Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

vendredi 25 juin 2010

La main dans l'sac !


Observez très attentivement ces deux photos. Je les ai prises hier un peu avant midi du côté de Châteaulin, en Finistère. Il n’y avait alors pas le moindre souffle de vent. Au passage d’un champ de huit éoliennes, je constate que deux éoliennes tournent mollement, les six autres sont à l’arrêt. Je prends ces deux photos en rafale, celle du bas est prise 0,6 seconde après la première. Que constate-t-on ? Que l’éolienne de droite est en mouvement, celle de gauche est à l’arrêt. Mais regardez plus attentivement encore : les pales de l’éolienne de gauche sont orientées pour prendre le moindre souffle de vent qui se présenterait – mais il n’y a pas de vent, elle ne tourne donc pas. L’éolienne de droite a ses pales orientées dans le plan de rotation : pas du tout une position pour « prendre le vent ». En revanche, en tournant, elle offre le moins de résistance à l'air qu’il est possible.

Et je vous pose maintenant la question : qu’est-ce qui faisait tourner l’éolienne de droite ?

Maintenant que je vous ai mis la puce à l’oreille, regardez plus attentivement les champs d’éoliennes par temps très calme. Il y en a toujours une ou deux qui tournent lorsque les autres sont à l’arrêt. Et posez-vous ces deux questions : comment est-ce possible et pourquoi font-ils cela ?

60 Comments:

Blogger Alexis Logié said...

C'est très simple, faut bien qu'on en fasse quettchose de toute notre énergie nucléaire propre… donc pourquoi pas du vent, pour faire tourner d'autres éoliennes, plus loin… en tous les cas, c'est ce que m'a dit Mulder.
Il a ajouté que ce qui pouvait niquer les chauve-souris ne pouvait pas être entièrement mauvais, mais je crois qu'il était un peu bourré…

vendredi, 25 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Alexis, tu as mis en plein dans le mille. Notez que finalement, c'est plutôt sympa, ces éoliennes qui sont alimentées en période de grand calme : ça fait un peu de vent pour rafraîchir les riverains ! Enfin, c'est bien en été. En revanche, en hiver, c'est pas vraiment "top". Et Alexis a raison, ça ne coûte rien, vu que le surplus d'énergie des centrales nucléaires serait en tout cas perdu (une centrale nucléaire, ça ne s'arrête pas juste en basculant un bouton marche/arrêt).

Bon, enfin, tout ça pour dire que les éoliennes, c'est vraiment de la poudre aux yeux du petit peuple qui croit tout ce que racontent les ayatollah de l'écologie. Disons-le plus positivement : ces moulins à vent, c'est le prix à payer pour qu'EDF puisse continuer à nous fournir l'électricité dont on a besoin sans que Greenpeace et consorts leur tombe sur le dos...

vendredi, 25 juin, 2010  
Blogger Luc said...

Ouais ... pas vraiment convaincu, sur ce coup là.

Pour moi, il y avait quand même un peu de vent. (Il y a toujours du vent dans ce coin là de la Bretagne). Et donc, une éolienne tournait, et pas l'autre.

Et, en ce qui concerne le coup de l'orientation des pales de la dite éolienne, c'est pas vraiment flagrant sur les documents photographiques "à charge" que tu nous présente.

P.S. : Scully est de mon avis. ;-)

vendredi, 25 juin, 2010  
Anonymous Anonyme said...

BOnsoir,

Tout simplement, cette de gauche à les pâles "en drapeau", et ne peuvent donc pas tourner.
Celle de droite à les pâles en fonctionnement, et présentent un angle d'environ 30 à 45°, afin de pouvoir donner un mouvement de rotation à l'ensemble.

J'espère être assez clair...

Bref...

@ Bientôt !

vendredi, 25 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Lire ici (en milieu d'article)...

Mais que ceux qui ont la "chance" de cotoyer des éoliennes fassent la constation : il y en a toujours une ou deux qui tournent - même en absence totale de vent... C'est-y pas miraculeux, ça ?

Oui, c'est vrai, c'est dur à avaler, mais voilà...

D'ailleurs, un jour, je suis allé voir le redémarrage d'une éolienne après une avarie, et j'ai discuté avec le technicien. Il m'avais appris qu'on lance une éolienne au moteur (l'alternateur est inversé), et que lorsque la vitesse est suffisante, on bascule en mode génération. Non, il ne m'avais pas avoué que le mode moteur était programmé lors des périodes de grand calme.

Mais lorsque, de façon récurente, je voyais deux éoliennes sur huit tourner sans vent, j'ai fait le lien...

Je pense que ceux qui n'habitent pas près d'un champ d'éoliennes ne peuvent pas croire qu'on les entube. Mais ceux qui habitent à côté et qui sont un brin observateurs commencent à se douter de quelque chose...

vendredi, 25 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

@hpviper85 : très clair, sauf que j'ai dit qu'il n'y avait pas le moindre soufle de vent. Tu sais, le genre que si t'es en voilier, la mer est d'huile, et il faut sortir la pagaie, et si t'as pas de pagaie, t'es mal... Et, quoi qu'en dise Luc, ça arrive, même en Bretagne ! D'ailleurs, quelques kilomètres plus loin, même scénario : un champ de 8 éoliennes, 6 à l'arrêt, deux qui tournent mollement.

En revanche, en rentrant le soir vers 22 heures, tout ce beau monde tournait, le vent était revenu...

Maintenant, pour savoir s'il y a du vent, je regarde les éoliennes : si 2 sur 8 tournent, c'est le calme plat. Si les 8 tournent, c'est qu'il y a du vent. Si toutes sont à l'arrêt, pas d'erreur, c'est la tempête !

Ca m'étonnerait quand même qu'ils alimentent des éoliennes pendant la pointe journalière de 19h30. Tiens, à l'occasion, j'irai voir...

vendredi, 25 juin, 2010  
Blogger Luc said...

C'est tout bien expliqué là : Énergie éolienne. En voici un extrait instructif :

"Énergie éolienne dans le réseau électrique français

Le gestionnaire du réseau électrique français (RTE), estime que l'intégration de l'électricité éolienne dans le réseau actuel est possible sans difficultés majeures à hauteur de 10 à 15 GW, en particulier grâce à la présence en France de 3 gisements de vent indépendants, qui permettront un lissage de la production bien meilleur qu'en Allemagne ou au Danemark.

Les éoliennes raccordées au réseau électrique sont le plus souvent regroupées dans un parc éolien d'environ 5 à 50 machines, mais il existe aussi des machines isolées.

RTE (Réseau de transport d'électricité), une filiale de EDF, achemine le courant électrique à travers le réseau. Ce courant électrique doit avoir une fréquence de 50 Hz (en France comme dans de nombreux pays à travers le monde).

Une éolienne raccordée au réseau se doit donc de fournir cette fréquence, quelle que soit la vitesse du vent. Cette fréquence constante peut passer par une vitesse de rotation constante des pales. Cette dernière est alors obtenue par régulation notamment avec l'orientation des pales. Mais il est également possible de faire fonctionner une éolienne à vitesse de rotation variable en utilisant un convertisseur de fréquence tel qu'un cycloconvertisseur.

Dans le cas d'une éolienne synchrone, si la vitesse du vent est trop faible (par exemple moins de 10 km/h), l'éolienne s'arrête en raison des forces de frottement sec qui s'opposent à la rotation de l'hélice. Cette diminution de la vitesse de rotation ne permet plus de fournir cette fréquence. Dans ce cas, l'éolienne n'est donc plus productrice d'électricité, mais pourrait au contraire devenir consommatrice, elle est donc automatiquement déconnectée du réseau."


Ayant tout bien compris comment ça marche, examinons ta photo : l'éolienne de gauche a les pales en "drapeau", elle ne tourne donc pas. Le fait que l'éolienne de droite tourne lentement démontre simplement que si, au niveau du sol, le vent ressenti est "nul", à vingt cinq mètres d'altitude, le vent est suffisant pour la faire tourner. Mais, la vitesse étant trop faible, elle est automatiquement déconnectée du réseau.

Maintenant, effectivement, tu peux préférer colporter les "théories du complot" du dénommé "Roland", que tu cite. Un collègue de Mulder et Scully, sans doute ...

samedi, 26 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Si j'étais EDF et promoteur d'éoliennes, je ferai tourner les éoliennes même sans vent, pour faire croire que c'est utile. EDF et les promoteurs seraient-ils plus bêtes que moi ?

Toutefois, Luc, quand jour après jour tu verras des éoliennes tourner sans vent, et que tu ne verras jamais un parc totalement à l'arrêt, tu te poseras dorénavant la question. Et au bout de la 50 ième fois, tu te diras : "zut, Padraigh avait raison !"

samedi, 26 juin, 2010  
Blogger Bruno du grand sud est said...

hum, on ferait tourner nos éoliennes pour lisser la production de courant et faire plaisir aux écologistes.
D'accord mais si elle ne produisent quasiment rien quand il y a du vent, elles consomment quasiment rien pour tourner à vide, de la même façon non?
Pour gaspiller notre courant j'aurais pleins d'autres idées beaucoup plus énergivores.
Peut-être est ce tout simplement une maintenance qui les fait tourner à tour de rôle quand c'est la pétole.

samedi, 26 juin, 2010  
Anonymous Anonyme said...

@ Pagraid :
Pour avoir eu la chance de monter dans une nacelle d'une grosse éolienne, je peux certifier que les seuls moteurs sont ceux qui servent à orienter les pâles, et ce, afin d'optimiser la rotations, et ce même avec un vent quasiment nul.
Les éoliennes présentes non loin de chez moi sont capables de démarrer avec un vitesse n'ayant qu'une vitesse de 3m/s ! (environ 11km/h !) ce qui est très faible...
Après, tout n'est qu'une question d'orientation des pâles et de l'éolienne en elle même, le tout couplé avec une bonne boite de vitesse ! (je schématise !).
En revanche, certaines petites éoliennes peuvent être aidées au démarrage car la surface des pâles n'est pas assez grande pour démarrer avec des faibles vitesses.


http://www.nordex-online.fr/fileadmin/MEDIA/Gamma/Nordex_Gamma_fr.pdf

samedi, 26 juin, 2010  
Blogger Bruno du grand sud est said...

Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

samedi, 26 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

@hpviper85 : sans vouloir t'offenser, le moteur, il était là, dans la nacelle, juste devant tes yeux : l'alternateur qui transforme l'énergie mécanique en énergie électrique peut être inversé pour transformer l'énergie électrique en énergie mécanique. Essaye donc avec un petit moteur de jouet d'enfant : applique de l'électricité, il tourne ; fais-le tourner à la main, il génère du courant !

Réfléchissez : il est admis que les éoliennes ne produisent que 30% du temps. Quelle réaction aurait la population en les voyant à l'arrêt 70% du temps... Donc, pour éviter cette réaction négative, on en fait tourner quelques unes !

samedi, 26 juin, 2010  
Blogger Alexis Logié said...

Euhhh, just in case… c'était pour rigoler que j'avais mis ça, hein… non, mais comme ça c'est clair, on sait jamais…

Mulder a jamais rien dit contre les chauve souris, j'veux pas d'emmerdes.

Et surtout pas avec Bruce Wayne…

Par ailleurs, c'est pas pour dire, mais il me semble que chez Edf, ils ont tout fait, pendant très longtemps, pour tenter de nous convaincre que les éoliennes ne servaient à rien. Et je suis pas loin de penser qu'ils n'ont pas changé d'avis, vu qu'en plus, maintenant, si je ne m'abuse, ils doivent racheter la tricité au prix du marché à des particuliers…
Ça m'étonnerai pas qu'en fait, ils fassent tourner deux zéoliennes sur huit essprés pour qu'on remarque l'anomalie et ainsi introduire en nous le doute par induction d'erreur… Sinon, il feraient tourner les huit, pour qu'on y voit que du vent… enfin, je dis ça, hein…

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Luc said...

@ Pad : "sans vouloir t'offenser, le moteur, il était là, dans la nacelle, juste devant tes yeux : l'alternateur qui transforme l'énergie mécanique en énergie électrique peut être inversé pour transformer l'énergie électrique en énergie mécanique."

Hé hé hé ... je l'attendais, celle-là !

Ce que tu dis est vrai ... à 50 Hz ! Mais pas dans le cas d'une éolienne.

En effet, une éolienne tourne à une vitesse très variable par définition. Mais si tu mets du courant à 50 Hz dans l'alternateur d'une éolienne, deux possibilités : ou elle tourne à 50 Hz, plein pot, donc. Ou elle ne tourne pas du tout ! Mais une chose est sûre, elle ne tourne pas "à vitesse lente".

Donc, là, pour faire tourner une éolienne à vitesse lente "comme sur ta photo", il faut quoi ?

J'attends .... Personne ne sait ?

=> un variateur de vitesse ! (Bravo, c'est un militaire, qui gagne une tringle à rideaux !)

... et un variateur dimensionné comme il faut pour faire passer la puissance nécessaire à faire tourner lentement cette hélice gigantesque ... tout ça pour abuser le bon peuple qui passerait par là un des trois jours de l'année où le vent ne souffle pas dans cette région de Bretagne.

Alors, je sais bien que tu es un fervent adepte de la "théorie du complot", mais prétendre que chaque éolienne est équipée d'un variateur de fréquence haute puissance juste pour faire tourner un peu les pales de l'hélice par vent très faible, même "Roland", il n'aurait pas osé !

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

J'ai déjà expliqué qu'à la suite d'une tempête, une avarie a motivé l'intervention d'un technicien sur une éolienne, et il se trouve que je suis passé là juste à ce moment. J'ai assisté au redémarrage de l'éolienne, et le technicien m'a expliqué la manoeuvre en détails (en particulier l'inversion de l'alternateur pour en faire un moteur qui lance l'éolienne jusqu'à ce qu'elle atteigne une vitesse suffisante pour ensuite basculer en mode génération. Je suis resté une bonne vingtaine de minutes sur site et j'ai tout vu (et entendu).

Luc, un moteur synchrone alimenté en 50 Hz, ça tourne à vitesse fixe (souvent 1 500 tr/mn - toujours un sous multiple de 3 000 tr/mn). Mais un moteur asynchrone, alimenté en 50 Hz, ça tourne comme ça peut, en fonction de la charge. Relis tes cours d'électrotechnique (Sermet si je me souviens bien) et souviens-toi qu'un moteur synchrone se démarre d'abord en mode asynchrone jusqu'à ce qu'il atteigne la vitesse de synchronisation... Donc un alternateur peut travailler en mode moteur, même à vitesse basse (avec un rendement certes exécrable)... C'est d'ailleurs ce qui permet à ta machine à laver le linge ou à ta perceuse de tourner plus ou moins vite... Ceci étant, il n'est pas exclu que le convertisseur de fréquence installé dans l'éolienne pour générer pile-poil du 50 Hz puisse être exploité pour alimenter "l'alternateur-moteur" en fréquence plus basse...

Quand à traiter ces sujets de "théorie du complot", c'est une façon de dire que nous vivons dans une société de Bisounours et que telles choses n'existent pas.

Comment qualifierais-tu l'histoire récente du H1N1 qui a coûté fort cher au contribuables ?

Tiens, as-tu suivi le retrait récent et précipité de toute allégation médicamenteuse de Danone relatif à ses alicaments (genre Actimel ou Activa). Ils ont délibérément menti à leurs clients pendant des années avant de retirer précipitamment toute allégation relative à la santé alors qu'ils étaient menacé d'un procès retentissant. Encore une "Théorie du complot", me diras-tu ? Notre monde n'est pas un monde de Bisounours. Il vaut mieux en être conscient.

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Luc said...

@ Pad : Aaah, Sermet ! Je l'avais oublié, celui-là !

Bon, revenons à nos moutons.

Or donc, tu nous sors de ton chapeau le moteur asynchrone, avec le commentaire suivant, je cite : "Mais un moteur asynchrone, alimenté en 50 Hz, ça tourne comme ça peut, en fonction de la charge."

Ben non !

Je vais t'en apprendre une bien bonne : tous les moteurs de pompes, d'industrie, etc, sont des moteurs asynchrones. Les génératrices d'éoliennes aussi.

Mais, asynchrone ne veut pas dire que ça peut tourner à n'importe quelle vitesse en continu. (ne pas confondre phase de démarrage et phase de fonctionnement en régime établi).

Un moteur asynchrone en France (50 Hz = 3000 t/min avec un moteur à 2 pôles et 1500 t/min avec un lmoteur à 4 pôles), au lieu de tourner à 3000 t/min, va tourner à 2950 t/min, par exemple. L'écart, c'est ce qu'on appelle la vitesse de glissement.

Sauf que, cette vitesse de glissement ne peut pas dépasser 2 à 5%. Au delà, l'effet Joule dans le rotor ferait tout cramer. Ca va pour démarrer, mais pour un fonctionnement en continu, une fumée assez malodorante se manifesterait dans les minutes qui suivent !

Il ne suffit pas de freiner à mort un moteur asynchrone pour qu'il tourne gentiment à 15 Hz pendant des journées "sans vent" sans rien dire !

En clair, un moteur asynchrone tourne à 50 Hz - 3%.

Bien. Donc, je repose la question : là, pour faire tourner une éolienne (à moteur asynchrone) à vitesse lente "comme sur ta photo", il faut quoi ?

J'attends .... Personne ne sait ?

=> un variateur de vitesse ! (Bravo, c'est encore un militaire qui gagne une tringle à rideaux !)

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Jack said...

J'aime bien vos cours d'électricité appliquée et apprendre de nouveaux mots comme Bisounours.
Bien que fondeur en effet je sais qu'un alternateur doit tourner très précisément à la bonne vitesse et en synchronisation avec la fréquence du réseau, il faut donc obligatoirement un variateur pour raccorder l'alternateur d'une éolienne au réseau. Si par contre il s'agit d'une dynamo, cela peut marcher dans les deux sens à toutes les vitesses, mais là il faut convertir le courant continu en courant alternatif...
Je suppose qu'à forte puissance ce dispositif n'est pas envisageable?

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Luc, il semble que ta machine à laver le linge et ta perceuse électrique tournent à vitesse constante. Ma perceuse tourne de 50 tr/mn à 3 000 tr/mn par simple appui progressif sur la gachette !

Enfin, n'oublie pas de contempler les champs d'éoliennes en période anticyclonique !

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Luc said...

@ Pad : Ta perceuse n'utilise pas de moteur à rotor / stator bobinés, mais un moteur à courant continu avec des balais (aussi appelés "charbons"). Ce système permet de marcher en 220 V sans condensateur, nécessaire pour faire tourner les moteurs asynchrones continus.

Et donc, ta perceuse est munie d'un variateur de fréquence qui se présente sous la forme d'un simple circuit imprimé.

C'est pourtant simple à comprendre : pour faire varier la fréquence de rotation d'un moteur, il faut un ... variateur de fréquence.

Qui c'est qui veut du clafoutis ?

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Luc, charbons ne veut pas dire courant continu ! Tous les moteurs dits universels (alimentés en 50 Hz alternatifs) utilisent des charbons pour amener du courant dans le rotor. La grande majorité des moteurs à usage domestique sont des moteurs "universels" basés sur ce principe. Et le "variateur" de ma perceuse n'est qu'un vulgaire gradateur à triac qui modère la puissance fournie au moteur... Mais tout ça est bel et bien alimenté en alternatif 50 Hz...

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Alexis Logié said...

Bon, j'ai trouvé ! En fait, c'est un nouveau truc qu'ils ont trouvé pour contrecarrer "l'effet de frottement atmosphérique". Mais siiiiii vous savez bien ! C'est cette info (en direct des milieux autorisés) qui a été tout de suite censurée, qu'on n'en a plus jamais entendu parler : http://www.mangerbouger.ma/Bientot-25-heures-au-lieu-de-24_a1183.html?preaction=nl&id=11538236&idnl=65862&

Je vous recommande chaudement de voir la video d'abord, pasque sinon vous allez rien comprendre à la suite. Et pour toi aussi Roland !

Bon alors voilà, c'est pour freiner ce ralentissement que les éoliennes tournent, à vitesses variables (la fameuse variation cinétique). L'orientation étrange des pales est simplement due à une recherche d'optimisation de l'effet gyroscopique. En effet, si au début on pensait pouvoir accélérer la terre en la "tirant" comme un vulgaire avion à hélice, on s'est vite rendu compte que les perturbations météorologiques étaient incontrôlables, et pouvait même engendrer des phénomènes météorologiques synoptiques (remember 1999 ?) par répercussion des conséquences des effets "papillons" sur les convections de Corriolis.
D'où la décision de se tourner vers un "frein gyroscopique". Et d'ailleurs, c'est aussi un secret bien caché ! Vous imaginez bien qu'ils ne vont pas crier partout qu'ils font des expériences comme ça à l'échelle de la planète !
Le risque majeur, là, quand même, c'est une bascule de l'axe de rotation de la terre ! Pas moins ! Ou même pire ! Vu le déficit d'équipement dans l'hémisphère sud, en plus de la difficulté de synchronisation internationales, les plus pessimistes envisagent carrément un effet de torsion qui pourrait carrément déchirer la terre en deux, au niveau du plan de l'écliptique.

Et voilà, c'est ça le vrai danger.

Moi je vais plutôt reprendre de la tarte au pruneau.
Quoique, je ne sais si c'est bien raisonnable, depuis que je suis au courant pour l'effet papillon, j'ose plus péter.

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Luc said...

@ Pad : Effectivement, ma langue a fourché, j'ai écrit moteur à courant continu, alors que je voulais parler de moteur monophasé.

A part cette bourde qui démontre qu'il est largement temps de se faire une petite bière bien fraîche (surtout avec ces chaleurs), tout le reste est vrai.

... et donc tu confirmes que le "variateur" de ta perceuse "n'est qu'un vulgaire gradateur à triac qui modère la puissance fournie au moteur...", et donc qu'il faut bien un dispositif de puissance pour faire varier la vitesse du moteur, fût-ce un vulgaire triac.

Alors maintenant, si tu m'affirmes qu'il y a un triac en haut de ton éolienne, j'aimerais avoir une idée de la taille qu'il a !!!

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Luc said...

@ Alexis : Ben voilà : c'est toi qui a la vraie explication !

Bientôt 25 heures au lieu de 24 (YouTube)

Excellent !!!

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Alexis est de toute évidence un scientifique de haut vol qui a tout compris. C'est quand même inquiétant, cette histoire de 25ème heure, non ?

Au vu de ça, nos débats sur les charbons des machines synchrones sont un peu insignifiants, non ?

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

A la demande générale, je vous soumet ce schéma (origine Siemens) et je le commente car tout n'est pas sur l'image : le convertisseur situé en sortie de générateur commence par redresser le courant du générateur pour en faire du courant continu (ce qui est très facile si le générateur produit du triphasé). Puis ce courant continu est "haché" grâce à des iGBT de grande puissance et le convertisseur synthétise alors une belle sinusoïde à 50 Hz en phase avec le réseau qu'on injecte alors dans le réseau via un bête transformateur. De cette manière, la vitesse de rotation de l'éolienne n'est pas cruciale, il convient juste de faire tourner le générateur dans sa zone de meilleur rendement.

Bien entendu, rien n'empèche (moyennant les aménagements ad-hoc)d'utiliser cette belle électronique de puissance à l'envers pour faire tourner le générateur (utilisé alors en mode moteur) - bref, utiliser le convertisseur en mode variateur de fréquence. CQFD.

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Luc said...

@ Pad : Bien ! Tu as à présent compris et admis qu'il fallait un variateur de fréquence pour faire tourner une éolienne à basse vitesse en lui injectant du courant.

On progresse.

Alors, à présent, tu nous assène l'affirmation suivante : "Bien entendu, rien n'empèche (moyennant les aménagements ad-hoc) d'utiliser cette belle électronique de puissance à l'envers pour faire tourner le générateur (utilisé alors en mode moteur) - bref, utiliser le convertisseur en mode variateur de fréquence. CQFD."

Ben non, justement.

Autant un moteur peut servir de générateur d'une façon très simple comme tu le faisais remarquer plus haut ("@hpviper85 : sans vouloir t'offenser, le moteur, il était là, dans la nacelle, juste devant tes yeux : l'alternateur"). Autant un convertisseur de fréquence construit pour générer du 50 Hz synchrone avec le réseau EDF à partir d'une fréquence variable et aléatoire ne peut pas marcher à l'envers.

Ou alors, j'attends la démonstration. De pied ferme ! Et t'as intérêt à être précis et documenté !!!

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Tous les composants nécessaires pour un variateur de fréquence sont présents dans un convertisseur CC/CA. En fait, il y a juste quelques contacteurs à prévoir pour inverser tout ça, et prévoir que la synthèse de fréquence puisse se faire à autre chose que 50 Hz (ce qui est élémentaire).

En gros, on va prendre le courant du secteur et le redresser (facile avec le triphasé). On injecte ça dans le "variateur" (ex-convertisseur CC/CA) qui hache ça menu puis synthétise une belle sinusoïde à... la fréquence qu'on veut. Dorénavant, l'éolienne va tourner sans vent, alimentée par notre abondante énergie nucléaire. Et les éco-fondamentalistes seront béats de satisfaction. CQFD.

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Bruno du grand sud est said...

Par ici ils plantent d'affreux palmiers dès qu'ils le peuvent sans que personne s'en émeuve et on ferait tourner 1 éolienne sur 10 par vent nul pour le confort de l'opinion publique?
Tout se foutoir sans nom pour ne pas inquiéter la population? Dans ce cas là il faudrait les faire tourner toutes! ce qui m'inquièterai en tant que bidochon c'est pourquoi diable 9 ne tournent pas,vu qu'on est assez con pour croire qu'il y a toujours du vent.

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

D'ailleurs, plus j'y pense, plus il me semble évident qu'il est prévu de faire tourner les éoliennes "au moteur"... Pour l'entretien, si on a besoin de mettre les pales dans une certaine position, vous croyez vraiment qu'il y a une manivelle, comme dans les voitures d'antan ? Elle devrait être monstrueusement grande, cette manivelle !

Et puis, enfin, je vous dis que je l'ai vu et qu'un technicien me l'a expliqué au pied d'une éolienne ! Sans lui avoir parlé et vu l'éolienne démarrer au moteur, tout ça ne me serait sans doute jamais venu à l'idée !

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

La seule question qui reste sans vraie réponse, c'est : qui fait tourner les éoliennes lorsqu'il n'y a pas de vent ? Est-ce l'EDF (pour amadouer les écointégristes) ? Est-ce l'exploitant du champ (pas impossible s'il s'agit d'un grand groupe genre Véolia ou Suez qui a besoin de prouver que l'éolien, c'est super).

Ailleurs, on parlait de la "suppression" de la Taxe Professionnele. C'est de nature à sérieusement freiner l'éolien, que certaines communes encourageaient sur leur territoire dans le seul but d'engranger de la taxe professionnelle. Dorénavant, quelle motivation auront-elles ?

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Luc said...

@ Pad : oui, effectivement, comme ça, ça peut marcher.

Donc, pour faire marcher le régulateur de fréquence à l'envers, il faut :
(1) : deux inverseurs de source triphasés de puissance, un en aval et un en amont, de façon à pouvoir permuter l'amont et l'aval.
(2) : un système de débrayage télécommandé pour débrayer la régulation à 50 Hz et mettre à la place la vitesse de rotation qui va bien pour berner le gogo de passage.
(3) : un système de débrayage du réglage automatique de l'angle des pales en fonction du vent, pour passer à "un angle qui va bien" qui soit crédible pour le gogo qui prendrait la photo. Le système doit bien sûr pouvoir repasser en mode automatique quand l'éolienne se remet à fonctionner normalement.
(4) : bien sûr une unité de régulation qui permette au réseau EDF de passer du mode "je reçois du 50 Hz" au mode "je fournis du 50 Hz", et ce sans perturber le réseau.
(5) : un anémomètre pour passer du mode de fonctionnement "éolienne" au mode de fonctionnement "ventilateur à gogo" en fonction de la vitesse du vent. Parce que, bien sûr, si tu es en mode "ventilateur à gogo" et que le vent se lève, il ne faut pas que tu sois obligé d'arriver tout sirène dehors pour remettre le mode éolienne en route manuellement : ça ferait désordre !

Alors, tous ces équipements, ça a un coût, bien sûr (et je ne parle même pas de la facture de la consommation d'électricité du mode "ventilateur", surtout l'hiver quand il fait super froid et que toi même tu coupes le courant de ta maison, vu que t'as un tarif EJP !)

Et donc, ce dont tu es persuadé, c'est qu'EDF est prêt à dépenser tout ça juste pour abuser le bon peuple qui passerait par là un des trois jours de l'année où le vent ne souffle pas dans cette région de Bretagne !

Tu veux que je te dises ? Ca me paraît un peu gros à avaler ...

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Excellent. Mais tout ce que tu cites est déjà en place dans l'éolienne, ne serait-ce que pour permettre de manoeuvrer l'éolienne pour la maintenance (et aussi pour les démarrer, comme je l'ai vu et qu'on m'a expliqué).

Maintenant, réfléchis très fort : Que fait EDF du surplus d'électricité produit, disons, à 15 heures (toutes les centrales nucléaires étant à plein régime en prévision de la pointe de 19h30). Sachant qu'on ne peut pas réduire ou augmenter l'allure d'une centrale nucléaire en moins de 72 heures, le seul ajustement possible, c'est de laisser perdre la vapeur produite (ne pas l'envoyer dans les turbines afin de ne pas surproduire). Donc, à 15 h, ils peuvent soit envoyer la vapeur dans l'air ambiant sans passer dans les turbines, ou encore... brasser de l'air. Evidemment, à partir de 19 heures, et jusqu'à 20 h, plus question de perdre le moindre MWh ! Je pense qu'aucune éolienne ne tourne alors "toute seule". J'irai le vérifier à l'occasion...

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Luc said...

@ Pad : "Evidemment, à partir de 19 heures, et jusqu'à 20 h, plus question de perdre le moindre MWh ! Je pense qu'aucune éolienne ne tourne alors "toute seule"."

De mieux en mieux.

Donc, ce que tu es en train de m'expliquer c'est que :

(1) D'après EDF, il n'y a aucun gogo écolo qui se promène sur la lande bretonne entre 19h et 20h, et on peut donc tout arrêter à cette heure là sans que ça pose problème.

(2) En fait, la raison première pour faire tourner les éoliennes, c'est le délestage du parc de centrales nucléaires d'EDF.

Eh bien dis-donc, heureusement qu'on en met partout, des éoliennes, parce que comme ça on peut délester !

Alors, deux questions :

(1) Comment fait EDF pour délester quand il y a du vent ?
(2) Comment a fait EDF pour délester pendant les quarante cinq années qui se sont écoulées avant que les éoliennes se mettent à fleurir dans le paysage ?

Vous reprendrez bien un peu de tarte aux pommes ?

dimanche, 27 juin, 2010  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour Bonjour tout le monde,

ca fait longtemps... Bon je n'ai pas lu en détail tous vos commentaires concernant les moteurs électriques, mais je vais quand même vous raconter un truc rigolo:

Quand je travaillais au Danemark, il y a quelques années, j'aimais manger à la cantine de ma boite, parce qu'on y voyait la mer et un alignement d'éoliennes, au large de Copenhague. Un jour, il y a eu un black out de plusieurs heures, dans tous le sud de la Scandinavie. Pas d'électricité, pas d'ordinateurs, nous étions tous désoeuvrés (parce que faut pas déconner, écrire avec un stylo, ce n'est pas facile). Les plus paranos sont allés écouter la radio dans leur voiture pour savoir s'il ne s'agissait pas d'une attaque terroriste... Mes copains et moi, trop heureux, sommes montés à la cantine pour boire un café au soleil et regarder la mer... Et là, oh stupeur, je réalise que malgré le vent, toutes les éoliennes sont arrêtées... je m'en étonne... éclat de rire des collègues danois... Mais Lointaine voyons, on apprend ca à l'école ! il faut de l'électricité pour faire fonctionner une éolienne.

Mes structures mentales ont été un peu ébranlées ce jour là...

Donc pour résumer, pas de vent, on les fait tourner à l'électricité...du vent mais pas d'électricité... tout s'arrête.

Mais je suis sûre que vous aurez une explication...

B-) Lointaine.

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Jack said...

Oui Lointaine, c'est étrange ces histoires, certains pensent même qu'il faut
les arroser au pied

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Luc, pour délester, je l'ai déjà dit, EDF envoie la vapeur produite par les centrales nucléaires directement dans les condenseurs et tours de refroidissement, sans passer par les turbines qui produisent l'électricité. Mais on consomme toujours du combustible nucléaire... Et, en effet, lorsque le parc éolien donne à plein, la seule solution est de réduire la production d'électricité nucléaire (mais impossible d'arrêter une centrale)...

En fait, pour ces raisons, éolien et nucléaire, ça ne fonctionne pas, ça n'a pas de sens. En revanche, éolien et thermique, ça marche (c'est le cas en allemagne).

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Lointaine, elle est rigolote, ton histoire Danoise ! Et sans doute vraie ! Si le secteur local est en panne, on ne peut sans doute pas faire fonctionner une éolienne, elle devient sans doute incontrôlables (ou plutôt se met en état de sécurité grâce à une petite réserve d'énergie sous forme de batteries)...

Mais c'est aussi le cas des centrales nucléaires : il leur faut de l'électricité pour fonctionner. En juillet 2006, on a frôlé un accident majeur en Suède à Forsmark. En gros, il y a eu une bête panne d'électricité sur le secteur local, qui a stoppé les pompes de refroidissement qui étaient alimentées sur ce secteur. Qu'à cela ne tienne, on va lancer les 4 groupe électrogène (diesel) - zut, il ne démarrent pas car leur démarreur marche à l'électricité. Tous les systèmes de commande de la centrale se sont éteints. Pendant 23 minutes, la centrale était incontrôlable. Le personnel a finalement réussi à démarrer deux groupes sur quatre (je ne me souviens plus comment). On estime qu'on est passé à 7 minutes de la fusion du coeur de la centrale. Ca n'aurait pas été un Tchernobyl bis (la centrale disposait d'un double confinement), mais c'aurait été une très grosse catastrophe quand même...

C'est pourquoi je milite pour dépenser plus d'argent à sur-sécuriser nos centrales nucléaires plutôt que de dépenser de l'argent dans d'inutiles éoliennes.

En particulier en intégrant dans les systèmes de sécurité des occurences "impossibles".

C'est ce qui n'a pas été fait pour la plateforme Deepwater Horizon et le puit qu'elle exploitait. Cet accident est certainement dès à présent le Tchernobyl de l'industrie pétrolière...

dimanche, 27 juin, 2010  
Blogger Jack said...

Là Pad tu me tues...
Oser écrire qu'on a prévu de démarrer les groupes électrogènes d'une centrale nucléaire avec le secteur : c'est vraiment prendre les ingénieurs suédois pour des cons.
Dans ma jeunesse, j'ai fait mon service militaire sur une base aérienne dans un centre d'émission : dans la liste de nos tâches, il y avait le démarrage et le fonctionnement durant une heure du groupe électrogène (20 kVA), une fois par semaine. Bien sur le groupe démarrait avec des batteries, qui étaient maintenues chargées.
Si les militaires y arrivent, les ingénieurs chargés de sécurité d'une centrale nucléaire devraient y arriver aussi non?
Et ce n'est certainement pas en mettant plus d'argent dans la sur-sécurité qu'on résoudra ce type de problème, mais en veillant tout particulièrement à l'embauche...(pour éviter les cons)

lundi, 28 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Jack, tu as parfaitement raison. Quand je parle de sur-sécurisation, ça inclue aussi la formation et la qualité du personnel.

C'est d’ailleurs pourquoi je suis un farouche opposant à la privatisation du parc nucléaire français. Déjà, je déplore qu'EDF baisse la garde en matière de sécurité - par exemple en faisant de plus en plus appel à la sous-traitance. Mais si tout ça passait au privé, toute source d'économie serait bonne à prendre : moins de formation, moins de personnel, moins de qualification, moins de procédures de vérification et de sureté, ce serait toujours ça de pris pour maximiser le profit – jusqu’à l’accident majeur.

lundi, 28 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Jack, si ça se trouve, les batteries pour démarrer les groupes n'avaient pas été rechargées depuis des lustres - et les procédures d'essai étaient inexistantes ! Et c'est pas un groupe qui a failli, c'est les quatre ensemble ! Et au finish, ils n'ont réussi qu'à en démarrer deux ! Je me suis intéressé à cet accident, j'ai lu des tas de rapports, mais sans jamais trouver pourquoi exactement les groupes n'ont pas pu être démarrés. Sans doute ont-ils occulté cette info, tant ils étaient honteux...

Dans les rapports annuels de l'exploitant Wattenfall, cet accident a été tout simplement "oublié" !

lundi, 28 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Il y a ici (page 3) le chronogramme des disfonctionnements : une vraie avalanche.

Je pense que les opérateurs ont eu très chaud, pendant ces 23 minutes...

lundi, 28 juin, 2010  
Blogger Jack said...

L'enjeu du centre émission d'un aéroport est la communication de la tour de contrôle avec les avions en approche. (les récepteurs sont éloignés des émetteurs)
Ce n'est pas rien, mais c'est tout de même pas le même enjeu qu'une centrale nucléaire, je ne parviens pas à croire que l'on puisse avoir plusieurs groupes et dans le même temps négliger la procédure de contrôle, c'est juste ahurissant de bêtise.
En passant je ne crois pas que le service public soit une assurance contre les imbéciles et le contraire non plus d'ailleurs: laissons ça aux doctrinaires...
Quand Bruxelles exige qu'EDF ait des concurrents nous sommes en plein dans la doctrine, mais le contraire est vrai aussi.
Lors de mon dernier tour en Californie, j'ai envoyé quelques cartes postales : aucune n'est arrivée, pourtant même lorsque j'ai écrit du fin fond de l'Afrique c'est arrivé.
Évitons les doctrinaires d'un bord et de l'autre...mais aussi surtout les incompétents où qu'ils soient, dans le public comme dans le privé.

lundi, 28 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Aux USA, justement, il y a plusieurs services postaux qui se font concurrence, essentiellement privés (et coûteux). Il y a encore un service "public" (US Mail) pas cher, mais qui a été raboté et laminé au point que plus rien ne marche ! CQFD !

Quand même, j'ai vu (j'y travaillais) les dégâts provoqués par la privatisation du rail au Royaume Uni. Il a fallu plusieurs centaines de morts par suite de déraillements pour que les voies soient re-nationalisées. Et depuis, me semble-t-il, plus de morts ni de déraillements... Il y a des cas ou la question privé/public n'est pas affaire de doctrine, mais bien affaire de constat...

lundi, 28 juin, 2010  
Blogger Jack said...

Pour être plus clair Pad, je pense tout comme toi qu'un certain nombre de services sont "naturellement publiques" et si certains d'entre eux fonctionnent mal, la privatisation n'est pas "obligatoirement" la solution. Après une carrière dans un grand groupe privé, j'ai appris que le privé peut très bien faire aussi mal que le public, lorsque l'irresponsabilité et le népotisme règnent.

lundi, 28 juin, 2010  
Blogger BlueManCa said...

Bonjour à tous !

Je viens de découvrir votre discussion passionnante, et je commence à me poser des questions.

En fait j'ai trouvé votre discussion suite à la vidéo suivante qui m'a fortement intrigué :

http://www.ubest1.com/user/NiZuB_BlaBla/video/17830

Je pense qu'il serait souhaitable de faire des mesures de vents avec un petit anémomètre perché sur un bâton par temps calme, et ainsi voir vraiment si c'est le vent ou l'électricité qui fait tourner les pales.

D'autre part, il faut continuer les recherches aussi sur le net, afin de voir si d'autres ont rencontré la même problématique.

Merci pour le clafoutis et la tarte aux pommes,

BlueMan.

mardi, 29 juin, 2010  
Blogger BlueManCa said...

Re !

Je viens de trouver un document très technique qui vous ravira :

http://www.scribd.com/doc/25158349/Etude-d-une-eolienne

Vous allez vous ré-ga-ler !

Bon appétit !

(au fait, très bonne cette tarte aux pommes...)

mardi, 29 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Luc va enore dire que, si, si, à 50m d'altitude, le mistral soufflait.

Enfin, je ne suis pas seul à avoir des soupçons...

Je vais continuer à surveiller "mes" éoliennes, et j'arrivera bien à tirer cette affaire au clair (quoique, franchement, la régularité avec laquelle j'ai constaté la chose constitue comme on dit un faisceau de présomptions qui vaut presque certitude).

mardi, 29 juin, 2010  
Blogger Luc said...

Cette histoire d'éolienne qui tournent "sans vent" ne fait pas couler de l'encre qu'ici.

Voici un forum sur le sujet : Les éoliennes tournent-elles parfois en l'absence de vent ?, dont je ne résiste pas au plaisir de vous citer une des contributions :

"On en apprend des choses sur un forum scientifique ...
Ca ne vous est pas venu à l'idée d'imaginer que les éoliennes tournent pour produire de l'électricité et non pour en consommer ???? Une éolienne commence à produire de l'électricité à 3.5 m/s (12.6 km/h) et la vitesse du vent à hauteur du moyeu de l'hélice soit au moins 50 m est pratiquement le double de la vitesse du vent à hauteur du visage, donc même quand on a l'impression qu'il n'y a pas de vent au sol, il y en a tout de même suffisamment pour produire de l'électricité. Une éolienne s'arrête quand la vitesse du vent descend en dessous d'un certain seuil, pas la vitesse instantanée, mais la vitesse moyennée sur un certain temps, en général 10 minutes, de manière à éviter les arrêts et redémarrages intempestifs."

mardi, 29 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Et voici deux autres contributions :

…Edf, mais il n'est pas le seul, fait tourner ces éoliennes pour éviter la détérioration de l'arbre de l'alternateur à l'arrêt. Sur une grande éolienne, à l'arrêt, l'hélice marquerait le palier et entraînerait la détérioration rapide de celui-ci. Il est préférable de laisser tourner au ralenti les hélices. D'accord, c'est de l'électricité qui est consommée, mais dans tous les cas, c'est préférable à devoir changer un arbre ou pire à voir une hélice s'envoler.

…sur un champ d'éoliennes arrêtées faute de vent, on entraine quelques rotors électriquement, pas du tout pour dépenser du courant, mais pour qu'à la première brise l'éolienne puisse produire un peu d'énergie et ainsi à aider les autres à se mettre à la bonne vitesse.


Bref, on admet que des éoliennes sont alimentées en période de grand calme, mais les explications divergent quand à la motivation.

Ca serait bien d'avoir le point de vue d'EDF. Je vais leur demander, et je vous dirai ce qu'il répondront.

mardi, 29 juin, 2010  
Blogger Padraig said...

Théorie du complot, suite.

Bon, alors vous allez m'expliquer ceci. Cet après midi à 18h, petite brise sur les éoliennes de Plozevet. Quatre éoliennes tournent résolument, parfait, ça produit. Mais quatre éoliennes sont en drapeau , orientées n'importe comment. Sur ce film on voit 4 éoliennes sur 8.

Alors, quoi ? On boude l'énergie gratuite du vent ? Expliquez-moi ça...

dimanche, 04 juillet, 2010  
Blogger Jack said...

Vu la même chose Lundi au bord de l'A7, vent soutenu, mais la moitié des éoliennes en drapeau, une explication d'EDF ici serait la bienvenue.
Au sujet du vent qui augmente en fonction de l'altitude : je me souviens de ma visite au dernier étage de la tour Eiffel. Vent nul en bas, 20/25 nœuds en haut et vent de nouveau nul au retour en bas.
Il ne fait aucun doute pour moi que le vent augmente avec l'altitude.

jeudi, 08 juillet, 2010  
Blogger Padraig said...

Seule explication possible à mes yeux : en France métropolitaine, on n'a pas besoin d'éoliennes. On en laisse quand même tourner quelques-unes pour amuser le peuple...

Ou plus exactement, la formule [éolien + nucléaire], ça ne marche pas. En revanche, la formule [éolien + thermique], comme en Allemagne, ça marche (mais ça pue).

vendredi, 09 juillet, 2010  
Blogger Luc said...

Voici l'excellent commentaire d'Agnès à propos de notre discussion !!!!

mercredi, 14 juillet, 2010  
Blogger cocyclique said...

Extraire du pétrole, du charbon, faire fonctionner une centrale hydroélectrique ou nucléaire, ça consomme aussi de l'énergie, alors pourquoi être choqué que les éoliennes en consomment parfois? Mais je rejoins surtout un commentaire précédent : le vent peut sembler nul au niveau du sol ou à 2m d'altitude et l'être moins à 25m d'altitude ;-)

dimanche, 25 juillet, 2010  
Anonymous Anonyme said...

Mais ce que Karine ne vous a pas dit c'est que nous aussi on a un zinc et que nous aussi on sait parler d'éoliennes !

GIRL POWER !

signé Othilie-la-gentille

lundi, 26 juillet, 2010  
Blogger Alexis Logié said...

Hello, j'ai pris la liberté d'évoquer cette petite conversation sur mon blog.

http://shtonk.blogspot.com/2010/09/autant-en-emporte-le-vent.html

J'espère que vous n'y verrez pas d'objection (spéciale dédicace à Padraig !)

samedi, 11 septembre, 2010  
Anonymous JC63 said...

@ tous (surtout Padraig)

Je viens juste de découvrir le sujet et j'avoue que j'ai pas mal rigolé.
Je précise que je travaille dans le domaine.

Déjà une erreur dans la description : C'est la machine de gauche qui est en drapeau pour ne présenter aucune résistance au vent et celle de droite qui est en fonctionnement avec ses pales déployées au maximum.

Le coup des promoteurs qui feraient tourner les machines pour faire de la pub m'a toujours fait halluciné. Comment peut-on croire qu'un propriétaire de parc, dont le but est de rentabiliser au maximum son installation, dépenserait des milliers d'€ d'électricité pour les faire tourner quand il n'y a pas de vent? Sans parler de l'usure précoce des machines.

Ensuite sur les machines qui tournent quand d'autres sont à l'arrêt et qu'il n'y a pas de vent à hauteur d'homme : il faut avoir à l'esprit que les nacelles sont placées à 80 ou 100m de haut et qu'on a aucune idée à 1m80 du vent qu'il fait en haut, surtout dans des terrains à haute rugosité comme c'est le cas sur les photos du billet (bocages et bois).

Pour finir sur les temps de fonctionnement, on parle souvent de 25 à 30% du temps mais en fait ce chiffre l'équivalent pleine puissance sur l'année. En temps de fonctionnement réel, on tourne plutôt autour de 70/80% selon les parcs.

A bon entendeur,

jeudi, 28 juillet, 2011  
Blogger Padraig said...

Merci à JC63 qui est du métier, et qui a donc certainement raison.

Pourtant, aucun des arguments qu'il développe n'est convainquant :

1 / Un promoteur a en effet besoin de démontrer que les éoliennes sont utiles. Des éoliennes trop souvent à l'arrêt ne seraient pas "vendeuses". Et ça déclencherait des réactions de rejet dans le public. Or, en faire tourner une ou deux au ralenti avec les pales orientées pour diminuer la résistance à l'air ne coûte pas bien cher... C'est un choix : faire tourner des éoliennes même sans vent, ou faire de la pub. En plus, les faire tourner au moteur permet d'améliorer artificiellement le temps de fonctionnement... Moi, si j'étais promoteur, j'opterai pour la première solution (et je ferai aussi de la pub). Pas vous ?

2 / Que le vent à 100 m soit différent du vent au sol est vrai. Toutefois, toutes les éoliennes sont à 100 m. Et une seule tourne. Bizarre, non ? Promenez vous plus souvent près d'un champ d'éoliennes quand il n'y a pas de vent, c'est toujours comme ça. Une seule tourne. Ou alors, il faudrait avouer que toutes pourraient tourner mais qu'on bloque certaines éoliennes parce qu'on n'a pas besoin de leur énergie ?

3 / Oui, en effet. Avec des éoliennes qui tournent artificiellement, on peut afficher du 70/80 % de temps de fonctionnement ! Et même 100 % si on voulait - mais ça éveillerait un peu trop les soupçons !

jeudi, 28 juillet, 2011  
Blogger Padraig said...

Il y a 18 mois, j'écrivais ici :

"C'est pourquoi je milite pour dépenser plus d'argent à sur-sécuriser nos centrales nucléaires plutôt que de dépenser de l'argent dans d'inutiles éoliennes."

Il aura fallu Fukushima pour qu'on y arrive. Mais bon, mieux vaut tard que jamais...

jeudi, 05 janvier, 2012  
Blogger Jack said...

Je n'étais pas un antinucléaire, tout au contraire, pourtant s'il a fallu Fukushima pour faire prendre conscience de l'importance de la sécurité dans les centrales (je te cite): alors là je deviens carrément anti... pas toi?

Mais il faut aussi se rappeler qu'avec des politiques imbéciles, de simples fusils, des mitrailleuses, des canons et quelques autres imbéciles, on a réussi à tuer des millions de gens en 4 ans... et peut être a-t-on assassiné le grand-père du type qui aurait inventé l'énergie propre et gratuite...

jeudi, 05 janvier, 2012  

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