Maman, tout va bien
Mardi soir, j’ai pris une belle baffe intellectuelle. J’en suis encore groggy. Ma télé s’est trouvée branchée sur Arte, et ils passaient un documentaire "Maman, tout va bien". Sujet : la prison pour enfants de Tcheliabinsk, dans l’Oural. Pour résumer : La vie des enfants d’environ 13 ou 14 ans condamnés pour des crimes (jusqu’au meurtre). A l’écran : des enfants fermement encadrés, apaisés, on croirait voir une colonie de vacances. Ils sont scolarisés. Des bouilles quasi-angéliques. Mais un jour ils sortent – et alors 91 % se retrouvent en prison à leur majorité. On enchaîne sur « Kids en prison », cette fois-ci aux USA, ou des enfants de 12 ans peuvent être condamnés à la perpétuité (c’est un juge qui décide s’ils doivent être jugés comme enfants ou comme adultes). Certains sont condamnés à plusieurs centaines d’années de prison… Evidemment, aucun espoir d’insertion dans la société. Et la soirée continue avec « L’histoire de Martin ». En Allemagne, des efforts très assidus de la société (éducateurs, famille, hôpitaux, école, justice, etc.) tentent de remettre le jeune Martin sur le droit chemin. Mais rien n’y fait. Il se retrouve comme inéluctablement en prison.
Trois documentaires désespérants. Qui m’amènent à réagir contre les solutions-miracle proposés par nos candidats à la Présidence. Chacun y va de son « y’a qu’à ». L’un veut sévir et abaisser l’âge légal pour les condamnations à la prison et évidemment construire de nouvelles prisons, l’autre veut ouvrir des camps de travail encadrés par l’armée… Mais en réalité, rien de tout cela ne règlera la question... En ont-ils conscience ? C’est un peu comme si, devant la recrudescence des feux de forêts, on nous propose d’augmenter le nombre et l’équipement des pompiers – alors qu’évidemment, la réponse est de mieux entretenir les sous-bois…
L’impression qui ressort de la vision de ces documentaires, c’est que, une fois que des enfants sont tombés en délinquance, c’est foutu. La seule réponse, c’est d’éviter à la source qu’ils deviennent des délinquants. Alors, comment doit-on faire ?
22 Comments:
Je saisis l’occasion qui m’est donnée ici pour rappeler quelques évidences et vous parler de deux récits récents qui concernent de très jeunes enfants.
Bien que n’ayant pas eu d’enfant j’ai beaucoup de plaisir à voir grandir ceux des autres... Il est limpide que les enfants sont de véritables « surfaces sensibles » pour utiliser une métaphore photographique, tous ce qui les entourent impressionne cette « pellicule », ils sont en fait le reflet des adultes qui les entourent et cela commence bien sûr avec les adultes les plus proches d’eux et même j’en suis convaincu dans le ventre de maman, puis le cercle familial, et bientôt tout un tas d’influences dont aucune n’est anodine et que les parents ne contrôlent plus du tout. (penser au nombre d’enfants qui campeent devant la TV)
Je ne crois pas que les jeunes grands délinquants dont tu nous parles ici Luc, soient nés délinquants...
Tu as raison d’être pessimiste Luc, car en effet ces petits sont le reflet de la société qui les a nourris, au sens le plus large.
Et je viens maintenant à deux témoignages récents.
Le premier concerne un enfant de 12 mois élevé dans une famille italienne disons « aisée ». On emmène le petit à New York « parce que les lumières de la ville lui avaient tellement plues lorsque nous l’avons emmené la première fois... » Vous avez bien lu, le petit a 12 mois et ont fait le voyage à NY, juste pour les lumières : je ne sais pas ce que les parents lui payeront pour ses 18 ans , une voyage sur Mars sans doute ?
Le second exemple d’une maman qui emmène son petit de 2.5 ans chez le Psy, car il est tellement violent avec les autres enfants de la crèche que sa mère craint son exclusion : là aussi vous avez bien lu 2.5 ans et déjà chez le psy.
Nul doute qu’une société débile produise des débiles et une société violente, des enfants violents, la combinaison des 2 étant bien entendu possible.
...et nous ne sommes qu’au début de la moisson, car aucune autorisation n’est nécessaire pour faire des enfants (sauf en Chine).
Il y a un permis de conduire, un permis de chasse... des diplômes de pharmacien, de médecin, des brevets de pilote et même pour faire du pain il faut un brevet...
Bientôt il y aura aussi un « brevet de français » pour les étrangers souhaitant résider chez nous.
Mais pour faire pousser des enfants nul permis ou brevet n’est requis...et pourtant Dieu sais que parent est métier à haut risque, qui engage l’avenir et concerne toute la société.
Bizarre non ?
A l’heure des présidentielles l’éducation est au dire de nombreux candidats un sujet central et je suis bien d’accord. Mais tous pensent surtout à l’éducation nationale. Sans nier son importance, c’est oublier un peu vite que l’éducation commence d’abord au foyer et que cette éducation là constitue les « fondations de la maison ».
Fondations sur lesquelles tout sera construit.
En ce qui concerne le petit de deux ans et demi chez le psy, je ne vois pas le problème. Il faudrait connaître le contexte pour saoir si la raison est valable, bien entendu, mais un enfant de 2 ans et demi - ou d'un an, ou de deux mois - est une personne à part entière qui peut souffrir de problème psychologiques et qu'un professionnel compétent doit pouvoir aider.
Je travaille moi même dans le domaine de l'enfance, et suis en contact avec des gens qui travaillent fréquemment avec des tout petits. Vous seriez étonnés de voir les réactions de bébés bien avant l'âge de la parole ! Même des prémas encore en couveuse sont capables de manifester des émotions et de réagir de façon claire à leur entourage.
Cela m'amène à ma seconde remarque, sur le post d'origine lui-même : bien sûr tout doit être fait pour éviter que les jeunes et les enfants soient confrontés à la délinquance et ne "plongent". Mais je ne crois pas du tout que leur destin soit pour autant tout tracé. La notion de "résilience" popularisée ces dernières années par Boris Cyrulnik est un outil précieux pour montrer que les ressources présentes dans le psychisme humain sont nombreuses et permettent parfois des retournements de "destinée" spectaculaires.
Je voulais aussi revenir sur la remarque de Jack à propos du "permis d'avoir des enfants".
Comme toi, je me suis parfois fait la réflexion que certains parents ne "méritent" pas d'avoir des enfants. Mais il faut faire très attention à ce raisonnement, somme toutes simpliste.
1- D'abord, pour des raisons de dignité humaine et de démocratie. Qui peut s'arroger le pouvoir de dénier à autrui le droit de procréer ? Selon quels critères ? Avec quelles méthodes ? On imagine facilement les dérives totalitaires et eugenistes d'une société qui irait sur cette voie.
2- Egalement pour des raisons d'humilité. J'aime bien la phrase suivante (elle n'est pas de moi) "Moi aussi, avant d'avoir des enfants, j'étais un père parfait" (ne le prend pas comme une attaque personnelle !). Oui, je trouve ridicule d'emmener un enfant de 1 an à NY pour voir les lumières, et je suis parfois aterré par la façon dont certains parents traitent ou éduquent leurs enfants. Mais après tout, qui suis-je pour les déclarer indignes ? Qu'est-ce que je sais de leur histoire, de tous les trucs super qu'ils font peut-être avec leurs gosses quand je ne les vois pas ? Et puis, toujours la "résilience" : les parents imparfaits (c'est à dire 100% des parents) finissent bon an, mal an, par s'en sortir. Leurs enfants seront des humains, avec leurs défauts et leurs qualités ! Qui sait si ceux qui emmènent leur petit à NY ne lui transmettent pas quelque chose qui illuminera plus tard sa vie ?
@ Jack : Bon, faudrait vous faire à l'idée qu'on est quatre contributeurs sur ce blog et que, même si je mets un point d'honneur à publier un article par jour, il arrive aux trois autres d'écrire aussi de temps à autres.
Bref, pour faire court, ce n'est pas moi qui ait écrit cette note, c'est Patrick !
La signature, c'est en petit en bas de l'article. Devrais-je la faire apparaître en plus gros ? :-)
@ Jack : Ah ... le permis de faire des gosses. C'est un sujet qui a été abordé plusieurs fois dans des livres de science-fiction. Et, le jour où les politiques se rendront compte enfin que ce qui détruit la planète, c'est la démographie humaine, on va peut-être y venir, sous une forme ou sous une autre.
J'espère quand même que je ne vivrai pas assez vieux pour voir ça ...
@ Paul : Concernant ta deuxième remarque (à propos du "permis d'avoir des enfants"), je suis d'accord avec toi sur tout ce que tu as dit. Tout bien.
@ Patrick : Pour info, une réponse à ton article a été publiée ici : Merci.
A propos de "permis de faire des gosses", notre société pratique DEJA un eugénisme actif, par exemple par l'interdit de l'inceste. Là, on considère que le risque est grand de produire des enfants "tarés", et donc, on interdit, et tout le monde trouve ça normal. En d'autres termes, c'est pour le bien des enfants à venir qu'on interdit. En revanche, nous sommes en train de nous offusquer à l'idée d'interdire de faire des gosses à des gens "inaptes" soit pour raisons médicales ou psychologiques. Bon, moi, je veux bien, mais soyons logiques...
Je remarque à cette occasion que nous nous acheminons tranquillement vers la parentalité homosexuelle - ce qui, en d'autres termes, reconnait le droit d'avoir des enfants à des couples homosexuels. Et allez donc !
Franchement, sur la lancée, supprimons aussi le crime d'inceste et marrions gaiement mères avec fils, frêres avec soeurs, et aussi débiles avec alcooliques, et bientôt père et chèvre, et mère avec canasson...
Bon. C'était juste pour rire !
Plusieurs de vos commentaires pointent le doigt sur la famille, qui quelque fois ne tient pas son rôle. Je lis aussi des commentaires sur un "brevet pour élever des enfants". Ca ne me semble pas si idiot.
Jusqu'à peu, la famille était une réalité tangible - par exemple il y avait sous le même toit plusieurs générations. Cette situation permettait sans doute de faire passer d'une génération à une autre les "bonnes pratiques". Les mères avaient en quelque sorte un professeur particulier à domicile. Mais la vie moderne a dispersé la famille, et la grand-mère n'est plus là pour enseigner à sa fille les bonnes pratiques... La mère est donc seule avec son enfant, et dans le meilleur des cas un livre de puériculture pour grapiller quelques rudiments (plus ou moins pertinents d'ailleurs). La mère devient aussi la cible de nouveaux gourous du genre Françoise Dolto (laissez les enfants s'élever eux-mêmes) dont les enseignements ne sont pas toujours très heureux (ou bien compris)...
En tous cas, dans une majorité des cas, il me semble que la délinquance des jeunes naît de familles délabrées, que ce soit en raison des conditions sociales et économiques, de l'alcool, ou des mésententes familiales. Dans le temps, on disait "si les parents boivent, les enfants trinquent"... En élargissant ce point de vue, on peut sans doute dire que si la famille va mal, ce sont les enfants qui en pâtissent le plus...
Bon, alors, voyons voir les programmes des candidats à la Présidence. Lequel ou laquelle propose des mesures en faveur de la qualité des famille plutôt que des prisons pour enfants ?
Bon là les gars, il ne faudrait pas tout prendre au premier degré...et au passage suggérer que je fais des remarques un peu « simpliste », pour être gentil.
Je sais bien qu’il n’existe pas de solution pour délivrer un « permis d’avoir des enfants », vous remarquerez que le cite tout un tas d’exemples où il est nécessaire de prouver sa compétence dans des domaines somme toute bien moins important que le domaine de la formation de petits humains.
Certains régimes tentèrent de soustraire les enfants à l’influence de leur parents pour les « éduquer » selon les meilleurs préceptes du régime... vous voyez ce que je veux dire, on sait que çà ne marche pas.
Mais ce n’est pas parce que quelque chose est difficile qu’il faut s’en désintéresser, ne croyez vous pas ?
Je voulais insister sur 2 points et je vois que je me suis mal fait comprendre :
- Tout d’abord qu’il est difficile de redressé ce qui a poussé tordu (encore une métaphore arboricole, cette fois) et que c’est très tôt que ce mettent en place les racines et les brindilles qui deviendrons des branches. Il faut cesser d’oublier que les parents sont au centre du processus éducation et demander aux profs de tout faire ou plutôt reconstruire. Dés la maternelle, il est des enfants immaîtrisables : renseignez vous un peu. (et je n’ai pas de solution, si ce n’est d’éduquer les parents, mais là on tourne un peu en rond...)
- Que les enfants reproduisent ce qu’ils voient et entendent, et pas forcément ce qu’on leur raconte, surtout si ce qu’ils voient et entendent ne colle pas avec le discours.
Paul, je ne sais pas si le psy pourra mettre fin à la violence de ce petit garçon de 2,5 ans, je lui souhaite sincèrement : je suggérais que bien que très jeune, ce gamin avaient déjà des problèmes, problèmes « hérités » de l’éducation parentale ? Il y a de fortes chances, non ?
Enfin je connais aussi tout un tas de jeunes parents adorables qui s’en sortent très bien et ont des enfants tout aussi adorables. Ce ne sont pas forcément des génies, mais ils sont en général doués de bon sens, d’une éducation et n’applique aucune recette...
Et j’allais oublier le principal « un peu » d’amour aussi, il parait que ça peu aider.
Merci Patrick pour ton soutien. Tu as tout à fait raison : pour la famille en morceaux, pour ne pas dire en lambeaux, l’éducation des enfants devient trop souvent le cadet des soucis, (même avec la meilleure volonté).
Excuses moi, Luc, si je t'ai pris pour Patrick, j'espère que ni l'un ni l'autre n'en sera fâché...
(ou bien n'en seront fâchés ?)
@ Jack : no problemo ! ;-)
Et moi, je suis très vexé ;-)
Pendant que nous devisions tranquillement, notre bien-aimé Nicolas Sarkozy indiquait dans un article de "Philosophie magazine" qu'il "inclinait à penser" qu'on naît pédophile et candidat au suicide.
On peut raisonnablement penser que si on lui avait tendu le micro un peu plus longtemps, Nicolas nous aurait dit qu'il "inclinait à penser" qu'on naît délinquant...
Bon. Chacun peut "incliner à penser", bien que n'ayant absolument aucune compétence dans le domaine, et strictement aucun fondement pour étayer la chose. C'est ce que nous faisons presque tous les jours sur ce blog. Moi le premier, j'"incline à penser" des tas de trucs dont j'ignore totalement les tenants et les aboutissants.
Là où ça ne va plus trop, c'est quand c'est un candidat à la Présidence de la République qui "incline à penser" sans aucune compétence dans le domaine ni fondement pour étayer ses dires... Parce qu'on est en droit de se demander s'il n'aurait pas, une fois Président, la tentation de prendre des décisions ou des orientations basées sur son "inclinaison à penser que...".
En d'autres temps, le dirigeant d'un grand pays a sans doute eu une "inclinaison à penser" que la race juive était la source de tous les malheurs du monde, et que les Tziganes et les homosexuels étaient tarés. Et il a pris les mesures qui lui ont paru appropriées...
@ Patrick : La citation exacte du dialogue auquel tu fais référence se trouve ici : Nicolas Sarkozy et Michel Onfray - Confidences entre ennemis. Et, effectivement la citation dont tu parles fait débat sur la toile, comme le souligne l'article du Monde ci-après : Les propos sur la génétique de Nicolas Sarkozy suscitent la polémique.
Voici le texte complet de l'échange entre Michel Onfray et Nicolas Sarkozy auquel tu fais allusion :
Nicolas Sarkozy : Je me suis rendu récemment à la prison pour femmes de Rennes. J'ai demandé à rencontrer une détenue qui purgeait une lourde peine. Cette femme-là m'a parue tout à fait normale. Si on lui avait dit dans sa jeunesse qu'un jour, elle tuerait son mari, elle aurait protesté : « Mais ça va pas, non ! » Et pourtant, elle l'a fait.
Michel Onfray : Qu'en concluez-vous ?
Nicolas Sarkozy : Que l'être humain peut être dangereux. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons tant besoin de la culture, de la civilisation. Il n'y a pas d'un côté des individus dangereux et de l'autre des innocents. Non, chaque homme est en lui-même porteur de beaucoup d'innocence et de dangers.
Michel Onfray : Je ne suis pas rousseauiste et ne soutiendrais pas que l'homme est naturellement bon. À mon sens, on ne naît ni bon ni mauvais.
On le devient, car ce sont les circonstances qui fabriquent l'homme.
Nicolas Sarkozy : Mais que faites-vous de nos choix, de la liberté de chacun ?
Michel Onfray : Je ne leur donnerais pas une importance exagérée. Il y a beaucoup de choses que nous ne choisissons pas. Vous n'avez pas choisi votre sexualité parmi plusieurs formules, par exemple. Un pédophile non plus. Il n'a pas décidé un beau matin, parmi toutes les orientations sexuelles possibles, d'être attiré par les enfants. Pour autant, on ne naît pas homosexuel, ni hétérosexuel, ni pédophile. Je pense que nous sommes façonnés, non pas par nos gènes, mais par notre environnement, par les conditions familiales et socio-historiques dans lesquelles nous évoluons.
Nicolas Sarkozy : Je ne suis pas d'accord avec vous. J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1 200 ou 1 300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense.
Donc, il dit simplement que, entre l'inné et l'acquis, il n'y a pas 100% d'acquis et 0% d'inné. Et que la part d'inné est beaucoup plus forte que ce qu'on pense. Là dessus je suis assez d'accord. Les parents découvrent leurs enfants qui ont des caractères parfois très différents, même quand il s'agit de jumeaux. Quand un enfant dérape, on ne peut pas forcément tout mettre sur le dos des parents.
Je n'ai pas de certitudes sur ces questions, et je pense que peu de personnes cultivées en ont. Donc, pour moi, ce qui est de l'acquis et de l'inné, on ne peut avoir qu'une certitude, c'est que, dans le comportement humain, il n'y a ni 100% d'acquis, ni 100% d'inné.
Je ne suis donc évidemment à priori pas d'accord avec Nicolas Sarkozy quand il affirme que l'on naît pédophile. A-t-on la preuve qu'on ne le devient pas ? Autant on nous a répété depuis des décennies qu'on naissait homosexuel, autant je n'ai jamais entendu parlé du fait qu'on pouvait "naître pédophile".
Bon, en tous cas, de là a extrapoler sur Hitler et la Shoah, je trouve que tu envoies le bouchon un tout petit peu loin, tu ne crois pas ? Serais-tu en train de craquer en voyant les sondages ? Hé hé hé ...
Luc, tu es aussi crédible dans ta défense de ton chouchou que lorsque j'essaye (vainement) de défendre les ricains ;-)
Ca me fait penser à un paradoxe : comment peut-on être à la fois Sarkoziste et anti-Bush ? Ce qui est bon chez nous serait interdit aux autres ? Ou réciproquement ? Un grand mystère... Ou alors un sévère cas de dédoublement de personnalité ?
@ Patrick : Euh ... je pense que tu as lu un peu vite, et que tu as dû rater le passage suivant : "Je ne suis donc évidemment à priori pas d'accord avec Nicolas Sarkozy".
Donc, si quand j'écris que je ne suis pas d'accord, tu prend ça pour un soutien, ça va devenir compliqué ...
Hé hé hé ...
Quand à Bush, il a beaucoup de points communs avec une candidature, c'est vrai, mais il s'agit de quelqu'un d'autre (de mon point de vue ...)
Curieusement, dans cette affaire, ce n'est pas le fond qui est gênant, c'est la forme. Sur le fond, personne ne sait s'il y a ou non un gêne de la pédophilie. Donc mon opinion, ou la tienne, Luc, ou celle de Sarko n'ont quasiment aucun intérêt.
En revanche, ce qui est troublant de la part d'un présidenciable, c'est d'annnoncer qu'il "incline à penser" que bla bla bla, alors qu'il n'a strictement aucune compétence sur le sujet, et qu'il n'y a pas trace d'indice concret pour étayer la chose. En d'autres termes, il "incline à penser" (et qui plus est dans ce cas en face de quelqu'un qui a beaucoup réfléchi à la question) sans savoir. Je trouve ça un peu léger, pour ne pas dire dangereux, d' "incliner à penser" comme ça sans savoir, ou tout du moins sans se renseigner... L'honnêteté intellectuelle eût été de dire "je ne sais pas, et j'écoute ce que vous me dites". Un présidenciable doit-il faire mine de tout savoir ? Personnellement, j'aime beaucoup les gens qui disent souvent "je ne sais pas". Parce que quand ils disent quelque chose, là, on peut leur faire confiance...
Bon, c'était une petite gaffitude de la part de Nicolas - mais qui va bien avec le personnage, je trouve...
Ah, oui, j'avais oublié ta brillante démonstration pour expliquer la quasi symbiose de Ségo avec Dobleiou... D'ailleurs, il n'y a qu'un seul candidat qui se soit fendu d'un voyage aux USA pour serrer la main du diable... CQFD.
L’idée de la tâche originelle est bien une idée droitière (la vieille droite).
C’est la même idée mais symétrique qui légitime la supériorité héréditaire d’une caste (l’ancien régime).
L’idée rousseauiste de l’homme originellement pur et dénaturé par la société est une vieille idée de gauche.
Et comme Patrick me donne le droit d’avoir des inclinaisons, je penche pour la seconde, dans la droite ligne de ce que je pense de l’éducation des enfants...
Nicolas "incline à penser" qu'on naît pédophile ou suicidaire.
Je me demande s'il "incline à penser" aussi qu'on naît cocu, ou bien qu'on le devient ? ;-)
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