Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

jeudi 8 novembre 2007

Nicolas Sarkozy ovationné par les membres du Congrès



Je suis très satisfait du rétablissement des bonnes relations avec nos amis américains. J’ai souvent clamé mon aversion pour l’anti-américanisme viscéral, et je n’ai jamais caché que les positions de la France, notamment juste avant la seconde guerre du golfe, m’ont semblé complètement contre productives – j’avais même suggéré que notre soutien imbécile au dictateur avait rendu l’intervention inéluctable.

Bien. Les ricains vont pouvoir se gaver à nouveau de french fries, et nous acheter plus de champagne. Peut-être même autoriseront-ils à nouveau l’importation de fois gras ? Plus sérieusement, nous allons pouvoir peser sur la politique mondiale, notamment sur des dossiers délicats comme l’Iran, la Syrie - et même ailleurs - et ce sera bien pour tout le monde.

En revanche, était-il vraiment nécessaire pour ces retrouvailles d’évoquer Elvis Presley, Marilyn Monroe et John Wayne ? On semble passer d’un anti-américanisme primaire à une admiration sans bornes pour tout ce qui est « made in USA » ! Au point que, l’avez-vous remarqué, notre Président a adopté une démarche de Cow Boy, comme s’il était né sur un cheval ! Le papa de Nicolas, au lieu d’émigrer en France, aurait dû pousser jusqu’au USA, et alors le petit Nicolas aurait été comblé ! Enfin, passons sur la forme, les ricains ont apprécié, c’est l’essentiel.

Néanmoins, il ne faudrait pas, de mon point de vue, oublier que la physionomie du monde a bien changé depuis vingt ans. La menace soviétique n’existe plus. La chine a émergé (et bien plus qu’émergé, vous en conviendrez). Les schémas atlantistes qui avaient un sens il y a vingt ans n’ont plus forcément de pertinence. Par exemple, il ne faudrait pas que notre nouvelle idylle avec les USA nous détourne de la construction européenne. Je suis aussi très en faveur d’un réchauffement des relations avec la Russie, qui certes se trouve dans une situation précaire en ce moment, mais qui, fort de ses immenses ressources naturelles, de l’intelligence de son peuple et de sa culture, ne manquera pas de se redresser bientôt. Et n'oublions pas que la grande majorité des russes, ce sont des européens à tous les sens du terme... Il ne faudrait pas que notre fascination pour les USA conduise à une crispation à l’Est…

Nicolas nous avait envoyé un message clair avant les élections. La, c’est sans bavure, il tient parole !

11 Comments:

Blogger Luc said...

Bon, les gars, vous remarquerez qu'une fois de plus, c'est pas moi qui parle de Sarkozy.

Mais je profite de l'occasion pour saluer une "standing ovation" particulière parmi les 35 qu'il a eues lors de son discours de 25 minutes devant le Congrès américain. C'est celle qui a suivi sa déclaration suivante :

"Ceux qui aiment le pays des grands espaces, des parcs nationaux, de la nature protégée, attendent de l'Amérique qu'elle prenne, aux côtés de l'Europe, la tête du combat contre le réchauffement climatique qui menace de destruction notre planète"

Nicolas doit être content de Nicolas ...

Source : Le Monde.

jeudi, 08 novembre, 2007  
Blogger Padraig said...

@Luc : Oui, enfin, c'est justement là que seuls les démocrates se sont levés... Mais bon, ne gachons pas la fête par de si insignifiants détails !

vendredi, 09 novembre, 2007  
Blogger Padraig said...

Ma chère et tendre vient de me rappeler que Nicolas a rencontré le président russe Vladimir Poutine, qui l'avait invité à Moscou les 9 et 10 octobre. Ah, oui, je me souviens de la virée dans la 4x4 de Poutine ! Donc, on n'oublie pas l'Est, tout est en ordre...

vendredi, 09 novembre, 2007  
Blogger Jack said...

Patrick, tu me donnes l’occasion de raconter une anecdote récente. De retour d’une balade avec un ami, nous avons fait un stop devant le monument aux morts : il y en a un sur la place de chaque village de France, et on peut y mesurer que la « Grande guerre » est la plus meurtrière de toutes. Dans la conversation j’ai fais allusion à une plaque commémorative se trouvant à la mairie qui remercie la président Wilson pour le sacrifice des soldats américains qui hâtât la fin de cette même grande guerre. Mon ami que je tiens pour très cultivé, avait simplement oublié que plus d’un million de soldats américains étaient sur le sol de France le 11 novembre 1918.
Ici.
le lien sur la page Wikipedia rappelant le tribut (pointer sur bilan) payé par chaque peuple à cette énorme boucherie : les américains y figurent en bonne place. (326 000 victimes dont 126 000 morts)

Dimanche prochain ayez une pensée pour ces hommes-là, sans quoi ils seraient vraiment morts pour rien.

Le plus triste est qu’une grande partie du peuple américain d’aujourd’hui, a lui aussi probablement oublié le sacrifice de leurs arrières grand-pères.

vendredi, 09 novembre, 2007  
Blogger Padraig said...

Oui, Jack... J'ai eu l'occasion, me semble-t-il, de raconter qu'en Angleterre, le respect pour ceux qui sont tombés est très fort. Le 11 novembre, à 11 heures, toutes les sirènes du pays se mettent à hurler, et tout le pays s'immobilise pour une minute de silence, debout. A tel point que sur les autoroutes, les gens prennent leurs précautions et arrêtent leur véhicule dans les aires de repos un quart d'heure avant pour pouvoir se tenir debout à 11 heures. Dans les bureaux, tout le monde se lève - et pas un mot n'est prononcé. Les conversations téléphoniques s'arrêtent. Et tous portent avec respect le "poppy" (coquelicot) à la boutonnière, qu'on se procure moyennant un don aux associations de soutien aux anciens combattants - celui qui ne porterait pas son "poppy" serait bien mal vu... Ayant travaillé un temps en Angleterre, j'ai été surpris la première fois. Mais les années suivantes, je me suis levé comme tout le monde, avec mon "poppy" à la boutonnière... Et je n'ai pas trouvé ça déplacé ni ringuard.

samedi, 10 novembre, 2007  
Blogger Padraig said...

Le moins qu'on puisse dire, c'est que cet article sur l'ovation du Congrès Américain n'a pas soulevé un enthousiasme débordant de la part de nos lecteurs... Bon, on fera mieux la prochaine fois... mais c’était sincère !

Il m'est venu une autre réflexion au sujet de cette visite, c'est qu'elle a été admirablement castée. Comme vous le savez, tout film américain DOIT avoir un héros blanc, un collègue noir, une collègue femme, et si possible un protagoniste d'une minorité visible (hispanique par exemple). On peut à la rigueur chambouler les rôles, mais le compte doit y être sous peine de protestations véhémentes.

Nicolas a fait tout bien. Il a emmené avec lui le French Doctor, Rama Yade, et Rachida Dati (malgré ses diplômes en carton). Un casting parfait pour les ricains. Absolument politiquement correct. Bravo.

C'est clair, Nicolas a bien progressé depuis le discours calamiteux de Dakar en juillet dernier...

samedi, 10 novembre, 2007  
Blogger Padraig said...

Non, vraiment, mon article "Nicolas Sarkozy ovationné par les membres du Congrès" est tombé à plat... Il m'avait pourtant semblé que Nicolas avait été élu par plus de la moitié des Français. N'y en a-t-il pas un (en dehors de moi bien entendu) pour applaudir ses actions ?

lundi, 12 novembre, 2007  
Blogger Luc said...

@ Patrick : Si les américains se sont levés au congrès, c'était pour voir Sarkozy.

Assis, ils ne le voyaient pas ...

;-)

lundi, 12 novembre, 2007  
Blogger Jack said...

Çà Luc, c’est du Nicolas Cantelou... t’es pris la main dans le sac !

lundi, 12 novembre, 2007  
Blogger Luc said...

@ Jack : Ouais ... Celle-là, tout le monde l'a faite. Ruquier aussi.

lundi, 12 novembre, 2007  
Blogger Padraig said...

11 commentaires seulement - dont 5 de l'auteur lui-même !

Un vrai flop, cet article...

A croire que cette démonstration d'amour empressée n'a même pas convaincu ceux qui ont voté pour Nico... Ah, c'est dur, la politique !

Ca me fait penser que Bush Jr, le nouveau copain de Nicolas, est diplômé de la prestigieuse Université de Harvard avec un beau MBA, ce qui a coûté au bas mot 150 000 $ à papa Bush... Etait-ce parce le jeune William était brillant qu'il avait été admis - ou simplement parce que papa Bush avait de quoi payer ? C'est bien, les Universités à l'américaine ! On comprend mieux les objectifs de la loi Sarkosy (je veux dire loi Pécresse)...

jeudi, 15 novembre, 2007  

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