Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

jeudi 17 mars 2005

Journaliste aux US

Laurie Garrett, grand reporter à Newsday claque la porte.
Le nouveau patron du groupe issu de l'agro-alimentaire exige les mêmes profits pour la presse que sa branche papier toilette...
Le profit et surtout le cours de l'action est désormais seul indicateur des managers des sociétés côtées, et sont prêts à dégouter leur encadrement pour faire monter l'action.
"L'herbe repoussera-t-elle" lorsque cette vague de sottises sera passée?
Il n'y a pas d'encre sur le papier toilette.
Les plus anciens d'entre nous se souviennent qu'autrefois le journal cumulait ces 2 fonctions ... Ce qui pourrait inspirer ce manager et conduire la presse d'égoutiers à l'égout justement, à sa place donc.
Laurie Garrett

6 Comments:

Blogger Luc said...

Le profit, rien que le profit, toujours le profit ...

Au pays du dieu Dollar, c'est plutôt bien qu'il reste quelques journalistes pour claquer la porte ...

vendredi, 18 mars, 2005  
Blogger Jack said...

Donc tu penses toi aussi que la presse est un produit de même nature que le papier toilette ? Heureusement que les journalistes claquent la porte, que se passera-t-il lorsqu’il ne restera plus un seul vrai journaliste ?

samedi, 19 mars, 2005  
Blogger Luc said...

Des usages du papier journal :

Effectivement, je me souviens m'en être servi comme papier toilette, mais j'en ai pas gardé un bon souvenir, à cause du problème de l'encre qui tache les mains et le reste ...

Je me souviens aussi du poisson acheté à l'étal du marché et emballé dans du papier journal.

Il y a aussi les objets fragiles que l'on emballe dans du papier journal. c'est comme ça que j'ai remené des journaux de contrées lointaines et exotiques qui emballaient des vases qu'on avaient trouvés beaux ... sur place !

Mon grand père faisait des tours de magie utilisant du papier journal. J'essayerai un jour de les refaire.

Mais l'usage le plus fréquent aujourd'hui, c'est pour allumer un bon feu dans la cheminée. Parfois même, on peut en fait des petites bûchettes

C'est vrai que je le lis aussi, le journal.

Tout ceci étant dit, je ne pense pas que le journal soit un produit de même nature que : le papier toilette, les sacs plastiques, le papier d'emballage, les jeux de magie et les allume feu de bois.

Si donc une multinationale comprends pas ça, les meilleurs journalistes de Newsday vont se barrer en face, leur super journal va se casser la gueule, et ils auront eu tout faux ...

Ce ne sera pas la première fois (ni la dernière) qu'un journal aura disparu ...

samedi, 19 mars, 2005  
Blogger Padraig said...

Lorsque quelqu'un s'offre un journal, c'est soit pour l'utiliser pour manipuler politiquement son lectorat et l'orienter en faveur de ses propres intérêts (et là il peut être publié à perte), ou bien c'est simplement pour gagner de l'argent (et il gagne de l'argent). Qu'est ce qui est mieux, finalement ?

Il y a aussi les titres qui réussissent à concilier manipulation du lectorat et profits...

Il y a aussi le cas des petits trublions style "L'évènement du Jeudi" qui vivotent péniblement avant de faire faillite ou de se faire racheter...

Des vrais journaux indépendants, vous en connaissez beaucoup, vous ? Peut-être le Canard Enchaîné, mais s'agit-il bien de journalisme ?

samedi, 19 mars, 2005  
Blogger Jack said...

Le sujet de ce Post est peut-être moins le journalisme, que la course effrénée aux résultats qui est plus que jamais le lot des grandes entreprises.
30 % de résultat est accessible dans le papier-toilette , de tels objectifs dans la presse conduisent forcément un bon journal vers le caniveau, à force d’économies.
Selon le métier où l’on se trouve, il est plus ou moins aisé de faire du cash, mais nos patrons modernes semblent considérer comme une faiblesse excusant d’avance les « médiocres » de telles considérations.

Pourtant …chacun sait qu’il faut donner à manger à son âne, même s’il ne travaille pas, sinon l’âne meurt.
Si l’on a plus besoin de son âne, il faut le vendre.
On a pas le droit de le laisser crever de faim.

Voilà c’était mon quart d’heure parabole agricole.

samedi, 19 mars, 2005  
Blogger Luc said...

Je suis d'accord avec toi : il est ridicule de vouloir exiger la rentabilité du papier-cul pour un journal, fût-ce un torchon.

Et en plus, peut-être, la qualité d'un journal est-elle inversement porportionnelle à sa rentabilité...

On peut faire ici un parallèle avec la qualité et la renatbilité relative de TF1 et d'arte ...

En tous cas, le Canard Enchaîné de fait pas de pub, ce qui garanti son indépendance ...

dimanche, 20 mars, 2005  

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