Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

vendredi 31 octobre 2008

"Cowgirl", par Underworld


lien direct vers MTV music


Pour les habitués de la vidéo du vendredi, vous avez remarqué que je mettais toujours des clips provenant de YouTube. YouTube, c'est très bien, sauf que, de temps en temps, les vidéos sont supprimées suite à une action des "majors" concernées. (pfff !)

Eh bien, grande nouvelle, MTV a décidé de mettre en ligne tous ses clips vidéos sur le site MTV music ! Et là, quand je mettrai un lien, ça restera !

Whouaouh !

Pour fêter ça dignement, je vous propose ce soir "Cowgirl", un clip d'Underworld, vu que "Two months off" avait provoqué un enthousiasme franc et massif chez certaines d'entre vous.

Alors, pour l'instant le site de MTV music n'a qu'une sélection partielle de titres, mais ça va croître et embellir ... Stay tuned !

Bon week-end à tous !

Les vidéos du vendredi :

Les cinq dernières :
1. "Chan Chan", par le Buena Vista Social Club (15 août)
2. "Déjà Vu", par Crosby, Stills & Nash (18 juillet)
3. "Le soleil donne", par Laurent Voulzy (1988) (11 juillet)
4. "In This Life", par Delta Goodrem (27 juin)
5. "All You Need Is Love", par The Beatles (20 juin)

Le top dix :
1. "Pure Devotion" par Freeloader
2. "Two months off", par Underworld
3. "Alice", par Nick Bertke
4. "J'étais là", par Zazie
5. "Novelty Waves", par Biosphere
6. "Plus grandir", par Mylène Farmer
7. "Rockstar", par Nickelback
8. "Der Letzte Tag", par Tokio Hotel (warp mix)
9. "Le cafard des fanfares", par Ours
10. "Where The Streets Have No Name" par U2

Crédit vidéo : MTV

Libellés :

L’hippopotame et le philosophe.




















Je suis tombé sur un livre de Théodore Monod, un receuil, en fait, de ses causeries sur Radio Dakar en1941. Causeries rapidement interrompues car censurées par le régime de Vichy, censure que T. Monod jugea vite insupportable. La justification de ce receuil nait de la nécessité de publier ces textes sans la censure...
T Monod est un sage, un phare du XXième siécle et je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager une de ces émissions Intitulée : PLAIDOYER POUR L’ÊTRE ViVANT .

Je balance entre l'admiration devant la modernité de ce texte, sa pertinence toujours actuelle, et la déception devant le peu de chemin parcouru depuis 1941. (Voire la détérioration de la situation, partout dans le monde et plus encore en Afrique)

Je vous laisse juge :

"Les vieux prophètes d’Israël, dont le message demeure, près vingt-cinq siècles, singulièrement actuel annonçaient une ère bienheureuse où les créatures, enfin réconciliées, vivraient en paix, le loup habitant avec l’agneau, la panthère avec le chevreau, le lion oubliant ses
griffes, la vipère son venin, l’homme désapprenant la guerre.
Les temps messianiques ne sont pas venus, la cité éternelle n’est encore qu’une chaude espérance, mais la notion de la solidarité foncière qui nous unit au monde animal éveille en nous un vibrant écho. L’homme, toujours modeste, se croyait seul, sans commune mesure avec le reste des créatures offertes à son insensible domination. Et voici qu’il découvre sa propre origine plongeant droit au cœur d’une animalité soumise (tout comme lui) à la maladie, à la douleur, à la crainte, peut-être aux terreurs de l’agonie.
Frère attardé, soit. Mais frère. De celui-ci qu’avons- nous fait, nous les aînés et supposés, peut-être, à ce titre, plus “raisonnables” ?
Lorsqu’au printemps 19l3, le Dr Albert Schweitzer, qui est aujourd’hui l’un de ces hommes qui empêchent quand même de désespérer tout à fait de l’humanité, regagna le bord après une escale à Dakar, il fut accueilli par cet avertissement “Si vous ne pouvez supporter de voir maltraiter les animaux, ne venez pas en Afrique, car vous y verrez souvent d’horribles choses en ce domaine. Certes le continent noir n’a pas le monopole des souffrances inutiles et lâches infligées à l’animal sans défense. Les pays dits “civilisés” n’ont-ils pas aujourd’hui encore leurs scandaleuses cruautés, leurs courses de taureaux, leurs combats de coqs, leurs pinsons ou leurs ramiers aveuglés, leurs chasses à courre, leurs tirs aux pigeons, et, bien souvent, des méthodes d’abattage encore imparfaites ? Le fait n’est que trop certain, mais c’est l’Afrique qui nous intéresse ici,
Il faudrait y vivre les veux fermés pour ignorer que le sort de l’animal y est, dans l’ensemble, misérable ou, ce qui revient d’ailleurs au même, que l’être humain y fait preuve trop souvent d’une entière insensibilité.
Ce n’est pas pourtant par méchanceté proprement dite, intentionnelle, que l’indigène ira dépecer vivante une tortue, coudre la bouche d’une hyène ou éventrer un chien. Il s’agit de pratiques : alimentaire dans le premier cas, traditionnelle dans le second, thérapeutique dans le troisième, que l’on a toujours vues en usage, et qu’on continuera à employer, sans se poser la moindre question. Manque total d’imagination entraînant une complète absence de pitié, celle-ci fonction de celle-là, et “sympathie” vraie au sens étymologique du mot.
La pitié n’est pas naturelle. Elle était sans doute inconnue de l’homme préhistorique, elle l’est certainement de l’enfant, incapable d’imaginer que l’insecte qu’il s’apprête à torturer en souriant, et sans songer le moins du monde à mal faire, pourrait être autre chose qu’une minuscule et divertissante mécanique, créée tout exprès pour lui sertir de jouet. La pitié est une conquête de la conscience, conquête laborieuse, inachevée et perpétuellement a recommencer. Le préjugé commun de nos contemporains, un peu honteux quand même sans l’avouer, cherche discréditer la pitié, pour se dispenser d’avoir à la pratiquer, en la qualifiant de “sensiblerie”. Eprouver quelque scrupule à l’endroit de l’animal, ne serait-ce pas pour un homme frôler le ridicule ? Si l’on veut, mais préférons alors le “ridicule” (entre guillemets) d’un Bouddha ou d’un saint François d’Assise au cruel “bon sens” — toujours entre guillemets — de Mr X...
A l’égard de l’animal domestique, notre responsabilité est accrue puisque ces êtres, artificiellement séparés de leur milieu naturel, dépendent entièrement de nous qui sommes, ou devrions être, leur providence vivante. La sommes-nous ? Allons le demander ensemble à ces chevaux squelettiques, à ceux que torturent des mors d’un modèle barbare ou des éperons démesurés, à ces ânes dont les plaies saignantes n’interrompent pas le profitable labeur, à ceux que l’on massacrait, il y a quelques mois, au coupe-coupe, dans un poste lointain, à ces chameaux aux blessures rongées sept cents kilomètres durant par les lourdes barres du sel saharien, aux chiens abandonnés, capturés et mis à mort par des procédés trop souvent brutaux, à ces nichées de chats qu’au lieu de supprimer sans douleur nous laissons périr de misère dans les rues, à ces tourterelles sanglantes aux ailes brisées qu’a quelques kilomètres de Dakar des garnements offrent aux passants, à ces oiseaux attachés et livrés aux jeux cruels des enfants, à ceux qui périront en grand nombre, en Afrique, sur mer et à l’arrivée, entassés pour l’exportation dans des cages, souvent trop petites, à ces pintades à ces volailles amarrées et transportées en bouquets, ficelées comme s’il s’agissait d’insensibles fagots. L’animal domestique est ainsi traité, on peut imaginer le respect que l’homme aura de la vie sauvage et libre. On sait que beaucoup d’espèces animales ont déjà disparu devant notre activité destructrice, décuplée, bien entendu, depuis la vulgarisation de l’arme à feu. Il est de ces vandalismes qui sont tout récents et ne font pas honneur à l’esprit de prévoyance de nos contemporains. C’est ainsi qu’ont été exterminés la Vache marine en 1780, le Grand Pingouin en 1844, le Dronte en 1679, le Cheval Tarpan en 1866, l’Aurochs vers 1627, etc. « La grandeur de la perte subie par la science et même par l’économie humaine découlant de ces massacres insensés ne peut encore être évaluée », écrivait un professeur d’université en 1937.
Si bien des espèces sont d’ores et déjà définitivement détruites, un beaucoup plus grand nombre est menacé. Au train dont nous nous acharnons a cette inintelligente besogne, avant longtemps viendra le jour ou l’on ne parlera plus qu’au passé de plusieurs espèces de Baleines, de quelques autres Mammifères marins, d’une série d’Ongulés dont plusieurs sont africains, de certains Oiseaux, Reptiles ou Insectes inoffensifs. De nombreuses plantes sont dans le même cas.
On dira que ces faits sont inévitables. Singulier aveu. Remarquons d’abord qu’il est bien rare que l’animal ou le primitif détruisent par simple joie, pour “s’amuser”, comme le fait si volontiers le civilisé, en dehors de toute nécessité alimentaire ou défensive, sans autre prétexte que de s’affirmer le roi de la création et si possible, de se faire photographier, dans une pose héroïque, carabine au poing, au milieu de ses victimes. Outre les destructions inutiles, il reste, il est vrai, celles qu’entraînent, automatiquement, les progrès de l’occupation du sol et du défrichement.
Comprenons-nous bien. Si vraiment l’homme est raisonnable, comme il l’affirme, c’est le lieu d’en administrer la preuve. Il n’est pas question de renoncer à telle ligne télégraphique parce qu’elle risque de désobliger les girafes. Mais si l’homme en occupant tel territoire doit par là même l’interdire aux girafes, qu’il assure ailleurs à celles-ci — la place ne manque pas — une zone où elles puissent continuer à prospérer à l’abri des lignes télégraphiques, des sagaies, des feux et des fusils Lebel.
La question dépasse d’ailleurs celle de l’existence de quelques espèces animales auxquelles des âmes sensibles, égarées en un siècle d’airain, ou des savants fanatiques voudraient épargner une trop rapide destruction. La faune n’est pas seule en cause. La couverture végétale en particulier la forêt, attaquée sans répit par le fer et par le feu, diminue d’année en année. Sait-on, par exemple, qu’à Madagascar la superficie de la forêt primitive, en trente années, est tombée de vingt-cinq à deux millions et demi d’hectares
Et l’on comprendra peut-être toute la gravité de faits de ce genre si l’on songe que sur d’immenses territoires la destruction du couvert végétal primitif entraîne sa dégradation définitive, le processus étant souvent irréversible sur un sol privé d’humus, exposé dès lors au soleil et aux vents, au ruissellement, à tous les ravages de l’érosion, la végétation originelle ne se reconstruira plus. Et c’est la perte irréparable d’espèces dont beaucoup, méconnues aujourd’hui, auraient pu se révéler un jour du plus haut intérêt quant à leur utilisation. Avons-nous le droit de gaspiller ainsi un capital élaboré au cours de siècles innombrables, légué par la nature, et dont nous demeurons responsables vis-à-vis de nos successeurs
A l’honneur de l’humanité, il faut dire que déjà un certain mouvement de protestation se dessine. Timide encore, certes, et qui se heurte à bien des indifférences, parfois à bien des sarcasmes, Mais qui existe. La Belgique, l’Angleterre, les Pays-Bas, les Etats-Unis ont déjà fait un effort considérable pour assurer à des lambeaux de nature primitive et vierge une protection efficace. Des voix se sont élevées en France pour réclamer des mesures analogues . On veut espérer quelles seront écoutées et que le nécessaire sera fait, et fait à temps. Des parcs nationaux, comme le parc Kruger au Transvaal, le Parc National Albert au Congo belge, le parc de la Kagera au Ruanda oriental, et également des réserves naturelles intégrales (quelque chose de très différent, par définition, et de la réserve forestière et de la réserve de chasse) devront un jour assurer à quelques coins au moins de nature intacte, en Afrique française, une protection efficace. Quant à celle des animaux menacés d’extermination, il faut sans doute la demander à une législation rigoureuse et rigoureusement appliquée.
Il faut aussi, il faut surtout la demander à un changement de mentalité, d’attitude, je dirais presque de philosophie. Rien de moins. La rigueur des lois ne sera plus nécessaire le jour où la conscience d’un homme, enfin humanisé, lui interdira toute destruction inutile, le jour où il refusera d’infliger pour s’amuser’ une souffrance gratuite, le jour où, las du massacre, il préférera au fusil les jumelles du naturaliste ou l’appareil photographique du curieux, le jour où, se découvrant enfin solidaire du reste des créatures et des autres animaux, il aura appris le respect de la vie.
Chimère ? En êtes-vous bien sûrs ? Chimère sur le méridien zéro peut-être, au moins aujourd’hui. Mais voulez-vous que nous ouvrions ensemble la règle des moines taoïstes chinois ? Qu’exige-t-elle de ces hommes qui tout de même ne sont pas des anges et appartiennent à la même espèce zoologique que vous et moi ? Ecoutez : « Tu n’écraseras intentionnellement ni insectes, ni fourmis — Tu n’effrayeras ni ne chasseras les oiseaux qui couvent — Tu ne te serviras ni d’hameçons, ni de flèches pour t’en faire un amusement — Tu ne cueilleras ni n’arracheras sans raison les fleurs ou l’herbe — Tu n’abattras point d’arbre par plaisir — Tu ne tireras point de leur terrier les animaux hivernant sous terre — Tu ne verseras point d’eau bouillante sur le sol pour faire périr des insectes ou les fourmis »
Est-il besoin de rien ajouter ? Puisse le sourire de cette divine Pitié éclairer un jour le monde entier, jusqu’au méridien zéro inclusivement, bien entendu "

Theodore Monod : L’hippopotame et le philosophe.

Vous apprécierez forcément, n'hésitez pas à commenter.
A propos de la Photo qui illustre ce billet, elle fut prise au zoo de la Barben en 2007...

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mercredi 29 octobre 2008

Une goutte de pluie



En ce moment, il pleut en Provence. On a un temps un peu breton, comme ça.

Alors, sur une feuille toute jeune du rosier qui est à côté de la porte de la maison, il y avait hier matin une belle goutte d'eau, comme une larme de pluie.

Elle ressemblait à une pierre précieuse, une pierre de lune. Mais c'était une simple goutte de pluie.

Crédit photo : Luc

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mardi 28 octobre 2008

Obama, Biden, McCain, Palin et leurs téléphones



Finalement, il suffit de regarder avec quoi ils téléphonent. Ca en dit plus long que n'importe quel discours ...

;-)

Crédit photo : All Hat No Cattle

samedi 25 octobre 2008



Notre fournisseur d’électricité national nous encourage à consommer moins de son produit. Un peu comme si Renault nous suppliait de ne pas acheter ses voitures. Ils nous prennent vraiment pour des blaireaux ! Passons.

Alors voyons voir. Nous sommes à l’automne, la température va baisser dans nos chaumières – et les jours continuent de raccourcir.

Changeons donc dès le 26 octobre nos horribles ampoules à filament de tungstène (qui chauffent plus qu’elles n’éclairent) par des ampoules « basse consommation » qui éclairent sans chauffer. Quel bonheur, on va sauver la planète et faire des économies.

Il y a pourtant un hic, c’est que la chaleur dégagée par les horribles ampoules à filament contribuait évidemment à chauffer notre logement. Cet hiver, il va donc falloir compenser ce déficit de chauffage. Deux cas : nous sommes en « tout électrique », et si nous avons un déficit de 500 Wh du fait de nos nouvelles ampoules, nos radiateurs vont devoir fournir 500 Wh de plus pour compenser. Zut, le bilan économique est donc nul – pas un kopeck d’économie. Il y a aussi le cas où nous sommes chauffé au fioul ou au gaz. Là, la compensation va obliger à consommer plus de fioul ou plus de gaz. Le gain économique est nul – toujours pas un kopeck d’économie, mais nous allons dans l’opération brûler plus de fioul domestique ou plus de gaz domestique, et donc émettre du CO² supplémentaire.

Donc, dans un cas comme dans l’autre, le gain économique est nul, et dans un cas nous émettons davantage de CO².

Bon. On nous dit que ces ampoules miraculeuses sont recyclables. Les autres ne le seraient-elles pas, elles dont la construction est extrêmement simple (un peu de métal, du verre, un gaz neutre et un soupçon de tungstène) ? Les ampoules miraculeuses contiennent de nombreux composants électroniques, des « terres rares », et, dit-on, du mercure. Beurk ! C’est vrai, y’a vachement intérêt à les recycler ! Et j’aimerai bien qu’on me montre le bilan pollution de ces lampes miraculeuses, en prenant évidemment en compte leur processus de production…

Consolons-nous, ça va faire marcher l’industrie… chinoise. Vous n’avez pas manqué de remarquer que la plupart des ampoules basse consommation sont « made in PRC »...

Non, décidément, je vais faire un geste citoyen en conservant mes bonnes vielles ampoules à filament. Au moins pour cet hiver. En revanche, je vais faire un simple geste qui, lui, est gagnant sur tous les plans et dans tous les cas : je vais baisser le thermostat de ma maison de ½ degré.

Il n'y a probablement pas de dieu



"IL N'Y A PROBABLEMENT PAS DE DIEU. ALORS ARRETEZ DE VOUS INQUIETER ET APPRECIEZ VOTRE VIE."

Voilà le message qui sera affiché pendant 4 semaines sur 30 bus londoniens à partir de janvier 2009. L'association Atheist Campaign, qui a lancé cette campagne a reçu sept fois plus de donations que nécessaire, quelques heures seulement après l'avoir lancé.

J'ai toujours pensé que l'humanité s'était inventé des dieux pour se rassurer. Parce qu'elle était apeurée par la violence et la dureté de la vie. Du coup, pour surmonter ses peurs, elle s'est inventée la mythe d'une vie après la mort qui serait paradisiaque, un nirvana éternel où la vie ne serait qu'amour, délices et orgues ...

En fait, après la mort, il n'y a rien, évidemment. Mais c'est ça qui est beau, le caractère éphémère de notre vie sur cette belle planète. Le fait de réaliser qu'après la mort, il n'y a rien, que c'est simplement la fin de notre vie, ça nous donne l'humilité nécessaire pour être en vraie harmonie avec la vie et la nature qui nous entoure. Et c'est ça qui nous fait réaliser que chaque jour qui passe n'a pas de prix et est en fait le premier jour du reste de notre vie.

Je n'ai pas peur de la mort, vu que je sais ce qui m'attend : rien. Je ne vais pas plus rôtir en enfer que je ne vais me retrouver sur un petit nuage avec un angelot à côté de moi. Alors, du coup, la mort n'a plus aucun intérêt pour moi. Ce qui m'intéresse, c'est la vie. Quand la mort viendra, elle viendra, et puis voilà. D'ici là, je vais essayer de continuer à vivre la vie que j'aime.

Tout ça pour dire je suis tout à fait d'accord avec ce qui sera affiché sur ces bus en janvier.

Sauf un détail. Moi, j'aurais évidemment enlevé le "probablement". Mais certains croyants sont vraiment fanatiques. Alors, il faut probablement y aller doucement ...

Pour en savoir plus :
1. Campaign: Atheist Bus (Atheist Campaign)
2. Atheists plan ad campaign on side of London buses (Associated Press)
3. All aboard the atheist bus campaign (The Guardian)
4. 'Probably' the best atheist bus campaign ever (The Guardian)

Crédit photo : Atheist Campaign

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vendredi 24 octobre 2008

Obama ou McCain : qui bouge le mieux ?


lien direct vers YouTube


Regardez bien la vidéo ci-dessus. C'est vrai que Barack Obama bouge bien. Mais je trouve que John McCain s'en tire pas mal non plus !

Pour en savoir plus :
1. McCain-Obama Dance-Off (MiniMovie Channel)

Crédit vidéo : David Morgasen , Yaroslav Kemnits (Director of Special Effects)

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lundi 20 octobre 2008

FMI : le piège se referme sur DSK



On l'avait pourtant bien prévenu, Dominique Strauss-Kahn. On lui avait dit qu'aux Etats-Unis, ça rigolait pas avec le sexe. On lui avait bien rappelé que Paul Wolfowitz avait dû quitter la présidence de la Banque Mondiale en 2007 pour avoir personnellement demandé l'avancement de sa copine, également employée par la Banque mondiale. Les Etats-Unis c'est quand même le pays où le président peut se faire éjecter de la Maison Blanche sous prétexte qu'une stagiaire lui a fait une petite gâterie ...

Mais non ! Chaud lapin il est, chaud lapin il demeure. Chassez le naturel, il rapplique au galop !

Il craque pour Piroska Nagy, une ancienne haute responsable (mariée) d'origine hongroise du département Afrique du FMI :



Alors, DSK, c'est un très bon économiste et, avec la crise qu'on a actuellement, c'est pas vraiment le moment de déconner avec des histoires de galipettes. On a besoin de lui au FMI.

Si vous voulez mon avis, je pense que Sarkozy lui avait fait un cadeau empoisonné en soutenant sa candidature à la tête du FMI. Il savait bien que DSK ne pourrait pas se retenir et qu'on courrait forcément au scandale, ce n'était qu'une question de temps. Très astucieuse façon d'éliminer DSK du jeu de la présidentielle 2012.

Seulement voilà : DSK a fauté, comme prévu. Mais là tout de suite, on a pas mal besoin de lui. Ca, Sarkozy ne l'avait sans doute pas prévu ...

Pour en savoir plus :
1. IMF Probes Chief Over Tie to Worker (The Wall Street Journal)
2. Enquête sur Strauss-Kahn pour abus de pouvoir dans une affaire de sexe (AFP)
3. Le patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, cible d'une enquête pour népotisme (AFP)

Crédit photos : Libération et Peoplestar.tv

samedi 18 octobre 2008

Obama bien placé à l'issue du dernier débat télévisé



Mercredi soir, lors du dernier débat télévisé de la campagne McCain a sorti ses griffes face à Obama. Il l'avait annoncé avant le débat : « Je vais fouetter son "vous savez quoi" demain soir.» Mais, en fait, il n'a rien fouetté du tout. Il est parti en boucle à propos d'un soi-disant plombier, dénommé "Joe", qu'il a cité à vingt reprises. En fait, Joe n'est même pas plombier. McCain s'est planté une fois de plus.

La campagne de McCain est un désastre. Son improvisation et son manque de jugement se voient de plus en plus. Rien que le fait de choisir Sarah Palin comme co-listière était déjà une erreur monumentale.

Les républicains commencent à s'en rendre compte, et la liste des républicains qui quittent le navire s'allonge de jour en jour.

Voici ce que ça donne au niveau des sondages :



Rappelons qu'il suffit de 270 grands électeurs pour devenir président. Obama est crédité de 344 grand électeurs, et McCain a dégringolé à 167 grands électeurs.

Ne crions pas encore victoire, attendons le 4 novembre au soir.

Mais 8 ans avec un clown à la Maison Blanche, ça suffit.



Vous ne trouvez pas ?

Pour en savoir plus :
1. Présidentielle américaine: McCain attaque Obama lors du dernier débat télévisé (AFP)
2. Election 08 Political Dashboard (Yahoo)

Crédit photos : Jim Bourg et Shannon Stapleto

vendredi 17 octobre 2008

StreetView floute San Antonio



Cette semaine, Google Maps a mis en ligne la fonction "StreetView" pour six villes de France : Paris, Lyon, Lille, Toulouse, Marseille et Nice. Cette technologie vous permet de vous "promener" en ville en faisaint du lèche vitrine et en regardant les monuments. Sauf que, ce faisant, vous pouvez voir aussi quelles voitures sont garées où, et éventuellement reconnaître le visage des passants. D'ailleurs, quand StreetView a été mis en ligne aux Etats-Unis, son caractère un peu indiscret avait fais débat. On se souvient de l'histoire du chat à sa fenêtre.

Et comme en France, on le sait, ça rigole pas avec le droit à l'image, la protection de la vie privée, etc ..., Google a décidé de flouter tous les visages pouvant apparaître sur les photos.

Bien.

Mais Google a fait un peu de zèle. En effet, Je suis allé voir la fresque des Lyonnais, située rue de la Martinière à Lyon. C'est une grande fresque sur tout un mur avec le portrait de lyonnais célèbres.

Eh bien, Google a jugé bon de flouter le visage de tous les personnages peints sur le mur, dont Frédéric Dard et Paul Bocuse.

Franchement, vous trouvez pas que ça commence à faire un peu beaucoup, là ?

Pour en savoir plus :
1. Google Maps
2. Google étend aux rues de France son logiciel "Street View" (AFP)
3. Google maps Street View (Chez Luc)
4. La fresque des Lyonnais (VisiteLyon.fr)

Crédit photo : Google Maps

mercredi 15 octobre 2008

La chanteuse Lââm sifflée au Stade de France



Hier soir, à l'ouverture du match de foot amical France - Tunisie au Stade de France, on avait demandé à la chanteuse Lââm de venir chanter la Marseillaise.

Et, dès que son image est apparue sur l'écran géant du Stade, tout le public s'est mis à siffler.

Remarquez, quand on fait l'honneur à une chanteuse de lui demander de chanter l'hymne national et qu'elle vient le faire en tenue "racaille" (capuche et casquette de travers), il y a quand même un peu de provocation de sa part, je trouve.

Elle est venue mettre son souk, et ça a plutôt bien réussi !

Pour en savoir plus :
1. Marseillaise sifflée avant France-Tunisie: vives condamnations de l'UMP et du PS (AFP)
2. Le gouvernement veut l'arrêt des matches en cas de Marseillaise sifflée (AFP)

Crédit photo : TF1

lundi 13 octobre 2008

Les troupes russes se sont retirées des zones tampons en Géorgie



Beaucoup de monde attendait le retrait des troupes russes.

Eh bien c'est fait : mercredi dernier, les soldats russes "se sont retirés de toutes les zones tampons" adjacentes à l'Abkhazie et à l'Ossétie du Sud qu'ils occupaient depuis deux mois.

Faut reconnaître, ça soulage quand même ....

Pour en savoir plus :
1. La Russie achève son retrait des zones tampons en Géorgie (AFP)

Crédit photo : canal +

jeudi 9 octobre 2008

"Le plat pays", par Jacques Brel (1962)


lien direct vers YouTube


Jacques Brel nous a quitté le 9 octobre 1978, à 49 ans, il y a trente ans aujourd'hui.

J'ai un souvenir très précis de la première fois que j'ai entendu "Ne me quitte pas". C'était à l'automne 1959. On était à table en famille en train de dîner dans la cuisine. Le transistor était allumé et on écoutait la radio. Cette chanson est passée et, en l'entendant, je me suis mis à pleurer, doucement. J'avais onze ans.

Depuis, cette chanson a fait le tour du monde, et est même devenue un sketch très drôle de Muriel Robin.

Mais la chanson qui me touche le plus, et la seule que je connaisse par coeur, c'est "Le plat pays", que je vous propose ce soir.

Cette chanson nous parle du pays mélancolique où j'ai passé ma petite enfance, où j'ai laissé une partie de mon coeur : le plat pays qui est le mien.

Pour en savoir plus :
1. Jacques Brel (Wikipédia)
2. Liste des chansons de Jacques Brel (Wikipédia)

Crédit vidéo : Reano

mardi 7 octobre 2008

Luc Montagnier, prix Nobel de médecine 2008



Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi ont reçu le prix Nobel de Médecine 2008 pour leur découverte du virus du SIDA.

Saluons ce prix au travers duquel la communauté internationale reconnaît le fait que les chercheurs français de l'institut Pasteur sont bien les véritables découvreurs du virus HIV. En effet, on se souvient qu'en 1984, Robert Gallo, un chercheur américain, avait voulu s'approprier la découverte du Professeur Montagnier et de son équipe. Ca m'avait scandalisé, à l'époque. Je suis d'autant plus satisfait aujourd'hui.

Il se trouve qu'en 1984, justement, je m'étais retrouvé dans l'avion Paris - New York assis à côté de Luc Montagnier. Il allait là-bas pour défendre son dossier. Il était arrivé tardivement, et avait pris un des derniers sièges libres, à côté de moi. Mais je ne suis pas resté très longtemps à côté de lui. Il m'a demandé gentiment si je voulais bien accepter de changer de place avec son assistante qui se trouvait au même rang de l'autre côté de l'avion, de façon à ce qu'ils puissent travailler ensemble pendant le vol. J'ai accepté avec plaisir et j'ai pu roupiller tranquille pendant que le grand homme bossait sur ses dossiers.

Ce qui m'a aussi scandalisé c'est quand, en 1997, il a été viré de l'Institut Pasteur because il avait 65 ans et que c'était l'âge de la retraite. Il faut dire que Lionel Jospin venait d'arriver au pouvoir, et vous savez bien, avec les socialistes, l'âge de la retraite, on rigole pas avec ça. Du coup, le professeur Montagnier a été obligé de s'expatrier aux Etats Unis, où il a pris la direction du Centre de biologie moléculaire et cellulaire au Queens College de l'Université de New York, jusqu'en 2001. Là bas, on l'a accueilli à bras ouverts, vous pensez bien ! Après ça, venez donc nous parler de la fuite des cerveaux ! En France, on les vire, les cerveaux !

C'est donc avec un immense plaisir que j'adresse toutes mes félicitations au Professeur Montagnier pour ce Prix Nobel bien mérité.

Pour en savoir plus :
1. The Nobel Prize in Physiology or Medicine 2008 (nobelprize.org)
2. Luc Montagnier (Wikipédia)
3. Robert Gallo (Wikipédia)

Crédit photo : AFP

samedi 4 octobre 2008

Bush nationalise les dettes pourries de Wall Street



Eh bien voilà : Bush a nationalisé les "junk bonds" (dettes pourries) des banques d'affaire américaines. Le "plan Paulson" injecte 700 milliards de dollars pour racheter les créances pourries de Wall Street.

Wall Street s'en est mis plein les poches pendant des années, et là, à cause de la crise des Subprimes, c'est l'état américain qui prend les pertes abyssales de Wall Street à sa charge. Et donc, qu'on le veuille ou non, c'est bien le contribuable américain qui va se faire pomper l'argent nécessaire pour combler le trou.

Alors, les différentes questions qu'on peut se poser sont les suivantes :

(1) Comment c'est arrivé ?

L'idée, c'est de vendre à des gens qui n'ont pas les moyens de les rembourser des maisons à 1 million de dollars, en se disant que, s'ils n'arrivent pas à rembourser, on récupère la maison. Et, comme le marché de l'immobilier est en hausse constante, on va en plus se faire du fric à la revente.

Sauf que, les gens qui n'ont pas pu rembourser se sont comptés par milliers et même par dizaines de milliers. Ils ont été expropriés, leurs maisons se sont retrouvés à la vente mais il n'y avait personne pour les acheter. Donc le marché de l'immobilier s'est effondré, et les banques qui avaient misé sur cette spéculation aussi.

Tout ça est très clairement expliqué dans l'excellente bande dessinée traduite en français dans Rue89 : Le B.A. BA de la crise des Subprimes

(2) A qui la faute ?

On est en plein période électorale, alors tout le monde se rejette la faute. Un article de Newsweek explique qu'en fait c'est un peu la faute à tout le monde.

Moi, j'aurais tendance à dire que si l'économie américaine est à genoux, Bush il est pour beaucoup. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder l'évolution de la dette nationale américaine depuis l'après guerre à aujourd'hui, exprimée en pourcentage du PIB :



On voit que la dette américaine, qui était évidemment colossale au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale a été réduite régulièrement par les gouvernement successifs, y compris pendant la guerre du Vietnam. Seuls Reagan, Bush père et Bush fils on remis l'économie américaine dans le rouge !

Et puis la crise, on ne peut pas dire qu'on ne l'a pas vue arriver ! Voici ce que disait le journalise Jim Cramer sur CNBC en août 2007, à propos de la banque Bear Stearns, qui sera la première banque de Wall Street à s'écrouler, en mai 2008, près de neuf mois plus tard :



(3) Est-ce que le Plan Paulson va résoudre le problème ?

Même pas ! Plus de 150 économistes américians, dont trois prix Nobel d'économie ont écrit une lettre au congrès pour leur demander de ne pas voter la première version du texte qui leur était proposée. Ce qui a été fait, d'ailleurs.

Ils considèrent que ce plan :
- n'est pas juste.
- n'est pas clair.
- et a de lourds effets à long terme sur les générations futures.

Je ne suis pas prix Nobel d'Economie, mais je suis assez d'accord avec eux.

Certains économistes que je connais m'on dit qu'il aurait mieux valu que Wall Street s'effondre une bonne fois, et puis après on serait reparti sur des bases plus saines. Beaucoup de manifestants dans les rues de New York étaient d'ailleurs aussi de cet avis :



Pour en savoir plus :
1. Who Caused the Economic Crisis? (Newsweek)
2. Subprime mortgage crisis (Wikipedia)
3. List of bankrupt or acquired banks during the subprime mortgage crisis (Wikipedia)
4. Le B.A. BA de la crise des Subprimes (Rue89)
5. Les économistes se montrent très critiques (Le Monde)

Crédit dessin : All Hat No Cattle