Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

mercredi 14 juin 2006

Contrôler un ordinateur par la pensée



Ce n'est plus de la science-fiction : le cerveau peut à présent donner des ordres directement à un ordinateur. Les chercheurs travaillent depuis près de vingt ans à la conversion de la pensée en action, et les premiers résultats se sont concrétisés au Wadsworth Center de l'état de New York.

Le système mis au point à Wadsworth repose sur un algorithme qui analyse les ondes émises par le cerveau, comme dans un électro-encéphalogramme, et repère les pics d'intensité correspondant à des efforts mentaux définis.

Bonnet électronique vissé sur la tête, le scientifique autrichien Peter Brunner fixe, rigide, l'écran d'un ordinateur portable. Et là, sans même battre un cil, il commence à composer, lettre à lettre, un message sur un écran géant au dessus de sa tête.

«B-O-N-J-O-U-R», écrit-il du seul pouvoir de sa pensée, au grand étonnement d'un public de scientifiques et de badauds réunis à l'occasion de la deuxième édition du salon de la Recherche et de l'Innovation de Paris.

Quand le Dr Brunner se concentre pour produire le «B» de «Bonjour», il fixe sur son écran des rangées de lettres et de symboles, illuminées rapidement et de manière aléatoire. A chaque fois qu'une rangée, verticale ou horizontale contient la lettre «B» - son cerveau émet un signal légèrement plus fort. L'ordinateur a besoin d'environ 15 secondes pour déterminer la lettre regardée, mais les performances s'améliorent avec l'entraînement.

Un neurobiologiste américain de 48 ans, souffrant de la maladie de Charcot - une maladie dégénérative des cellules nerveuses - peut ainsi continuer à travailler grâce à ce programme, alors qu'il ne peut plus même bouger les yeux.

«Il rédige des propositions de subventions, envoie des courriels et peut utiliser le clavier de son ordinateur à la maison». Il a même écrit un message pour la démonstration de Paris, que le Dr Sellers a projeté.

S'adressant à Altran, la société française de conseil en innovation qui avait accordé son prix annuel en 2005 à l'équipe américaine, il écrit: «je suis un chercheur en neurosciences qui ne pourrait pas vivre sans cette interface. Je tape ce message avec mon électro-encéphalogramme, grâce à l'aimable autorisation du programme de recherche sur l'interface cerveau-ordinateur du centre de Wadsworth».

La vidéo qui illustre cette note est une démonstration du système BrainGate™, développé par Cyberkinetics.

Pour en savoir plus :
1. Un ordinateur contrôlé par la pensée (Technaute)
2. 'Mind over matter' no longer science fiction (Yahoo news)
3. The Brain-Computer Interface Project (University of British Columbia)
4. Brain-computer interface (Wikipedia)
5. Wadsworth Named Winner of the 2005 Altran Foundation Award for Efforts to Innovate Communication Options of Severely Disabled (Wadsworth)
6. BrainGate™ Neural Interface System (Cyberkinetics)
7. Neuroprosthetic (Donoghue Lab)
8. Neural Decoding: Basic Concepts and Results (Stanford University)

Crédit vidéo : Cyberkinetics

6 Comments:

Blogger Padraig said...

Très bien. J'espère néanmoins ne jamais devoir avoir recours à une telle machine...

La lecture de cet article éveille en moi une question sociétale et éthique : celle de la survie "à tout prix". La société doit-elle consacrer TOUTES ses ressources à la survie des individus qui la compose ? La réponse ne peut pas être "oui". Donc, puisque la réponse est "non", où faut-il situer la limite ? Faut-il consacrer plus de ressources aux grabataires (acharnement thérapeutique, appareillages sophistiqués), ou aux enfants (alimentation, prévention, éducation) ?

Bah, je pense trop, sans doute...

mercredi, 14 juin, 2006  
Blogger Vicnent said...

pense surtout à "archi demain".

tu seras dans le métro pour aller au boulot, tu "penses ton mail" et la petite puce, derrière l'oreille, le tape et l'envoie...

mercredi, 14 juin, 2006  
Blogger Jack said...

@Patrick : Je suis assez d’accord avec toi, même si nous sommes plus proches du grabataire que du bambin. (Enfin pas toi avec tous le sport que tu fais...)
Mais tu conviendras aussi que les recherches dans ce domaine n’exclus pas, automatiquement les efforts qu’il conviendrait de faire pour la jeunesse dans de nombreux pays : mais pour ces efforts là j’irai plutôt retirer des ressources aux budgets militaires, il y a de quoi faire.

mercredi, 14 juin, 2006  
Blogger Jack said...

@ Vincent :
Avec une puce pareille derrière l'oreille, qu'est ce que tu fous dans le métro?

mercredi, 14 juin, 2006  
Blogger Vicnent said...

je fonce chez ma maitresse. (Ah, enfin du cul chez Luc ;-)))

jeudi, 15 juin, 2006  
Blogger Betty said...

T'imagines, le bazard si tu penses à ta maitresse en tapant un mail pour ta femme ! déjà qu'on avait du mal avec les actes manqués !..

vendredi, 16 juin, 2006  

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