Un cargo échoué aux Sables d'Olonne
Le Nord et l'Ouest de la France ont été frappés lundi par une tempête qui a provoqué la mort de deux personnes, et le naufrage, au large de l'île anglo-normande de Guernesey, d'un chalutier dont l'équipage a pu être secouru.
L'Artemis, un cargo battant pavillon néerlandais s'est échoué lundi matin sur une plage des Sables-d'Olonne par forte houle. Sept personnes se trouvaient à bord, mais n'ont pas été blessés. L'accident n'a provoqué aucune pollution.
Des rafales de vent à 155 km/h ont été enregistrées à la pointe du Raz, selon Météo France, et jusqu'à 177 km sur le pont de Cheviré, près de Nantes. Des vagues de 11,70 m ont été observées sur une bouée au large d'Ouessant.
Samedi, j'étais tout content d'avoir mis en ligne la baie d'Audierne en direct live grâce à une webcam. L'image n'aura duré que quelques heures, la webcam ayant été mise hors service par la tempête ...
Pour en savoir plus :
1. Un cargo jeté sur la plage par la tempête (Ouest France)
2. Atlantique : La tempête jette un cargo sur la plage des Sables d'Olonne (Mer et Marine)
3. Tempête: deux morts et de nombreux dégats, nouvelle alerte pour l'après-midi (AFP)
Crédit photo : Stéphane Mahé
29 Comments:
Encore une fois la preuve qu'en cas de tempête, la côte est le plus grand danger pour un navire. Pour une fois c'est tout bon, pas de victime, pas de pollution, juste un spectacle insolite.
En regardant la météo, je pensais justement chouette, on va pouvoir assister à une belle tempête à Saint Evette en directe sur le blog: et patatras voilà la webcam, déjà cassée.
Je viens de faire un tour au dessus de l'entrée du port (avec google Earth).
Gonflé d'embouquer cette passe par un temps pareil avec ce céréalier.
Il aurait été plus sage d'aller se mettre à l'abri dans un endroit plus accessible, Saint Nazaire par exemple.
Le temps c'est de l'argent : ben là il va en avoir pour ses sous l'armateur...
Moi, ,j'ai perdu quelques ardoises dans l'aventure... Et pour trouver un couvreur, je ne vous raconte pas !
Juste une question : qu'est-ce qu'on fait d'un bateau échoué comme ça ? Faut-il le dépecer sur place ?
@ Patrick : le bateau sera remorqué ce soir (hier ça a échoué) si la tentative échoue, il faudra attendre avril, pour les prochaines grandes marées !... (source la radio de la mer)
@ Jack : oui la côte le plus grand danger. Mais dans la tempête, au large de Guernesey, 5 marins d'un chalutier sont tombés à la mer (balayés par les vagues). Heureusement ils sont tous sain et sauf grace à la présence, à proximité de 2 autres chalutiers. A mon avis, ceux là, ils auraient été bien inspirés de retourner à la côte dès l'avis de tempête !
En Bretagne, la tempête a aussi emballé une éolienne qui ne s'arrête plus depuis.
@ Patrick : où étais-tu dans la nuit de dimanche à lundi?
;-)
Ah, Betty se veut rassurante pour le cargo échoué. Moi, j'ai des doutes. Je crains qu'il ne faille le dépecer sur place comme la carcasse d'une baleine échouée...
Pour l'éolienne, c'est assez bouffon : le frein est électrique et alimenté par le secteur. Mais le secteur était en rade, donc plus de frein. Donc une éolienne qui s'emballe, et qui est à mon avis irrécupérable...
Un incident du même style est arrivé sur une centrale nucléaire Suédoise il y a deux ou trois ans. Panne générale de courant dans la région, donc les pompes de refroidissement du coeur ne fonctionnent plus - pas de problème, il y a des groupes électrogènes... ...dont le démarrage exige le courant électrique du secteur. Ca a été à deux doigts (on parle de 7 minutes) de la fusion du réacteur et d'un mini Tchernobyl (enfin, sans doute pas en raison de la structure à double confinement). Mais quand même... Je précise que la centrale Suédoise en question est privée.
Un groupe électrogène, qui ne démarre pas sans le secteur, ça c'est très très fort. A vrai dire ça ressemble à une blague...
Pour ceux qui ne le saurait pas un groupe électrogène c'est fait pour faire du courant lorsque le secteur est défaillant, c'est même la seule justification de son existence!
Pour la centrale nucléaire, j'ai simplifié un peu l'histoire. La voici in extenso.
@ Patrick : "Je précise que la centrale Suédoise en question est privée".
T'as raison : en aucun cas ce genre d'incident peut se produire dans une centrale nucléaire contrôlée par l'Etat. C'est ce qu'on appelle "l'infaillibilité du service public" !
;-)
Le cargo est toujours sur la plage. Hier soir la tentative de remorquage a échoué une nouvelle fois ! ce matin c'est la dernière tentative ensuite il faudra attendre les prochaines grandes marées, début Avril !
Il y a qq semaines un chalutier c'est échoué a l'entrée de la rade de Lorient, malgré l'intervention du remorqueur et de plusieurs chalutier il a été impossible de le bouger, et il a fallu attendre une semaine que la marée soit plus favorable et ça n'a pas été simple ! Alors j'imagine bien la galére pour un cargo de cette taille !!
Pour l'infaillibilité du service public, c'est juste un constat. La France est un des pays les plus nucléarisés au monde, avec 59 centrales, et aucun accident grave n'a jamais été déploré. Je souhaite simplement que ça continue comme ça.
Je sais trop comment le privé peut imposer des contraintes financières susceptibles d'augmenter les risques...
Déjà, je déplore la trop grande sous-traitance utilisée par EDF pour l'entretien des centrales. Qui dit sous-traitance dit risque moins bien maîtrisé. Pour le thermique, je m'en bat l'oeil. Pour le nucléaire, je n'aime pas ça.
Pour le cargo, Betty, j'ai des doutes sur le fait qu'on arrive à l'extirper de là. Les cargos échoués restent quelque fois là où ils sont jusqu'à la fin des temps...
Pour les Cargos échoués, il y plein de solutions : on en fait un hôtel, un cinéma, un restaurant...et que sais-je? Pas sûr que cela rapporte autant que le transport maritime, mais c'est sans doute mieux que de le découper.
Bon, c'est sûr que ça fait un gros bout de plage en moins pour mettre des serviettes et des parasols...
Donc Patrick : le circuit de distribution étant en court-circuit, rien ne pouvait fonctionner, j'espère que dans nos centrales on a pensé a séparer totalement les circuits de secours du circuit principal!
C'est ce qui existe sur les aéroplanes, ça devrait aussi être possible dans une centrale nucléaire, non?
Pour l'histoire de la centrale Suédoise, c'est assez incroyable, en effet. Mais voilà, si tout tout tout n'est pas prévu, on en arrive à ça...
Hey, vous allez déprimer la municipalité des Sables d'Olonne avec vos histoires de cargo impossible à bouger !! déjà qu'ils ont fait constater par huissier les dégradations de la plage. Et l'armateur vous croyez qu'il va abandonner son navire ?
En attendant, c'est l'affluence aux Sables, pire qu'au 15 Aout !
Le cargo a été placé dans le bon sens et on attend la marée .... moi je crois surtout qu'on va s'marrer !!...
@ Betty :
"on attend la marée ...
je crois qu'on va s'marrer !!!"
Je n'ai qu'un mot à dire : excellent !
;-)
Moi qui suis un fin connaisseur du principe d'Archimède (par mes fréquentes sorties de natation en mer), je vous dis qu'au vu de la photo, ce bateau est là pour un très bon bout de temps. En effet, à en croire la photo, il faudrait que la marée inonde toutes les maisons du bord de mer pour que le cargo retrouve un état de flottaison...
En plus, plus le temps passe, plus il doit s'enfoncer et s'incruster dans le sable !
Il a été projeté là par une très puissante vague. Seule une vague de même ampleur pourrait le faire bouger...
Betty, l'ont-ils allégé de toute sa cargaison et de son fuel ? Ca permettrait de gagner quelques centimètres de tirant d'eau...
Ils ont quand même réussi à remettre le gargo perpendiculaire à la côte.
Pour suivre les tentatives heure par heure, c'est ici : Dossier spécial cargo (maville.com)
Voici un lien très intéressant, maintenant qu'il est dans l'axe du large, en creusant un chenal et une fosse pour la prochaine fenêtre de coefficient de marée, une bonne préparation du remorquage devrait le tirer de là...
Ah, zut, pris de vitesse.
J'allais exactement proposer cette technique : creuser un bassin autour de la coque, un chenal devant, et tirer bien fort... pour éviter le basculement de la coque lors du creusage autour, il faudra étayer, lui mettre des béquilles...
Pour suivre ce qui se passe, je vous recommande la webcam des Sables d'Olonne.
@ PATRICK : oui oui, le fuel a été pompé pour éviter tout risque de polution (officiellement) mais surout pour alléger !... vivement les grandes marées d'Avril.
Finalement, l'Artemis s'en est pas si mal sorti aux Sables d'Olonnes.
Le Maro a eu moins de chance au pays basque espagnol. Voir la vidéo ici : Barco encallado en Jaizquibel 10-III-2008 (YouTube)
Impressionnant, le Maro...
Ca montre bien la formidable puissance des vagues... Non, décidément, il faudra plus qu'une grande marée pour remettre à flot l'Artemis...
Bon. Donc, le lundi 9 avril, coeficient 109. Là, soit il bouge, soit il est encore là pour très longtemps...
Tu comptes y aller Patrick, ou bien suivre çà à la télé ou sur la webcam? Ne pas trainer autour de la remorque en tout cas...
20 mars 17h : Je viens de lire qu'ils sont arrivé à le tirer de cette mauvaise passe à l'aide de deux remorqueurs... Et un coeficient de marée de "seulement" 88... Chapeau !
A mon avis, ils ont dû changer quelque chose au principe d'Archimède...
@ Patrick : non ils ont juste creusé une grande baignoire devant. chapeau bas !! du bon boulot !! je suis en admiration devant les équipes de sauvetage et de remorquage toujours impressionnants d'intelligence et d'efficacité !
@ Betty : Je suis d'accord avec toi. Ce qu'ont réalisé les équipes de sauvetage et de remorquage, c'est impressionnant.
Très impressionnant !
Je ne sais pas si on leur a rendu l'hommage qu'ils méritent.
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