Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

dimanche 29 mai 2011

Confusion ? Je vais vous expliquer ça clairement.



Comme Nicolas-le-petit l’avait indiqué avant d’être élu, il ne saurait être question de supprimer les panneaux avertissant d’un contrôle radar imminent. Là, il est juste question de les démonter et de les entreposer sagement dans des hangars, d’où ils pourront ressortir lorsque Nicolas donnera le contrordre. Donc, c’est clair, pas d’élimination des panneaux. Mais en plus, on va installer ça et là des avertisseurs didactiques qui indiqueront la vitesse réelle du véhicule. Pas de souci, ils ne seront pas suivis de radars – ça serait trop simple pour les chauffards. Mais il y aura quand même des radars, soigneusement répertoriés dans les GPS et les journaux locaux, mais dont on ne sera pas supposé connaître l’emplacement. D’ailleurs, les GPS n’afficheront pas « radar en vue » mais « aire de pique-nique ». Donc, si quelqu’un, par exemple un Rom, fait un excès de vitesse, il sera verbalisé (sauf évidemment s’il est en route pour la Roumanie, auquel cas on lui paiera un plein d’essence). Mais si au contraire il vient de Roumanie, là, bien entendu, on verbalise et c’est Nicolas himself qui viendra le gronder. La difficulté vient en fait des gens du voyage, qui ne vont ni ne viennent de Roumanie. Donc, si un radar détecte un conducteur en voyage, que faire ? Par exemple une petite famille bien de chez nous avec papa-maman-la bonne-et moi en partance pour le camping des flots bleus, que va-t-il se passer ? Et si c’est un député UMP en route pour un meeting de réfractaires aux radars ? La solution est simple, on verbalise, on confisque et on emprisonne. Et on installe à cet endroit précis un panneau qui commémore l’exploit (panneau comportant de préférence une photo avantageuse de Nicolas, le menton en avant, avec la délicate mention "j't'ai bien eu pov' con"). Panneau qui deviendra, sans que Nicolas s’en doute, un indice comme quoi il y a un radar dans les parages, mais bon… Aussi, on mettra des panneaux à l'entrée des hôtels 5 étoiles pour prévenir contre les dérapages non contrôlés genre DSK et la soubrette qui font au moins autant de dégâts qu'un excès de vitesse.

Donc, je résume. Pas de suppression de panneaux, juste un démontage, et installation à d’autres endroits de forêts de panneaux - libellés de préférence en roumain et en français pour apprendre à ces gens-là à parler français, non, mais et quoi encore! Plus tard, remontage des panneaux avertisseurs préalablement stockés, mais à d’autres endroits, et repeints de couleurs chatoyantes par exemple pour désigner des sites remarquables ou le risque de plaque de verglas en hiver ou encore un bon restaurant d’étape.

Comme ça, la France sera bien tenue ! C’est clair pour tout le monde, là ?

Et ne venez pas me parler de chômage, d’inflation, ou de pouvoir d'achat, on verra ça une autre fois.