L'affaire du faux SMS : le journaliste avoue qu'il ne l'a pas vu !
Vous vous souvenez qu'Airy Routier, journaliste professionnel, avait publié le 12 février dernier sur le site du Nouvel Obs le texte suivant : On en a maintenant une nouvelle confirmation. Huit jours avant son mariage, le président de la République a adressé un SMS à son ex épouse, en forme d’ultimatum : "Si tu reviens, lui a-t-il écrit, j’annule tout". Il n’a pas eu de réponse. Cette information, lancée en pleine campagne de lynchage médiatique du Président, avait fait grand bruit.
Eh bien on vient d'apprendre qu'Airy Routier a avoué qu'en fait il n'avait pas vu le SMS dont il parlait ! Et pour cause, vu qu'il n'a jamais existé.
Vous avez bien lu : Airy Routier avoue qu'il n'a jamais vu le SMS dont il a affirmé l'existence !
Ceci vous donne une idée du niveau auquel est tombé la presse française. Bientôt il faudra une tenue d'égoutier et un casque de spéléo pour continuer à la lire ... On colporte des ragots et des on-dit, et on présente ça comme des "informations".
Devant le tollé unanime provoqué par cette affaire que même Cécilia a réprouvé, Airy Routier a finalement, et bien tardivement, décidé d'écrire une lettre d'excuse à Carla Sarkozy. Suite à quoi, magnanime, Nicolas Sarkozy a accepté de retirer sa plainte.
Et, à propos du harcèlement permanent et calomnieux dont son mari fait l'objet de la part de la presse déchaînée, Carla Sarkozy a publié une tribune dans Le Monde qui donne une véritable leçon de journalisme aux journalistes !
Pour en savoir plus :
1. "Halte à la calomnie !", par Carla Sarkozy (Le Monde)
2. Cécilia nie l'existence d'un SMS attribué à Sarkozy (Le Figaro)
3. Le texte de la lettre envoyée par Airy Routier à Carla Bruni (Le Nouvel Obs)
4. A travers la presse déchaînée ... (Chez Luc)
Crédit photo : SIPA
6 Comments:
Loin de moi l'idée de défendre ce genre de "journalisme" que je trouve lamentable, mais ce monsieur n'a jamais dit qu'il avait vu lesms ! Seulement que ses sources étaient "béton"... non ?
@ efbe : Exact : il a publié du "ouï dire" en faisant passer ça pour une "information".
Venant de France Dimanche ou de Voici, ça n'aurait pas étonné plus que ça. Mais là, il s'agissait quand même du Nouvel Observateur ...
Quand on publie une information aussi explosive, on vérifie ses sources plutôt deux fois qu'une, et avec du "solide".
Sauf, bien sûr, si le but c'est juste de détruire, pas d'informer ...
Je cite Carla Sarkozy :
Le texte de la charte signée en avril 2004 entre Claude Perdriel, PDG du Nouvel Observateur, et les représentants de la Société des rédacteurs prévoit que "l'objectif des articles est de présenter les faits aux lecteurs avec la plus grande rigueur et la plus grande honnêteté. Toute information doit être recoupée et vérifiée. La rumeur doit être bannie, la citation anonyme évitée et la source indiquée aussi précisément que possible", et il ajoute : "L'usage du conditionnel de précaution est proscrit sauf exception visée par la direction de la rédaction. Ne sont publiées que des informations dont l'origine est connue. La vie privée des personnes est respectée."
On ne peut pas dire dans cette affaire que le dénommé Airy Routier ait respecté la dite charte au pied de la lettre !
Alors nous sommes d'accord Luc. :)
Je pense exactement comme toi, et la tribune de Carla Sarkozy est très bien écrite, je lui donne 1000 fois raison.
Sans doute a-t-il considéré, que s'exprimant sur internet, il n'était pas tenu de respecter cette charte, signée dans le cadre du journal imprimé.
Tellement de pseudo informations circulent sur la toile...
Bien sûr je ne suis pas de cet avis :un journaliste digne de ce nom ne devrait pas manger de ce pain là.
J'ajouterai que relisant sa lettre d'excuses, il ne retire rien de ce qu'il a "révélé", il regrette d'avoir blessée Carla. Il n'écrit pas que cette info était "bidon".
Pour ma part je trouve que l'on a assez parlé de ce fait divers. Nous avions encore il y a peu la pudeur de ne pas traiter de la vie privée de nos responsables politiques, à l'inverse de ce qui se produit dans la sphère anglo saxonne. Cette pudeur honorait notre presse : il serait souhaitable que cela continue.
Franchement, cette histoire n'a vraiment que très peu d'intérêt. Et le fait que cet Airy est peu scrupuleux ne permet pas de jeter l'opprobre sur toute une profession... Tant d'encre et de salive dépensée pour cette histoire minable, c'est ça qui est un peu triste, non ?
@ Patrick : SI cette affaire s'était p^roduite dans un contexte de critique (tout à fait normale) du pouvoir en place de la part d'une presse qui par ailleurs sait se tenir et rester professionnelle, je pense que ça aurait quand même fait du bruit, et qu'on aurait tourné la page assez vite.
Mais là, cette affaire se rajoute à une multitude d'attaques personnelles très violentes et permanentes de la part de la presse. Et la presse s'en prend directement à la personne du président, pas à sa politique qui est d'ailleurs largement approuvée, s'il on en croit les sondages remarquables dont bénéficie François Fillon, qui met en oeuvre la politique en question.
Non, là, c'est la haine, pure et simple.
C'est surtout ça qui est un peu triste.
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