Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

lundi 17 mars 2008

Municipales 2008 : les résultats du 2ème tour

Municipales 2ème tour

Les résultats définitifs du deuxième tour des municipales 2008 sont synthétisés ci-dessus. Sur les villes de plus de 3500 habitants, le PS (en rajoutant les voix du PC et des Verts) n'a pas atteint 50%. Mais ils ont fait 1,45% de plus que l'UMP. Donc, c'est une victoire !

Par ailleurs, en nombre de villes de plus de 30000 habitants, la gauche en a récupérée 47 à la droite. Vu qu'elle en avait perdue 40 en 2001, ça fait une gain net de 7 villes. Donc c'est une victoire !

Les trois plus grandes villes de France, Paris, Lyon et Marseille ont un statut spécial avec des maires d'arrondissement dite Loi PLM (qui fait que, d'ailleurs, Bertrand Delanoë a pu être élu en 2001 sans avoir la majorité démocratique).

Alors, pour ces trois "super villes", c'est le statut quo :
- Paris reste à Bertrand Delanoë (PS), avec strictement la même répartition des mairies d'arrondissement à droite et à gauche. Il y a juste que le MoDem se retrouve avec un seul siège, celui de Marielle de Sarnez. Et, quand même, les Verts reculent suffisamment pour que Bertrand Delanoë ne soit plus obligé de se plier à leurs injonctions. Peut-être allons-nous retrouver des couloirs de bus plus raisonnables ...
- Lyon reste à Gérard Collomb (PS), ce qui me semble mérité, vu que Lyon est vraiment devenu une ville superbe.
- Marseille reste à Jean-Claude Gaudin (UMP), après une chaude bataille. Cette victoire, il la doit, vous en êtes tous convaincus, au soutien personnel de Nicolas Sarkozy dont il a bénéficié.

Enfin, bon. 1,45 % de voix en plus, un gain net de 7 villes de plus de 30000 habitants et un statu quo sur les 3 "super villes", c'est une victoire, certes, mais on ne peut pas dire qu'il s'agit là "d'une défaite extrêmement lourde pour la droite", comme le déclamait l'inénarrable Laurent Fabius lors de son show annuel à la télé !

En ce qui concerne François Bayrou et son "MoDem", non seulement il a raté son élection à Pau pour 300 voix (certains diront "C'est pas de Pau !"), mais en plus il n'obtient au niveau national qu'un misérable 2,08% ! Après les 18,6% de la présidentielle et les 7,61 % des législatives, la déculottée est sévère ! Je pense qu'aujourd'hui, il n'y a plus que lui qui pense qu'il a un destin national ...

Le Parti Communiste récupère trois des mairies perdues en 2001 : il obtient 89 mairies de plus de 9000 habitants contre 86 en 2001. Par contre il perd trois bastions emblématiques : Calais (qui passe à l'UMP), Aubervilliers et Montreuil (qui passent aux Verts). Pire, ils perdent le conseil général du 93 (Seine St Denis), qui passe au PS.

Signalons l'excellent résultat obtenu à Esquibien, de haute lutte, par une équipe nouvelle et dynamique. Le site des heureux gagnants se trouve ici : Un nouvel élan pour Esquibien.

En conclusion, la gauche a renforcé ses pouvoirs locaux au plan communal, départemental et régional. Donc, si vous voulez mon avis, faites des économies et surveillez vos impôts locaux !

Pour en savoir plus :
1. La perte de bastions ternit la bonne résistance du PCF (Yahoo news)
2. La carte des pouvoirs locaux se colore de rose (AFP)
3. Élections municipales françaises de 2001 (Wikipédia)

Crédit graphique : AFP

2 Comments:

Blogger Erwan said...

je ne suis pas complètment d'accord avec la conclusion de ton message, et ça tombe bien, le monde non plus :
"M. Devedjian écrit que "sur les vingt grandes villes qui ont le plus augmenté leur taxe d'habitation entre 2001 et 2006, les deux tiers sont dirigées par des socialistes, comme Lyon, Dijon ou encore Lille".

Ces affirmations ne semblent pas correspondre à la réalité. Le quotidien Les Echos a publié un audit des villes, le 21 février, à partir des chiffres collectés par la banque de données SFL, propriété du Forum pour la gestion des villes, une association pluraliste d'observation et de formation dans le secteur public local. Si l'on considère les communes de plus de 100 000 habitants, la taxe d'habitation a augmenté en moyenne de 13,58 % dans les villes de droite et de 14,41 % dans les villes de gauche. Encore ce calcul considère-t-il Mulhouse (Haut-Rhin), dont le maire sortant, Jean-Marie Bockel, a quitté le PS pour rejoindre le gouvernement de Nicolas Sarkozy, comme une ville de gauche. Sans elle, l'équilibre serait presque parfait."


http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/03/15/ps-et-ump-font-jeu-egal-sur-la-taxe-d-habitation_1023306_0.html

lundi, 17 mars, 2008  
Blogger Luc said...

@ Erwan : Je suis d'accord avec toi. Ma conclusion était un peu facile.

D'autant plus que le gouvernement Raffarin a transféré pas mal de charges aux collectivités locales, qui sont donc forcées, bon gré mal gré, de faire face aux dépenses correspondantes par une augmentation d'impôts. Qu'il s'agisse de municipalités de droite ou de gauche ...

lundi, 17 mars, 2008  

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