Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

lundi 21 février 2005

Des fourmis cultivatrices

Des fourmis cultivatrices, vous imaginez ça ? Bon, des fourmis éleveuses, on savait déjà (avec les pucerons).

Mais là : les fourmis Acromyrmex cultivent les champignons Lepiotaceae en Amérique du Sud. Depuis 50 millions d'années, la fourmi cultive et bichonne le champignon. Elle va aux champs, coupe des feuilles, les mâche, les empile en une couche propice à la propagation du champignon, qu'elle engraisse avec ses déjections et dont elle soigne même les infections par une friction de son thorax où loge une bactérie productrice d'antibiotique... En échange de ces bons soins, le champignon héberge les larves de la fourmi et leur prodigue des sucs essentiels.

Les chercheurs ont démontré que les fourmis excrètent, dans leurs déjections, une enzyme de champignon qui a pour effet d'empêcher toute autre souche de pousser à proximité. Mieux, elles balaient tout excrément issu de la consommation d'une souche étrangère, écartant ainsi le développement de tout «compétiteur» végétal.

Voilà. Les singes parlent (la langue des signes), les éléphants peignent, les baleines chantent, les fourmis cultivent ... Et nous ? On détruit la planète, tranquilles, dans la joie et dans la bonne humeur ...

Pour en savoir plus :
1. Le champignon et la fourmi à la vie à la mort (Libération)

P.S. : Merci à Aurélie pour l'info et le lien.

4 Comments:

Blogger Jack said...

C’est marrant cette histoire de win win à propos de fourmis et de champignons surtout pour illustrer des négociations commerciales.
Parce qu’en fait à côté de nos 2 gagnant gagnant, il y a un super grand perdant c’est l’arbre à qui nos bonnes fourmis découpent toutes les feuilles en petit morceaux et fini par crever.
C’est comme dans la vie de tous les jours lorsque 2 larrons collaborent c’est souvent pour en détrousser un troisième.

lundi, 21 février, 2005  
Blogger Luc said...

Oui, bien vu ! ... Donc, c'est inéluctable : quand il y en a un qui gagne, il y a forcément un perdant quelque part ... C'est bien ça, la morale de l'histoire ?

lundi, 21 février, 2005  
Blogger Jack said...

A ton avis ?
Non, il doit bien y avoir un tas de situation, où il n'y a pas de perdant.
Mais pour ce qui est de manger, il faut toujours manger quelque chose ou quelqu’un.
Et ce qui est mangé une fois ne saurais l’être deux, encore que…

mardi, 22 février, 2005  
Blogger Aurélie said...

De rien ;o)

vendredi, 25 février, 2005  

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