Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

mercredi 18 juin 2008

L'invasion des méduses



Un des problèmes du réchauffemùent climatique et de la surpêche, c'est la prolifération des méduses.

"Les populations de méduses explosent partout." explique Jacqueline Goy, de l'Institut océanographique de Paris.

La surexploitation des mers et le réchauffement climatique font partie des principales raisons avancées pour expliquer ce "boom démographique" des méduses qui "occupent aujourd'hui la place de nombreuses autres espèces", selon les termes de Ricardo Aguilar, directeur de recherche au sein de l'ONG Oceana.

Une pêche excessive réduit le nombre de prédateurs de la méduse - tortues, requins, thons... - et la raréfaction du poisson lui offre plus de zooplancton pour se nourrir.

Or une fois qu'ils ont pris la place, ces animaux sans cerveau lâchent peu de terrain.

"Les méduses sont en compétition avec le poisson pour le plancton mais aussi des prédateurs directs de ce dernier" (dont elles mangent les oeufs et les larves), explique Andrew Brierley, de l'université de St Andrews, en Ecosse. "Il est par conséquent difficile de voir comment les poissons peuvent reprendre leur place lorsque les méduses se sont installées".

Ce dernier a mis en lumière que la surpêche dans l'Océan Atlantique avait provoqué une véritable explosion du nombre de méduses au large de la Namibie.

Même si son impact est très difficile à mesurer, le réchauffement climatique est également considéré comme un facteur-clé: des températures de l'eau plus élevées allongent la période de reproduction de ces invertébrés.

Donc, apparemment, les méduses vont faire en sorte que la destruction des espèces marines menée par l'homme soit durable.

On savait déjà que les poissons de pêche marine allaient disparaître d'ici 2048, on sait à présent que, grâce aux méduses, ce sera presque irréversible ...

Un qui a tout compris, c'est Mourad Kahoul, le patron du syndicat des thoniers méditerranéens.

Pour en savoir plus :
1. La prolifération des méduses témoigne des dérèglements du milieu naturel (AFP)
2. Killer jellyfish population explosion warning (The Telegraph)
3. Jellyfish Invasion Puts Sting on Europe Beaches (National Geographic)
4. Extinction des poissons de pêche marine d'ici 2048 (Gaïa 4 novembre 2006)

Crédit photo : Eric H. Cheng

9 Comments:

Blogger Jack said...

Il nous reste à apprendre à cuisiner les méduses, les nippons devraient bien avoir quelques recettes, eux qui se délectent d'holothuries.
A moins que nous ne les donnions à manger à des poissons d'élevage, c'est le genre d'absurdité qui ne rebuterait pas l'humain.
Ou mieux, tiens, les transformer en gasoil dans les réacteurs biologiques de LS9.
L'homme trouve toujours des solutions tu sais bien Luc, c'est ce que croient les générations qui n'ont pas appris les limites.
PS : Il y a un excellent article sur les méduses dans le dernier Science et Avenir.

mercredi, 18 juin, 2008  
Blogger Betty said...

Je ne sais pas si c'est une coincidence ou un effet du réchauffement mais ici (bretagne sud) la côte est "infestée" de méduses depuis plusieurs semaines. Ca commence a être un vrai probléme pour les baigneurs comme pour les pécheurs. Et chez toi Patrick c'est comment ?

jeudi, 19 juin, 2008  
Blogger Padraig said...

On m'a dit qu'il y avait des méduses. Mais pour l'instant, je n'en ai pas vu, malgré ma séance de natation d'une demi heure quotidienne... L'année dernière, un copain nageur s'est fait piquer, et ça lui a laissé une belle cicatrice à l'épaule qui a mis plusieurs mois à se résorber...

N.B. : En ce moment, la natation en mer est déconseillée aux femmes enceintes...

vendredi, 20 juin, 2008  
Blogger Padraig said...

Ceci étant, les méduses, c'est comme les hannetons. Il y a des années à méduses, comme il y a des années à hannetons. Il y a même eu un film "l'année des méduses" à ce sujet. Notez que je préfèrerais me faire caresser par la belle Valérie Kaprisky (à l'époque) que par une vilaine méduse...

vendredi, 20 juin, 2008  
Blogger Betty said...

Oui c'est vrais il y a toujours eut des années à méduse. Mais là c'est la 1ère fois que j'en vois autant et sur une bande de cote aussi étendue.

vendredi, 20 juin, 2008  
Blogger Jack said...

Allez en vacances dans l'Aveyron ou dans la Creuse, il n'y a pas de méduses et on peut y prendre de vraies vacances reposantes. Peut-être quelques moustiques...tout de même, rien n'est parfait.

dimanche, 22 juin, 2008  
Blogger Padraig said...

Voilà. Il y a des méduses en baie d'Audierne. Plutôt marron, grandes comme des petites assiettes à dessert.

Je n'ai pas peur des dauphins, mais comme je ne sais pas si je suis allergique à leur venin, les méduses ne me plaisent pas trop. Ca m'oblige à aller nager avec un T shirt en lycra, alors que la mer est à un bon 18° (c'est ça qui attire les méduses, sans doute).

Mais bon. Hier, il y en avait déjà moins. Elles vont dériver plus loin, j'espère...

mardi, 24 juin, 2008  
Blogger Luc said...

Moi, je viens de piquer une tête dans ma piscine. j'ai bien regardé : il n'y avait pas de méduses ...

mercredi, 25 juin, 2008  
Anonymous blog bretagne said...

Voici ce que nous avons découvert sur une plage du Finistère.

dimanche, 11 juillet, 2010  

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