce que ça finisse quelque fois par un meurtre (cf affaire Caroline Dickinson)... Je peux comprendre que la société cherche à se prémunir de celà...

J'ai lu toute les explications : ce système est inscrit dans la loi de l'état de Floride, et seuls sont listés les condamnés en bonne et due forme (et seuls les renseignements de la fiche sont accessibles - rien de plus)...

En y réfléchissant, je pense que la Floride "encourage" par ce moyen ces sympathiques citoyens à émigrer dans un autre état où leur passé sera caché. Pas très gentil pour les états voisins, mais voilà...

lundi, 11 juillet, 2005  
Blogger Luc said...

@ Jack : Ah bon ? Le système judiciaire U.S. est infaiilible ? Donc, bonne nouvelle : on peut avoir la certitude absolue que Michael Jackson est totalement innocent !

Non, je déconne ...

Bon, plus sérieusement : les Américains, étouffés sous un puritanisme ahurissant, sont complètement parano avec le sexe. Il n'y a qu'à voir en Caroline du Nord ce petit garçon de 6 ans viré de son école parce que, à la récré, il avait fait une bise sur la joue à une petite fille du même âge. On croit rêver ! Et puis, regarde comment ils ont fait chier Cliton avec l'histoire de Monica Lewinski !

Donc, déjà quand chez nous, il peut se passer des erreurs judiciaires de l'ampleur du procès d'Outreau où 13 adultes ont été accusés à tort et ont vu leur vie détruite, alors t'imagines, là-bas ?

Le problème, dans ce genre d'affaire, c'est que c'est ta parole contre celle des autres. Dominique Baudis peut en parler. Dans son film de 1967 "Les risques du métier" avec Jacques Brel, André Cayatte avait déjà abordé le sujet.

Bon, voilà, c'est tout ce que je voulais dire.

Dans ce genre d'affaire, plus qu'ailleurs :
(1) L'erreur judiciaire est très difficile à éviter, et je dirais tout spécialement dans un pays aussi puritain que les USA.
(2) Le crime en lui même est socialement totalement intolérable et les accusés sont de ce fait mis complètement au ban de la société.

Donc, "seuls sont listés les condamnés en bonne et due forme ", ça me paraît tout de même un peu léger ...

lundi, 11 juillet, 2005  
Blogger Padraig said...

Ce que tu dis est sans doute vrai, Luc... Mais je pense qu'on y passera aussi. J'observe qu'en ce moment, on veut introduire des mesures que d'autres états ont introduit depuis longtemps. J'entends Sarko dire qu'il veut sélectionner des migrants "utiles". Le Canada fait ça depuis très longtemps (en gros, on fait payer la formation par un pays en difficulté, et on récupère des gens directement opérationnels - qui manquent alors cruellement au pays d'origine). Mais c'est une autre histoire.

En France, nous aurons un système similaire après un crime particulièrement horrible, constitution par la mère éplorée d'un groupe de pression sur le gouvernement, avec soutient des médias... Et là, un politique dira "euréka", j'ai la solution, on va faire une carte des délinquants sexuels (et n'oubliez pas de voter pour moi).

lundi, 11 juillet, 2005  

Enregistrer un commentaire

<< Home