Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

jeudi 10 mai 2007

Cérémonie de commémoration de l’abolition de l’esclavage



Nicolas Sarkozy a participé, le 10 mai, avec Jacques Chirac, à la cérémonie de repentance relative à l’esclavage dans le jardin du Luxembourg à Paris.

Pour entendre la bande son correspondante, cliquer ici.

Ah, non, non, zut, coupez tout, j'ai dû me tromper de bobine !

11 Comments:

Blogger Padraig said...

Bah, finalement, les discours de la campagne, c'était pour rire ! Ouf ! Les choses sérieuses reprennent leur cours...

Si ça se trouve, Nicolas va se présenter à l'Elysée en chemise à fleurs avec un pétard au bec !

jeudi, 10 mai, 2007  
Blogger aurora said...

Il y a une différence entre reconnaissance et repentance...

Pour cette cérémonie Il s'agit de reconnaissance d'une réalité historique et non d'un acte de repentance! C'est assez logique de critiquer la repentance, car on ne peut pas passer notre vie à s'excuser des fautes passées commises par des personnes qui ne vivent plus depuis des siècles...

voici un article de l'express que je t'invites à consulter assez clair sur le contre emploi de la repentance, il s'intitule le mal de la repentance...
http://www.lexpress.fr/info/societe/dossier/colonisation/dossier.asp?ida=436168

jeudi, 10 mai, 2007  
Blogger Jack said...

On n’a surtout pas à se repentir de crimes commis par d’autres, de même il est souhaitable de se repentir des fautes que l’on a commises soit même, mais on doit aussi pouvoir occuper sa vie à autre chose que se repentir...
Reconnaître les génocides ou autres vérités historiques désagréables n’est rien moins que normal et ne doit pas constituer un exploit.
Il est totalement incompréhensible, à mes yeux, que la plupart des Turques refusent d’admettre l’existence du génocide arménien.
Si Hitler avait eu un fils, devrait-il être puni pour cela ?
Ces notions de culpabilité collective sont d’un autre âge.

« Si ce n’est toi c’est donc ton frère » lui dit le loup ...

jeudi, 10 mai, 2007  
Blogger Padraig said...

La remarque de Jack au sujet d'un éventuel fils d'Hitler me remet en mémoire un épisode de ma vie professionnelle.

J'ai eu à une époque un collègue allemand, patron d'une grande filiale d'un groupe américain. Un type très gentil et humain, qui faisait très bien son travail. Ce n'est que plusieurs années après avoir travaillé avec lui que j'ai appris qu'il était le fils d'un des condamnés à mort par pendaison du procès de Nuremberg. Il avait tronqué son nom de famille, ce qui rendait sa filiation indétectable (tout du moins pour ceux qui ne savaient pas). Bien entendu, je ne dévoilerai pas son nom ici. Après un moment de stupeur, je me suis rendu compte qu'en effet, il n'avait strictement aucune responsabilité dans les agissements de son père. D'ailleurs, il ne l'a pas connu, étant bébé lorsque son père a été pendu... Mais, bon, ça a dû être un peu lourd à porter pour lui quand même...

jeudi, 10 mai, 2007  
Blogger Luc said...

@ Patrick : Le fait que Nicolas Sarkozy ait écouté ses vacances bien méritées pour venir à Paris assister à la deuxième cérémonie de commémoration de l'abolotion de l'esclavage avec son copain Chirac, c'est plutôt sympa, non ?

Si tu te faisais du souci quant à ton interprétation du discours dont tu as cité un extrait, te voilà rassuré.

D'ailleurs tu vas voir : le vrai Nicolas Sarkozy est tout le contraire du portait diabolisé que le PS et les médias nous ont servi pendant des mois, et auquel tu as cru, apparemment. Il faut juger sur les actes. Voici un acte que je trouve bien.

Tu vas voir, tu vas aller de bonne surprise en bonne surprise. Celle-ci, c'était juste la première. :-)

vendredi, 11 mai, 2007  
Blogger Padraig said...

Ah, Luc, tu me tranquillises. Sarkoland, ça va être un avant-goût du paradis. J'ai hâte d'en goûter !

vendredi, 11 mai, 2007  
Blogger Betty said...

Ben oui Patrick bienvenu au pays du bonheur et de la tranquilité. Ici désormais l'esprit critique n'existe plus... ça sert à quoi l'esprit critique ? c'est pas beau de garder un esprit critique c'est les vilains anarchistes-gauchistes qui l'utilisent et ça va être à cause d'eux que le beau pays du bonheur va sombrer dans le chaos...
N'est pas peur Patrick et boit donc ta tisane. Le petit gout amer que tu sent en l'avalant ce n'est rien c'est justement ça qui va te transformer en "Oui-Oui au pays des jouets ...."
;-)

vendredi, 11 mai, 2007  
Blogger Padraig said...

Juste une petite remarque, Luc. Tu fais grand honneur à la presse de dire qu'ils ont tant d'influence, et que certains citoyens ne sont que des gogos qui avalent leurs dires tout cru, sans réfléchir...

Avant le Président Sarkozy, il y a eu un grand "diabolisé" (qui heureusement, lui, n'a pas accédé à la magistrature suprème).

Pour ma part, je n'ai eu nul besoin de la presse ni d'aucun parti pour me convaincre que M. Le Pen n'était pas fréquentable. Le révélateur a été pour moi l'audition bien involontaire il y a une quinzaine d'années d'une causerie en "live" sur la fréquence de "Radio Courtoisie", ou M. Le Pen et son entourage se sont lâchés avec des propos qui m'ont fait dresser les cheveux sur la tête (j'en avais davantage que maintenant, à l'époque)...

Ne considère donc pas que ceux qui ont des doutes au sujet de quelqu'un ne sont que des victimes de manipulations par la presse ou par des partis. Ils ont des neurones, comme tout le monde, et ils les utilisent, voilà tout. Leurs référenciels ne sont peut-être pas les mêmes que les tiens, ce qui conduit à des jugements différents *. Mais n'en fait pas de simples manipulés !

* Je te donnes un exemple concrêt : Certains estiment qu'il est acceptable qu'un repris de justice exerce un mandat électif. Ils ne voient donc aucun inconvénient à ce que M. Alain Carignon (qui a purgé 5 ans de prison dont 4 fermes après jugement pour corruption, abus de biens sociaux et subornation de témoins) soit actuellement Président de l'UMP de l'Isère et brigue la Députation et la mairie de Grenoble. D'autres pensent (comme moi) qu'un repris de justice ne devrait plus avoir le droit d'exercer un mandat public. Ceux-là voient alors d'un très mauvais oeil que M. Carignon soit ami du Président de la République. Dans cet exemple, c'est juste le référenciel qui change, et qui conduit à un jugement différent. Pas besoin de la presse ou d'un parti pour se faire une opinion...

L'exemple ci-dessus pourrait évidemment s'appliquer à M. Henri Emmanuelli (18 mois avec sursis) ou à M. Alain Juppé (15 mois avec sursis), ou encore à M. Bernard Tapie (lui, on ne sait plus trop où il en est de ses condamnations - mais il a au moins fait un an ferme), ou encore à M. Roland Dumas (12 mois avec sursis), ou encore à M. François Léotard (10 mois avec sursis - mais il semble que ce dernier ait eu la décence de se retirer de la vie publique)...

vendredi, 11 mai, 2007  
Blogger Padraig said...

@aurora : tu as raison, reconnaissance et repentance ne sont pas synonymes. Quoique la frontière est peut-être quelquefois un peu floue, par exemple dans le cas de l'esclavage, à mon avis.

Par ailleurs, lorsqu'on parle de repentance, ce n'est évidemment pas à titre individuel, mais au titre d'une nation. Donc l'argument que tu proposes de ne pas passer sa vie à s'excuser des fautes passées commises par des personnes qui ne vivent plus depuis des siècles est moins pertinent : les individus passent, mais la nation reste.

Lorsqu'en 1970, le Chancelier allemand Willy Brandt fit un geste de repentance de l'Allemagne à l'égard des Polonais et en particulier des Juifs en se recueillant à genoux sur le monument à la mémoire de l'insurrection du ghetto juif de Varsovie, ce fut un très fort geste historique de réconciliation. C'est (entre autres choses) ce qui lui valu le Prix Nobel de la Paix en 1971.

Je ne suis pas un accro à la repentance, mais il est des cas où ça ne fait pas de mal - contrairement à ce que semblent penser certains.

En tous cas, ce billet n'était qu'un clin d'oeil - la proximité du discours et de la cérémonie était trop tentante...

vendredi, 11 mai, 2007  
Blogger Padraig said...

J'ai bien regardé à la télé, M. Sarkozy ne s'est pas présenté à l'Elysée avec une chemise à fleurs et un pétard au bec. Mais il a quand même fait nommer une haute figure de mai '68 * aux Affaires Etrangères et Européennes.

Donc, fausse alerte, tout va bien, le discours de Bercy, c'était juste pour amuser la galerie...

* En mai '68, Bernard Kouchner fut l'animateur du comité de grève de la faculté de médecine de Paris.

vendredi, 18 mai, 2007  
Blogger Padraig said...

Et, à ce propos, un petit pronostic : je ne sens pas très bien que les idées de M. le Dr Kouchner soient miscibles avec celles de M. Sarkozy. Espérons quand même qu'il tiendra plus longtemps que le Dr Alain Bombard (31 jours) ou que le Dr Léon Schwartzenberg (9 jours)...

Qu'on ne s'y méprenne : je tiens M. Kouchner pour un homme intègre et un homme de convictions (et c'est bien là le problème).

vendredi, 18 mai, 2007  

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