Parcours sympathique de la flamme olympique à Buenos Aires
Hier, à Buenos Aires, tout s'est bien passé, comme ça aurait dû se passer partout, en fait. En effet, le parcours a eu lieu selon le parcours prévu, et dans son intégralité. Pas comme à San Francisco où le trajet s'est fait en catimini dans des rues vides, loin de la foule qui attendait de la voir passer.
Et la police anti-émeute argentine a laissé la foule brandir des drapeaux tibetains, sans le leur arracher des mains, comme l'a fait la police française à Paris, de façon tout à fait innaceptable.
De ce fait, les athlètes ont pu tous porter la flamme olympique devant la foule argentine qui brandissaient des panneaux de soutien au Tibet.
Evidemment, ça n'a pas vraiment plu aux chinois ...
Mais en Argentine, on a laissé les citoyens s'exprimer, en toute liberté.
Les argentins n'en demandaient pas plus, et donc, tout s'est bien passé.
Gabriela Sabatini a ainsi pu terminer le relais olympique à Buenos Aires sans encombre, sous bonne garde des hommes en bleu qui, pour une fois, se sont mieux comportés et n'on pas pété les plombs en passant devant des centaines de drapeaux tibétains ...
Dès qu'on joue le jeu et qu'on laisse la démocratie s'exprimer, tout se passe bien. Sans doute, les chinois qui ont tout régenté à Paris et dont le comportement a exaspéré tout le monde à Londres, Paris et San Francisco, ont-ils enfin compris qu'il valait mieux laisser le peuple s'exprimer s'ils voulaient que leur tour du monde "triomphal" ne se transforme pas en naufrage médiatique. C'est vrai que, quand on sait qu'en Chine, déployer un drapeau tibétain vous donne droit à deux ans de prison, tout ça doit être dur à encaisser pour le pouvoir communiste chinois.
Mais c'est aussi à ça que ça sert, les Jeux Olympiques.
En plus, des militants des Droits de l'Homme ont innové en Argentine :
Un peu avant l'arrivée de la flamme officielle, ils ont défilé sur le parcours avec une flamme qu'ils ont baptisée Flamme des Droits de l'Homme.
Prochaine étape, demain à Dar es-Salaam, en Tanzanie, seule étape africaine prévue au programme.
La Kényane Wangari Maathai, prix Nobel de la Paix en 2004, a renoncé à participer au relais de la flamme olympique à Dar es-Salaam. Elle a déclaré à l'AFP : "J'ai décidé de me montrer solidaire d'autres personnes sur les questions des droits de l'homme dans la région soudanaise du Darfour, au Tibet et en Birmanie. En tant qu'Africaine, je pense qu'il est important de nous joindre au reste du monde pour faire pression sur la Chine afin de régler les questions des droits de l'homme dans ces trois pays."
Pour en savoir plus :
1. La flamme olympique renoue avec la fête à Buenos Aires (AFP)
2. Olympic Torch Greeted By Jubilant Argentiness (CBS)
3. 2008 Summer Olympics torch relay (Wikipedia)
4. La prix Nobel de la paix Wangari Maathai renonce à porter la flamme olympique (Le Monde)
Crédit photos : Ivan Fernandez, Marcelo Hernandez, Marcos Brindicci, Emiliano Lasalvia, Bernardino Avila, Ezequiel Pontoriero, Marin Acosta, Daniel Sannum Lauten
Libellés : Free Tibet
3 Comments:
Les hommes en bleu n'ont pas l'air Chinois, ceci expliquant sans doute cela...
Laurent, me coupe l'herbe sous le pied...
J'ai moi aussi regardé le reportage d'envoyé spécial sur la 2 et j'y ai trouvé une partie des réponses aux questions posées ici, à l'évidence les chinois avaient les pleins pouvoir à Paris...
Nous sommes donc un tout petit pays, vraiment tout petit petit!
Ou bien le régime Chinois auraient-il compris à Buenos-Aires, enfin, que le monde n'est pas la Chine? Du moins pas encore!
Il faut que ça soit l'Argentine qui nous donne une leçon de démocratie !.... Oui Jack tout petit pays,tout petit petit ridicule et petit !...
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