Notre fournisseur d’électricité national nous encourage à consommer moins de son produit. Un peu comme si Renault nous suppliait de ne pas acheter ses voitures. Ils nous prennent vraiment pour des blaireaux ! Passons.
Alors voyons voir. Nous sommes à l’automne, la température va baisser dans nos chaumières – et les jours continuent de raccourcir.
Changeons donc dès le 26 octobre nos horribles ampoules à filament de tungstène (qui chauffent plus qu’elles n’éclairent) par des ampoules « basse consommation » qui éclairent sans chauffer. Quel bonheur, on va sauver la planète et faire des économies.
Il y a pourtant un hic, c’est que la chaleur dégagée par les horribles ampoules à filament contribuait évidemment à chauffer notre logement. Cet hiver, il va donc falloir compenser ce déficit de chauffage. Deux cas : nous sommes en « tout électrique », et si nous avons un déficit de 500 Wh du fait de nos nouvelles ampoules, nos radiateurs vont devoir fournir 500 Wh de plus pour compenser. Zut, le bilan économique est donc nul – pas un kopeck d’économie. Il y a aussi le cas où nous sommes chauffé au fioul ou au gaz. Là, la compensation va obliger à consommer plus de fioul ou plus de gaz. Le gain économique est nul – toujours pas un kopeck d’économie, mais nous allons dans l’opération brûler plus de fioul domestique ou plus de gaz domestique, et donc émettre du CO² supplémentaire.
Donc, dans un cas comme dans l’autre, le gain économique est nul, et dans un cas nous émettons davantage de CO².
Bon. On nous dit que ces ampoules miraculeuses sont recyclables. Les autres ne le seraient-elles pas, elles dont la construction est extrêmement simple (un peu de métal, du verre, un gaz neutre et un soupçon de tungstène) ? Les ampoules miraculeuses contiennent de nombreux composants électroniques, des « terres rares », et, dit-on, du mercure. Beurk ! C’est vrai, y’a vachement intérêt à les recycler ! Et j’aimerai bien qu’on me montre le bilan pollution de ces lampes miraculeuses, en prenant évidemment en compte leur processus de production…
Consolons-nous, ça va faire marcher l’industrie… chinoise. Vous n’avez pas manqué de remarquer que la plupart des ampoules basse consommation sont « made in PRC »...
Non, décidément, je vais faire un geste citoyen en conservant mes bonnes vielles ampoules à filament. Au moins pour cet hiver. En revanche, je vais faire un simple geste qui, lui, est gagnant sur tous les plans et dans tous les cas : je vais baisser le thermostat de ma maison de ½ degré.
23 Comments:
je suis pas vraiment d'accord, je serai toi je les changeraient quand même le 21 juin, car même en Bretagne il n'est pas nécessaire de chauffer une maison les 12 mois de l'année (alors commencer à installer un climatiseur pour contrer les effets des ampoules tungstènes est encore une autre histoire) .
Le chauffage électrique, gaz, fioul... est optimiser pour chauffer une pièce. Les ampoules sont optimiser pour éclairer. (Chauffer au niveau de plafond d'une maison n'est pas fort utile...)
Il faut bien entendu recycler les ampoules basse consommation, mais il faut les changer 10 fois moins souvent.
ce calcul fonctionne uniquement pour les 3 ou 4 mois de chauffage et si on ne tient compte que des locaux de vie.
la cage d'escalier,les garages, les caves, nos rues etc ... ont-ils besoin d'être chauffés ?
Pierre et Bruno ont raison de modérer mon propos.
Pierre, tu as raison. Dès le printemps, je réviserai ma position. Mais comme on a moins besoin d'éclairage en dehors de la période d'hiver, ça se discuttera encore. Je mettais ici en lumière le fait que la date du 26 octobre était particulièrement mal choisie.
Bruno, pour les garages, les sous-sols, les rues, autoroutes, etc. ce sont déjà d'autres types d'ampoules qui sont utilisés (néons, lampes à vapeur de mercure, au sodium, etc.). Les ampoules basse consommation ne permettent pas encore de se substituer aux puissantes ampoules à vapeur de mercure ou au sodium pour l'éclairage public...
Cette publicité d'EDF qui vise clairement les ménages porte évidemment un message subliminal que je vous propose de décoder... Qui propose un décodage ?
En fait Patrick, bientôt ( 2010 ) tu ne trouveras plus que des ampoules basse consommation d'énergie.
@ Patrick : Allez, je me jette à l'eau la première pour le décodage...
"En France, on n'a toujours pas de pétrole, mais on a de plus en plus d'idées!"
;-)
pour changer un peu j'ai un raisonnement tordu à proposer.
je pense que la consommation électrique des ménages va vraiment baisser avec ce type d'ampoules, il suffit alors d'augmenter le prix du Kwh pour ce trouver avec une facture qui ne change pas .de cette façon Mr Bidochon n'y voit que du feu et Mme EDF vend encore plus de jus chez nos voisins .
en clair, comment gagner plus sans produire plus .
@ Patrick : tout ton raisonnement part du principe que, si on allume une lampe à filament de 100 watts, elle procure 100 watts de chauffage.
Je ne suis pas sûr du tout de la validité de ce raisonnement.
Exemple : une plaque chauffante typique, c'est 1 kW.
Penses-tu sérieusement que, si tu pose une casserole sur 10 lampes de 100 watts, tu vas arriver à faire bouillir l'eau dans la casserole ?
Sérieusement ?
Bruno : ton raisonnement n'a rien de tordu et me semble au contraire tenir impeccablement la route.
Ferais-tu parti du board d'EDF?
Luc, la réponse, c'est oui. 100 W x 10 = 1 kW. Le seul truc, c'est que le transfert de chaleur vers la casserolle est plus optimisé avec une plaque qu'avec des lampes. Pour bien faire, il faudrait une bassine et tremper les lampes dans la bassine - là, le transfert d'énergie serait optimal (un tel dispositif s'appelle "calorimètre"). C'est d'ailleurs le principe des ballons électriques d'eau chaude. Que la résistance immergée brille ou ne brille pas ne change rien à l'affaire (même le peu d'énergie lumineuse qui serait généré est quasiment immédiatement dégradée en chaleur).
La remarque de Pierre était pertinente : les ampoules d'éclairage ont une forme qui n'est pas vraiment optimisée pour chauffer "agréablement" une pièce - mais elle la chauffe quand même... Voir l'effet des lampadaires hallogènes de 500 W sur la température d'une pièce !
Une ampoule à filament, c'est juste une résistance chauffante qui chauffe tellement que ça brille ! En plus compliqué : le spectre d'émission thermique de la résistance est (très partiellement) décalé vers le visible.
Il y a une observation instructive : que se passe-t-il losqu'on éteint une plaque électrique ? Elle reste chaude "un certain temps" car la chaleur ne se transforme pas en autre chose : c'est la forme la plus élémentaire de l'énergie. En revanche, que se passe-t-il lorsqu'on éteint la lumière ? La lumière disparait aussitôt. En réalité, la lumière (forme "noble" de l'énergie), s'est quasiment instantannément transformée en chaleur (invisible). Ceci montre que l'intégralité des 100 W d'une lampe à filament finit en chaleur (97% directement, 3% indirectement)... CQFD.
Jack et Bruno : EDF n'a vraiment rien à faire d'un malheureux TWh d'économies d'énergie (deux fois la consommation annuelle du Grand Paris d'après le ministre - autant dire une misère - bien moins que l'épaisseur du trait) *.
Et encore une fois, pour les foyers "tout électriques", le gain est en réalité nul en période de chauffage domestique.
La motivation de cette campagne est donc ailleurs...
* On rappelle qu'EDF produit annuellement 620 TWh.
@ Patrick : effectivement, dans une lampe à incandescence classique, seuls quelques pourcents servent à éclairer, et le reste (plus de 95%) sert à chauffer. La température du verre d'une lampe à incandescence 230 volts sous tension atteint pratiquement 300 °C.
Les ampoules à incandescence sont donc des appareils de chauffage plus que d’éclairage : quelques % seulement de l’énergie électrique est transformée en lumière visible, le reste devient de la chaleur. C'était admissible tant qu’il n’existait pas d’alternative économique, ou encore en période de chauffage, mais pas en été.
Donc, si tu garde la lumière allumée toute la nuit en hiver pour te chauffer (et même pendant la journée quand il fait très froid), et que tu laisses ta maison complètement dans le noir la nuit en été, alors oui : je suis d'accord avec toi.
Quand même, t'as intérêt à dîner tôt, au printemps, si tu ne veux pas débarrasser la table dans le noir. Quant à lire un bon bouquin au lit avant de t'endormir, là, faut oublier !
De toute façon, le chauffage électrique est une aberration.
Il faut d'abord produire l'électricité, en brûlant du combustible ou graàce à une de nos merveilleuses centrales nucléaires non-polluantes. Dans les deux cas, on chauffe de l'eau, qui produit de la vapeur et fait tourner une turbine. Rentabilité énergétique du tout : 30 à 35% maximum.
Ensuite, il s'agit de transporter cette électricité via des cables jusqu'à ton domicile : encore une perte, d'environ 5%.
Puis, chez toi, ton radiateur ou ta lampe va transformer cette électricité en chaleur. Encore une perte de rendement (et dans le cas de ton ampoule chauffante, le rendement réel doit être infime : tu chauffe avant tout le verre à très haute températeure, et le plafond ; l'air chaud reste en hauteur, bénéfice pour les habitants très faible).
Au final, le rendement de ce type de chauffage est minable. Quand on pense qu'EDF a poussé pendant des années les constructeurs de maison à proposer ce type de chauffage, c'est un vrai crime contre la planète !
Mieux vaut brûler directement du combustible (gaz, fioul, bois) ou utiliser la chaleur naturelle (géothermie, solaire). Personnellement j'ai une chaudière à gaz à consensation et des panneaux solaires thermiques pour l'eau chaude. Et le minimum d'ampoules à filament.
D'ailleurs, il existe des "plaques électriques" qui utilisent des lampes d'éclairage. Ca s'appelle des plaques à halogènes. C'est joli, ça a un comportement plus proche d'un feu à gaz, ça a moins d'inertie thermique. Et ça utilise des ampoules halogène "ordinaires" comme celles des lampadaires, et une plaque en verre rouge pour filtrer le rayonnement lumineux qui serait dans ce cas gênant...
Ah, Paul amène de l’eau au moulin. Je reprends chacun de ses points :
Contrairement au cas des centrales thermiques où on brûle un combustible importé qu’on paye au prix fort et où le rendement a un sens, les centrales nucléaires utilisent un combustible bien différent dont le prix n’est pas vraiment compté en « équivalent énergie », et la notion de rendement n’a donc guère de sens. En réalité, le rendement « nucléaire » ne dépasse pas un pour cent (on n’exploite que 1% du potentiel énergétique du combustible nucléaire)… C’est vrai qu’on cherche à l’améliorer, ce rendement, mais même s’il n’était que la moitié de ce qu’il est aujourd’hui, ça ne changerait pas grand chose à l’affaire. Les centrales EPR modernes améliorent la sureté, mais guère le rendement. Ce sont les très futures centrales à neutrons rapides qui devraient permettre d’atteindre 10 % de rendement nucléaire. Le chiffre de 35 % concerne simplement le processus de transformation de la chaleur en énergie mécanique (et de là en électrique) – rendement dit « de Carnot », chiffre valable aussi bien pour le nucléaire que pour le thermique.
En fait, l’argument du rendement milite clairement en faveur du nucléaire, parce que le chiffre de 35%, c’est pas grave pour le nucléaire, mais c’est désastreux en matière de production d’électricité thermique. Et, sauf à modifier les fameux principes de Carnot (physicien français, 1796 – 1832, fondateur de la thermodynamique), on n’y pourra jamais rien…
Le transport le l’énergie électrique coûte certes 5% en raison des pertes en ligne par effet Joule, mais le transport du gaz est dans les mêmes eaux - notamment en raison des fuites dans le réseau de transport (4%) . Quand au fioul, le transport routier doit aussi coûter bonbon…
Toutefois, pour revenir aux rendements, c’est vrai que d’éviter de passer par un cycle de Carnot permet de tirer près de 95 % de l’énergie d’un combustible. Donc en Allemagne où l’essentiel de la production d’électricité est thermique, mieux vaut se chauffer au fioul domestique. Mais en France métropolitaine, mieux vaut se chauffer à l’électricité d’origine nucléaire… Et au bénéfice de l’électricité, une possibilité de modulation et de programmation plus fine. Et au plan géopolitique, une moins grande dépendance vis-à-vis du cartel de l’OPEP.
Paul a raison de concentrer son attention sur le chauffage domestique, puisque le chauffage domestique consomme en moyenne 18 000 kWh par logement, alors que l’éclairage domestique représente en moyenne 450 kWh par logement). Si on veut agir, mieux vaut agir sur le chauffage domestique que sur l’éclairage !
L’idée de générer soi-même de l’eau chaude solaire grâce à des panneaux passifs me semble excellente. Bravo, Paul ! Et exploiter un peu de géothermie pour le chauffage domestique semble aussi fonctionner (c’est d’ailleurs en fait exploiter du solaire stocké dans la terre). Malgré mon esprit critique acéré, je ne vois aucun inconvénient à cela.
Mais en définitive, les mesures les plus efficaces au plan individuel, c’est de mieux isoler son logement et de baisser le thermostat de ½ degré… « L’énergie la moins chère, c’est celle qu’on ne consomme pas »
à moins de vivre dans le noir complet 8 mois par an , les prévisions donnent une économie de 35 euros par an et par foyer.notre pays compte à peu près 24 millions de foyers,ce qui donne : 840 millions d'euros par an.
on peut pinailler sur le montant de l'économie ou sur le nombre de foyers on tournera de toute façon autour de ces quelques centaines de millions d'euros.
Patrick ,tu vas me dire que pour EDF c'est de l'argent de poche , personnellement je pense que c'est bon à prendre.
Ah, on en revient (comme pour les éoliennes) au bon vieux débat sur le nucléaire.
J'ai l'impression en lisant ta réponse de vivre dans un pays de cocagne, où l'électricité serait virtuellement illimitée, éternelle et non polluante. Passons sur cette dernière polémique qui risquerait de nous entraîner jusqu'à une heure tardive. Mais, même si l'uranium ne dépend pas de l'OPEP, nous sommes aussi dépendants de producteurs étrangers : Canada, Australie et Niger. Passons sur les conditions honteuses dans lesquelles le minerai est exploité dans ce dernier pays ; actuellement, la production mondiale d'uranium est équivalente à la moitié de sa consommation (respectivement 46 000 tonnes et 80 000 tonnes).
Quant au coût pour les ménages d'un chauffage électrique, c'est le plus mauvais choix possible :
"Prix moyens en €uros pour 100 KWh en 2008 (sur 6 mois) : gaz réseau (5,7), fioul domestique (8,6), électricité (11,3)"
Source UFIP (Union Française des Industries Pétrolières), d'après l'Observatoire de l'Energie.
Contribution intéressante, Paul, notamment sur les conditions d'extraction de l'uranium au Niger. Mais sans l'uranium, le Niger serait encore plus pauvre qu'il n'est... Rien n'est jamais noir ou blanc ! Tu oublies néanmoins le Kazakhstan dans la liste de nos fournisseurs.
Toutefois, pour le prix de l'électricité, le prix de 11,3 euros pour 100 kWh s'entend au prix normal, tarif de base. Mais si on est en "tout électrique", il convient évidemment de choisir un contrat "Tempo" qui, moyennant une programmation et les délestages appropriés selon les jours, permet de réduire très substantiellement le prix (8 euros les 100 kWh avec une bonne gestion). Personnellement, je bénéficie d'un contrat EJP qui m'assure le prix imbattable de 6 euros pour 100 kWh (sauf pendant 22 jours "de pointe" où le prix est très élevé) - mais ce contrat n'est plus proposé par EDF.
Eh oui, ce tarif n'est plus proposé... Et pour cause : avaec la dérégulation du marché de l'électricité, les tarifs vont sensiblement augmenter pour s'aligner sur ceux de nos voisins. Et EDF ne va plus pouvoir se permettre longtemps de sponsoriser l'électricité nucléaire, en omettant d'inclure dans son tarif le coût pharaonesque du démantelement et du traitement des centrales en fin de vie...
Paul, crois-tu que nos voisins vont continuer longtemps à bouder la source d'énergie la moins chère et continuer à se ruiner en importation de produits pétroliers et gaziers ?
Mon pronostic : le nucléaire va bientôt être classé "énergie propre", et la technologie EPR va faire un tabac dans les 15 ans qui viennent chez nos voisins.
Je suis néanmoins partiellement d'accord avec Paul sur la question du démantèlement. C'est pourquoi je suis scandalisé par les freins que mettent les écologistes et l'association "Sortir du Nucléaire" pour démanteler la centrale de Brennelis dans le Finistère, opération qui permettra à EDF de se faire la main pour les centrales suivantes...
C'est bien que tu parles de Brennilis, car c'est un très bon exemple des gros problèmes que le démantèlement des centrales va poser à EDF.
Tant en matière de communication, d'information, que (et surtout) de sécurité, ils n'ont pas été à la hauteur. Et HEUREUSEMENT qu'il y a Sortir du Nucléaire et le CRIIRAD pour les surveiller un peu.
C'est tout de même le Conseil d'Etat qui a fait arrêter le démantèlement de la centrale, suite aux manquements d'EDF aux procédures.
Le problème du nucléaire, c'est avant tout le danger inhérent à cette technologie et ses déchets. Mais c'est aussi l'énorme déficit démocratique nécessaire à la protection de ce qui est au départ un projet lié à la défense nationale. On est toujours dans une culture de la négation des problèmes et de la technocratie la plus rétrograde.
Je ne résiste pas au plaisir d'annoncer à Patrick que je viens de changer de fournisseur d'électricité : Exit, EDF, bienvenue, Enercoop, fournisseur d'électricité verte et solidaire. Plus de nucléaire dans mes prises (enfin, je sais, façon de parler, mais la différence elle est réelle au niveau des producteurs d'énergie financés avec mes sous).
http://www.enercoop.fr/
Brennilis : j'y suis passé il y a un mois, pensant voir le chantier de démantèlement. Déception : rien à voir !
Paul, c'est bien de mettre les actes en accord avec le verbe en souscrivant à Enercoop. J'espère que tu n'auras pas à faire jouer la clause de retour à l'opérateur historique ;-) Je note qu'il n'y a pas de formule jour/nuit ou jours de pointe - est-ce bien logique ? Et je m'interroge sur leur capacité à acheter de l'électricité "verte" pour moins cher que leur prix de vente (l'électrosolaire se vend à 0,30 euro le KWh - subventionné bien entendu)...
Paul indique que les lampes traditionnelles ne sont guère adaptées au chauffage domestique, et que leur chaleur monte instantanément au plafond.
En réalité, une ampoule à incandescence produit 5 % de lumière visible, rayonne 83 % de son énergie en infrarouge, et seulement 12 % est directement passée dans l'air ambiant par convection (l'air ambiant qui refroidit l'ampoule de verre qui est chaude) - et qui va directement au plafond comme dit Paul.
Donc l'essentiel de l'énergie (83%) d'une lampe à incandescence contribue bien à chauffer le local par ses radiations infrarouges. C'est extrêmement notable pour les lampes de type "spot" : quand on approche la main, la sensation de chaleur n'est pas le fait de l'air ambiant, mais est le fait des infrarouges qui chauffent directement la main...
Aux USA, ils mettent souvent dans les salles de bains des spots au plafond, qui sont de grosses lampes à incandescence sous-voltées (donc encore plus d'IR), avec un réflecteur bien adapté pour réfléchir les IR vers le sol. Ainsi, on a une sensation de chaleur même si l'air ambiant est frais... Accessoirement, ça éclaire la salle de bains... Avantage : l'effet de chaleur est instantanné, et dès qu'on éteint la lumière chauffante, ça ne consomme plus rien...
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