Le Portugal lance la voiture électrique
Comme vous le savez, pour rouler en voiture électrique il faut une voiture électrique et un réseau de stations service. Tant que le réseau n'existe pas, les constructeurs ne dépensent pas d'argent pour créer la voiture. Et, s'il n'y a pas de voiture électrique, on n'investit pas dans un réseau.
Pour sortir de ce cercle vicieux, le gouvernement portugais a décidé de frapper un grand coup. M. José Sócrates, premier ministre du Portugal, a annoncé sa décision d'installer 1300 stations services électriques "Mobi-E" dans 21 villes du pays d'ici fin 2011, dont une centaine qui seront installées d'ici la fin de l'année.
Et c'est le constructeur français Renault-Nissan qui va sortit la première Kangoo électrique à batterie lithium-ion dès 2011 :
Cette voiture aura une autonomie de 160 km (100 miles) dans un premier temps. Le "plein" pourra être fait rapidement (5 minutes) dans les stations équipées de la technologie "quick drop" (échange standard de la batterie). Autrement, sur un réseau "domestique" (chez soi ou au parking) ça prendra entre 4 et 8 heures. Et, dans une station service de charge rapide, ça prendra entre 20 et 30 minutes, le temps du déjeuner, par exemple.
Parallèlement, Renault-Nissan a lancé la construction de deux usines de batteries lithium-ion. L'une au Portugal, et l'autre à Sunderland, au Royaume Uni.
Et voilà comment un pays débloque la situation. Ils pensent dans les dix ans arriver à une flotte de 180 000 voitures électriques, avec 25 000 stations services électriques.
Le Portugal mène une politique volontariste dans le domaine des énergies renouvelables. Ils avaient déjà été les premiers à installer une centrale de production électrique à partir de la houle marine en 2008 à Aguçadoura.
Pendant que chez nous, Borloo fait son show avec le Grenelle de l'Environnement, au Portugal, ils rentrent dans le vif du sujet. Avec un constructeur français ....
Cherchez l'erreur ...
Pour en savoir plus :
1. Le Portugal lance son réseau de bornes de recharge (AVEM)
2. Has Portugal solved the electric car problem? (global post)
1. Le Portugal lance son réseau de bornes de recharge (Mobi E)
3. Nissan investit dans le véhicule électrique au Royaume-Uni et au Portugal (AFP)
4. L’alliance Renault-Nissan installe la mobilité zéro émission en Europe (auto actualités)
5. Le véhicule électrique, une statégie globale (Renault)
6. Aguçadoura (Pelamis Wave Power)
Crédit photos : Mobi E et Renault
21 Comments:
Personnellement, je pense que l'avenir de la voiture éléctrique ne pourra se faire qu'avec une standardisation des formats de batterie et une possibilité d'échange rapide dans les stations service.
Ou alors, il faudrat trouver le moyen de faire le plein d'éléctricité en moins de 5 minutes.
les bornes existent déjà chez nous.
http://www.paris.fr/portail/deplacements/Portal.lut?page_id=5775
Il y a quelques années, La ville de La Rochelle avait lancé une initiative de voitures électriques. Quelques années plus tard, la chose s'est terminée en fiasco, les bornes sont toujours là, mais avec des toiles d'araignées dessus, et plus de voitures électriques (sauf la navette poussive qui dessert un parking derrière la ville).
Mais, bon, c'était peut-être trop tôt.
J'attend quand même de connaître l'empreinte écologique de ces batteries lithium qu'on va produire en masse. J'espère que le remède ne s'avèrera pas pire que le mal !
@ Cedric : " l'avenir de la voiture éléctrique ne pourra se faire qu'avec une standardisation des formats de batterie et une possibilité d'échange rapide dans les stations service"
Comme je l'ai déjà expliqué, le Kangoo électrique de Renault sera équipé du système "quick drop", qui permet de faire un échange automatique des batteries en 3 minutes dans les stations équipées de cette technologies.
Pour voir comment ça marche, regarder la vidéo ici : Quick Drop : le changement minute de batterie selon Renault.
Détail sympa : le plein, c'est 2 euros, pour avoir une autonomie de 160 km.
J'ai bien noté ce détail Luc.
Ce que je veux dire, c'est qu'il serait intéressant que tout les constructeurs automobiles adoptent le même format de batterie.
Il serait également intéressant d'installer une batterie de secours avec une possibilité d' échange manuelle, histoire de ne pas être obligé de se faire remorquer en cas de panne sur l'autoroute ou ailleurs.
Je ne sais pas si vous êtes au "courant" (si vous me passez ce jeux de mot facile), mais il y a de l'électricité dans toutes les maisons dans notre beau pays, et au jourd'hui il y a beaucoup de maison où il n'y a pas une goutte de carburant utilisable dans votre voiture...
Alors pour tomber en panne de courant avec une voiture électrique, il faut être particulièrement distrait.
Finalement la Kangoo c'est une bonne idée comme choix, pas spécialement esthétique mais pratique, et on peut croire que les artisants vont se ruer dessus.
Jack : je suis en appartement, comme beaucoup de mes congénères urbains. On fait comment ? on passe une rallonge par la fenêtre ?..
@ anonyme : non, tu monte ta Kangoo dans ton appartement pour la nuit ;-)
@tous : un petit détail quand même : je suspecte que la batterie en question, c'est gros comme une malle de voyage de l'ancien temps, et que ça pèse au bas mot 300 kg. Pas vraiment enviseageable d'en trimballer une en réserve, ni de la changer soi-même !
Et en plus, évidemment, chaque marque aura des batteries différentes : il faudra impérativement aller chez Renault pour faire un échange standard de batterie pour Kangoo... On n'est pas près d'une standardisation, là...
J'ai un panier plein de chargeurs et aucun pour recharger une Kangoo...
J'ai bien peur que tu aies raison Pad.
Anonyme : si ta voiture couche dans la rue, il faudra lui trouver un garage lorsque tu passeras à l'électricité et franchement une bagnole de moins en stationnement, ce sera plutôt bien... pour ceux qui viendrons te rendre visite...en voiture. Non?
J'ai quelques amis qui habitent en ville est franchement pour se garer quand je vais leur rendre visite, c'est une galère et/ou une fortune en parking.
@ Tous : pour les problèmes de standardisation des batteries lithium-ion, je pense qu'on peut faire confiance à la commission européenne.
Ils nous ont bien imposé le camembert au lait pasteurisé. Là, au moins, ça sera utile.
Et puis, comme je l'ai dit, le plus dur, c'est le premier pas, de lancer le projet. Une fois que ce sera parti, ça fera boule de neige.
Alors, je sais bien qu'il y aura un "Microsoft" de la batterie qui se débrouillera pour ne pas être compatible avec les autres. Mais là, comme pour le reste, aux consommateurs à avoir un peu de plomb dans la cervelle.
:-)
La vrai question est: les stations de recharge auront-elles l'obligation de racheter le courant qui restera éventuellement dans ma batterie?
Un exemple concret: il me reste 25%d'autonomie dans ma batterie. Je fais un échange car j'ai besoin d'une batterie rechargée à 100%. Quid des 25% de ma batterie? Cadeau pour la station?
@ Cedric : Bonne question.
Vu qu'un plein coûte 2 euros, vas-tu payer 2 euros ou bien ou 1,5 euros si ta batterie était encore chargée à 25% ?
Si l'enjeu du seul vrai problème qui reste à régler est de 50 centimes d'euros par plein, je pense qu'on devrait arriver à le surmonter.
;-)
Personnellement, je ne suis pas persuadé que l'électricité stockée dans de coûteuses et lourdes batteries soit la solution pour l'avenir de l'automobile.
Je crois davantage au stockage de l'électricité sous forme d'hydrogène, qui serait distribuée de façon quasi-traditionnelle dans des stations service. Les moteurs resteraient des moteurs à explosion très similaires aux moteurs actuels, mais qui rejetteraient uniquement des gouttelettes d'eau : pollution zéro. Pas vraiment besoin de coûteuses et encombrantes piles à combustible et moteurs électriques. Le stockage de l'hydrogène dans des bombonnes à très haute pression est déjà courant dans l'industrie.
De plus, j'imagine bien une production d'hydrogène décentralisée, par exemple grâce à de petits champs éoliens alimentant une petite usine de production d'hydrogène située au pied des éoliennes, l'ensemble desservant une petite région. Et quand il n'y a pas de vent, tant pis, l'usine produira demain. On pourra aussi utiliser le surplus de production nucléaire nocturne pour produire de l'hydrogène.
Rendez-vous dans vingt ans pour savoir qui a vu juste !
Il existe déjà une BMW hybride fonctionnant à l'hydrogène. Le plein est actuellement très cher car l'hydrogène n'est pas produit en suffisament grande quantité pour faire baisser le prix de revient.
L'hydrogène semble vraiment être une solution idéale. Il resterait à régler pas mal de problème de sécurité en matière de stockage et de résistance au choc (en cas d'accident).
Toutefois, cette solution est elle vraiment exempt de conséquence sur l'environnement?
http://carfree.free.fr/index.php/2008/09/01/la-fin-de-la-voiture-a-hydrogene/
J'ai toujours été surpris que cette solution ne soit pas plus envisagée.
Bon, l'H2 est vraiment une solution alléchante et qui comporte énormément d'avantages, dont un qui n'est pas mince : un moyen assez simple de stocker l'énergie. On en parle peu mais les produits pétroliers ont l'immense avantage d'être stockables et utilisables quasi instantanément.
Cependant je ne crois pas une seconde à son développement, tant que la paranoïa sécuritaire règnera sur nos politiques.
Le manque de développement des voitures à gaz est du en grande partie à toute les restrictions que les propriétaires doivent affronter : en particulier le refus d'accès aux parkings et le manque de réseau de distribution.
Or le stockage de l'hydrogène est bien plus compliqué encore que les gaz de la chaine éthane, il faut le comprimer à des pressions démentes et/ou bien le liquéfier à des températures tout aussi démentes, pour avoir une autonomie décente. Accepterons nous ne circuler assis sur des bombes, "that is the question".
Je vois pourtant un début de réponse, si nous abaissions suffisamment la vitesse de déplacement des véhicules, sans doute sera-t-il plus facile:
1-d'éviter les accidents.
2-de produire des véhicules sûr même en cas d'accidents.
Je m'étonne au passage qu'il soit toujours "inconcevable" de brider la vitesse des véhicules neufs, juste parce que messieurs les teutons veulent continuer à rouler à 200 sur leur autoroutes avec les grosses "BM".
Les Norvégiens roulent à 90 sur leurs autoroutes et ça ne semblent pas les rendre spécialement dépressifs.
Depuis quelques semaines j'utilise systématiquement le limitateur de vitesse et respecte scrupuleusement les panneaux de limitation, je ne vous dis pas les bouchons et les énervés que ça produit...
Il y a encore du boulot.
Jack, 60 litres d'essence sous les fesses, c'est dangereux aussi... Et, heureusement, en cas d'accident, ça ne flambe pas toujours... L'hydrogène lui-même n'est pas explosif. Il n'explose (tout comme l'essence) que mélangé à de l'oxygène en proportions idoines. Reste la question de la pression des bonbonnes. C'est sûr que 700 bars, il faut les tenir... Mais ça se fait...
Cette histoire me rapelle furieusement l'histoire du GPL, présenté il n'y a pas si longtemps comme le carburant de l'avenir... Aujourd'hui, ce carburant-miracle est quasiment introuvable - dans le Finistère, une pompe à Brest et une autre à Quimper !
Je viens de recevoir un magazine édité par la marque à "étoilée à trois branches" elle dispose de 200 classe B, en test, munies d'une pile à combustible, d'une puissance maxi de 70 KW, servie par un réservoir d'H2 de 4 kg à 700 bars, lui procurant une autonomie de 385 km. Elle dispose en plus d'une pile LI-Ion de 35 KW est 1.4 KW/h de capacité, lui permettant :
de booster la puissance instantanée et de récupérer l'énergie au freinage.
Cette combinaison me semble particulièrement intelligent.
Sortie 2012, toujours les mêmes questions :
Réseau d'H2?(et fabrication maison ?)
Prix de l'engin?
A partir du moment où on embarque de l'hydrogène comprimé, je ne sais pas s'il est vraiment malin de l'injecter dans une pile à combustible (coûteuse surtout en catalyseurs), pourquoi pas une exploitation directe dans un moteur à explosion à peine modifié... Peut-être y a-t-il une question de rendement, je ne sais pas...
L'histoire de la batterie d'appoint qui récupère l'energie en décelération, le KERS (Kinetic Energy Recovery System), ça a été testé en F1, avec des résultats très mitigés semble-t-il... Ce système alourdit la machine d'une trentaine de kilos...
Pour l'hydrogène, il me semble que les bouteilles de 700 bars sont légères et faciles à manipuler : on pourrait les changer en station service... Mercedes semble provilégier une recharge en station service par des pompes presque classiques (700 bars quand même !)
Vive la filière : Electricité nucléaire, éolienne et solaire pour faire de l'hydrogène (notamment la nuit) qui constituera alors le carburant liquide dont ont besoin nos moyens de transports.
Il semble que Renault mise résolument sur la voiture électrique, avec un réseau de stations-services qui échangeront (de manière robotisée) la batterie en quelques minutes... J'ai hâte de voir ça, et d'en suivre le succès ou le fiasco...
En tous cas, ce serait un bon débouché pour notre électricité nucléaire nocturne sous exploitée...
Enregistrer un commentaire
<< Home