L’île de Pâques
Cet endroit est fascinant, il nous montre que les humains ne sont pas toujours en mesure de maitriser leurs démons et de s’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Les Pascuans sont la démonstration en modèle réduit de ce qui pourrait arriver à « l’île terre ».
C’est pourquoi, j’ai été ému de trouver dans le minuscule Jardin Botanique de Val Rahmeh à Menton un survivant de l’île de Pâques qui semble se porter à merveille, ce Sophora Toromiro est donc un miraculé, dont les gènes participent au repeuplement de son île d’origine.
Noble tâche que de rendre à cette île pelée sont aspect original.
Et qui donc réensemencera la terre quand nous l’aurons « toute consommée » ?
Voici l’épitaphe que nous avons pu lire sous son abondante ramure, le gaillard fait bien 25 mètres de haut.
« Le toromiro et la fonction conservatoire du jardin
L’île de Pâques découverte par le hollandais Roggeven, le dimanche de Pâques 1722, ne fut pas toujours l’île nue que l’on connaît aujourd’hui. Dans une formation boisée ouverte à palmiers - Paschalococos disperta? - et arbustes divers, le Sophora toromiro avait un statut particulier. C’est dans son bois dur et de couleur rouge que les pascuans sculptaient leurs statuettes et leurs objets cérémoniels.
En 1934, la mission Métraux- Lavachery photographie le dernier spécimen sur lequel Thor Heyerdahl prélèvera, en 1956 une branche porteuse de gousses. Les graines germent en Suède. En 1962 la disparition du toromiro de l’île de Pâques est une certitude.
Un programme international est élaboré avec pour objectif la réintroduction du toromiro dans son berceau d’origine. Avec ses toromiros Val Rahmeh participe à l’opération. »
Lorsque l’on est très fortuné, on dispose de l’énorme liberté de dépenser sa fortune de mille et une manières. Lorsque je vagabonde dans ces jardins, peuplés d’essences venues de l’autre côté de la terre à l’époque de la marine à voile et à vapeur, je ne peux m’empêcher de songer à l’immensité des fortunes actuelles souvent dépensées de bien stupide manière. Car en ces temps obscurs, la fortune n’est pas toujours accompagnée de la culture comme c’était souvent le cas au XIXème, Il ne reste alors que la vanité.
Pour en savoir plus :
Toromiro (Wikipedia)
Crédit photo : L'ile de Pâques
Libellés : géographie, notre belle planète bleue, société, utopie
6 Comments:
@ Jack : Tu fustiges la façon dont Richard Branson dépense ses sous avec Virgin Galactic. Je te rappelle quand même qu'il a fait don de 3 milliards de dollars pour lutter contre le réchauffement climatique ...
Et puis, Virgin Galactic devrait être une activité rentable, ce qui va lui permettre d'oeuvrer encore plus pour la planète ...
alors là, tu ne peux pas imaginer comme je suis d'accord avec toi !
Dépenser son argent en yacht privés, en jets, en vacances dans des villas richissimes, ou bien s'acheter des montres hors de prix, ca fait vraiment trop bling bling.
C'est sûr.
Et il y a ceux qui se servent, mais c'est rare.
Excellent, le Bling-Bling dans la poche !
Luc, pas de doute que Virgin Galactique, devienne une activité rentable. C'est aux acheteurs des billets auxquels je pensais.
Rien de plus fugitif, que ces 5 minutes en apesanteur à contempler notre belle planète bleu : et ça laisse quoi aux générations qui nous succèdent, comparé aux créateurs de jardins?
@ Jack : S'il en profite pour prendre une photo, ça laisse des photos comme celle là.
Ce qui n'empêche pas de créer des jardins inoubliables en plus ...
Oui Luc, "Lorsque l’on est très fortuné, on dispose de l’énorme liberté de dépenser sa fortune de mille et une manières" mais la pire de toute reste encore de ne rien en faire...
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