Florence est rentrée en France !
Florence Aubenas est libre ! Enfin !
Pour en savoir plus :
1. Florence Aubenas et Hussein Hanoun Al-Saadi (Chez Luc)
2. Florence Aubenas : otage depuis 100 jours (Chez Luc)
Crédit photo : Philippe Wojazer
"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").
Luc, Avignon |
Padraig, Audierne |
Jack, Belinto |
Philippe, Piriac |
8 Comments:
Je suis évidemment très heureux de la libération de nos otages.
Le gouvernement français assure, la main sur la rosette de la Légion d’Honneur qu’aucune rançon n’a été payée. Touchant.
Soyons sérieux. 5 millions de dollars ? 10 ? 15 vous croyez ? Vraiment ? Sans doute via la Roumanie (pays qui semble être passé à la caise très vite pour libérer les siens)… Ou l’équivalent en armes ? Ca nous ferai environ 5 000 Kalashnikov AK47 avec munitions, ça... Quoi que, ça ne doit pas être très commode d’importer des armes en Irak, de nos jours... Si c’est des dollars en billets usagés, pour enrichir un malfrat Irakien, c’est moindre mal. Si c’est pour alimenter la guerilla Irakienne, c’est un peu moins bien : on récupère deux âmes contre plusieurs centaines de morts à venir…
S’il y a encore un(e) français(e) qui traîne en Irak, je ne lui donne pas quinze jour pour se faire enlever. 10 millions de dollars, c'est tentant... Continuerons-nous de payer ?
On peut aussi s'interroger sur l'effet de la mobilisation des compatriotes. Si pas de mobilisation, l'otage est tué illico, pour monter qu'on ne rigole pas. Mais s'il y a mobilisation, alors l'effet est de de faire monter les enchères : le gouvernement ne peut pas abandonner les siens qui sont soutenus par la population.
Quelques jours avant le prise de Florence Aubenas, Chirac avait demandé qu'il n'y ait plus de journalistes en Irak. Pour une fois, il avait peut-être raison...
Enfin une bonne nouvelle, Florence a meilleur mine que sur la dernière photo publiée ici...
La question que tu poses là Patrick est « quelle est la bonne réponse à la barbarie »
L’enlèvement de personne contre rançon est une pratique qui doit dater du moment ou des hommes commencèrent à se soucier d’autres hommes.
Ce moment là devrait coïncider avec le début de la civilisation.
Donc comment lutte-t-on contre la barbarie tout en restant civilisé :
1-payer les rançons
2-récupérer les otages
3-récupérer la rançon
4-éliminer les rançonneurs.
(il n'est pas utile de faire de publicité pour les phases 3 & 4))
Pour rester dans le cynique et le politiquement incorrect, on remarquera l'excellente affaire pour Libé qui va au bas mot tripler son tirage de lundi, puisque, pour les autres journaux, la conférence de presse est fixée à mardi - quand ce sera du réchauffé.
En résumé, j'envoie un journaliste se faire prendre en otage, je fais payer la rançon par le contribuable, et je profite de toute l'affaire. Bravo. Beau coup de pub ! Chapeau !
Jack, c'est bien vu pour les phases 1 à 4, mais je me demande comment on va récupérer nos sous et punir les coupables : je doute de la collaboration des ricains ou du gouvernement Irakien sur ce coup-là...
En effet ils y a un risque, mais on gagne une vie...(2 dans ce cas là)
Mais quel risque puisqu'il n'y a pas de rançon?
Patrick fait un peu confiance à nos services. C'est sûr qu'ils n'ont pas toujours été bons, (Rainbown Warrior...etc) mais ils faut leur pardonner, ce ne sont que des militaires!
Je pense que la meilleure réponse aux prises d'otages, c'est celles des Israëliens :
27 Juin 1976. Un avion de ligne d’Air France en provenance de l’aéroport Lod en Israel et à destination de Paris, via Athènes, est détourné par un commando de quatre terroristes. Avec la complicité d’Idi Amin Dada, les terroristes firent poser l’appareil sur l’aéroport d’Entebbe, près de Kampala en Ouganda, après avoir effectué une escale à l’aéroport de Benghazi, en Libye. Ils y furent rejoints par trois autres terroristes.
Dès le lendemain, les terroristes séparèrent leurs otages en deux groupes : ceux qui portaient un passeport israélien et ceux originaires d’autres pays mais portant un nom à consonance juive d’un côté et les non-juifs de l’autre.
Pour montrer leur ‘’disponibilité’’ aux négociations, les terroristes décidèrent de libérer sans condition tous les otages non-juifs.
Quatre avions Hercules C-130 de l’armée de l’air israélienne décollèrent d’une base militaire de Tel Aviv, se dirigeant dans des directions différentes pour tromper la vigilance des espions éventuels. Destination Entebbe, en Ouganda.
Ces avions parcoururent près de 3,500 Km de Tel Aviv à Entebbe, volant à très basse altitude, presqu’en rase-mottes au-dessus de la Mer Rouge pour échapper aux radars soviétiques et égyptiens.
Violant l’espace aérien, le territoire ainsi que la souveraineté nationale de l’Ouganda, le commando israélien réussit à atterrir à Entebbe et à libérer en pleine nuit tous les otages, plus d’une centaine, encore en captivité dans cet aéroport. Ceci après avoir déjoué la vigilance des soldats ougandais ainsi que des terroristes, et après les avoir neutralisés.
Le Commando israélien ne perdit qu’un seul homme, Jonathan Netanyahu qui dirigeait les opérations. Plus tard l’Opération Tonnerre fut rebaptisé Opération Jonathan en sa mémoire.
Seuls deux otages furent tués pendant les accrochages. Un troisième otage, une vieille dame britannique fut exécutée dans son lit d’hôpital, apparemment sur ordre personnel d’Idi Amin Dada en guise de représailles. Elle y avait été transportée bien avant le raid en raison d’un malaise.
L’aéroport d’Entebbe fut sérieusement endommagé, la tour de contrôle totalement détruite, plus d’une dizaine d’avions de chasse Mig 23 flambant neuf de l’armée de l’air ougandaise furent détruits au sol.
Cinquante-deux minutes, soit moins d’une heure, après l’atterrissage, le premier C-130 décolla d’Entebbe en pleine obscurité, avec tous les 106 otages à son bord.
Une heure et vingt-neuf minutes après l’atterrissage, le dernier C-130 décolla à son tour d’Entebbe.
J’avais oublié cette épisode de l’histoire des prises d’otages (histoire qui n’en comporte que trop). Les commandos israéliens n’ont pas froid aux yeux.
Sauf que les circonstances en Irak n’ont rien à voir du tout avec un détournement d’avion ! Pour attaquer, il faut d’abord être renseigné, dans le cas qui nous intéresse, le renseignement arrive après la libération de l’otage.
As-tu remarqué que les prises d’otage en masse ont quelques peu diminué ces derniers temps, car justement toutes se sont terminées par un assaut, qui ne tourna pas à l’avantage des maîtres chanteurs.
Oui, c'est vrai.
En attendant, as-tu jamais entendu parler d'une prise d'otages d'Israéliens depuis Entebbe ?
Pas moi. (A part l'Israélien en chaise roulante balancé par dessus bord lors de la prise d'otage de l'Achile Lauro).
En ce qui concerne Florence, je pense qu'elle este muette à propos de la présence d'otages Roumains avec elle, parce que des otages, il y en a encore dans la cave en question, et qu'elle sait où elle se trouve, la cave en question... Donc, si on veut lancer une attaque sur la cave, restons discrets ...
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