A propos des paradis fiscaux
Une des décisions du G20, ça a été la publication par l'OCDE de la liste des paradis fiscaux.
Alors, cette liste se décompose en quatre parties :
(1) La liste "noire" : c'est ceux qui refusent de s'aligner sur les standards internationaux.
- Costa Rica, Malaisie, Philippines, et Uruguay
(2) La liste "gris foncé" : ce sont les paradis fiscaux déjà identifiés en 2000 par l'OCDE.
- Andorre, Anguilla, Antigua, Barabade, Aruba, Bahamas, Bahrein, Belize, les Bermudes, les îles vierges anglaises, les îles Cayman, les îles Cook, la Dominique, Gibraltar, Grenade, Liberia, le Liechtenstein, les îles marshall, Monaco, Montserrat, Nauru, les Antilles néérlandaises, Niue, Panama, St Kitts & Nevis, Sainte Lucie, Saint Vincent & Grenadine, Samoa, San Marin, les îles Turks & Caicos, Vanuatu.
(3) La liste "gris clair" : ce sont les "autres centres financiers".
- Autriche, Belgique, Brunei, Chili, Guatemala, Luxembourg, Singapour, Suisse.
Les autres pays sont sur la "liste blanche". Ce sont les états ou territoires qui ont mis en œuvre des standards internationaux en signant au moins 12 accords conformes à ces standards. On y trouve la France, les USA, la Chine (y compris Macao et Hong Kong qui ont promis de se mettre aux standards internationaux en 2009). Mais on n'y trouve pas les îles anglo-normandes, le Delaware, Wallis-et-Futuna (France), etc ...
Déjà, le simple fait de rendre publique cette liste a fait immédiatement réagir l'Uruguay, qui a adopté officiellement les normes de l'OCDE sur la transparence et l'échange d'informations dès le lendemain de la publication de la liste !
Alors, c'est bien de publier la liste officielle des paradis fiscaux. Reconnaissons objectivement que ça fait avancer les choses dans le bon sens.
Mais ce que j'attends à présent avec impatience, c'est la publication par l'OCDE des enfers fiscaux, liste dans laquelle la France doit occuper une place de choix !
Pour en savoir plus :
1. A progress report on the juridictions surveyed by the OECD global forum in implementing the internationally agreed tax standard (OCDE)
2. Les trois listes des paradis fiscaux établies par l'OCDE (Le Figaro)
3. Paradis fiscal (Wikipédia)
4. L'OCDE retire l'Uruguay de la liste noire des paradis fiscaux (AFP)
Crédit photo : BNP Paribas Private Bank Cayman
19 Comments:
Et sinon vous n'auriez pas une idée de nom pour un bateau
Le nom ça n'est pas le plus dur...
Cela signifie-t-il que tu vas avoir un bateau?
Tu veux un nom original ou juste sympa?
Betty, pour ton bateau, un nom s'impose : "Boop"...
Luc, j'ai peur qu'avec la dette abyssale à laquelle nous sommes confrontés (très exactement équivalente à celle des USA en proportion du PIB soit 70 % du PIB), il va bien falloir passer à la caisse un jour où l'autre... La baisse des impôts n'est sans doute pas à l'ordre du jour, n'en déplaise à "celui qui n'a pas été élu pour augmenter les impôts" !
J'irai bien voir quelques paradis fiscaux même sur un bateau sans nom.
Je m'y vois bien au paradis avec le dernier Archive dans les oreilles et les pieds juste au niveau de l'horizon.
Je suis client de la BNP (la photo qui illustre l'article) depuis des lustres. Mais je commence à en avoir un peu ras le bol de découvrir les magouilles de cette banque. Par exemple que c'est via sa filiale Luxembourgeoise qu'elle a investi dans du Madoff. Ou qu'elle propose à ses clients des assurances-vie contenant des hedge-funds toxiques domiciliés en Irlande... J'ai bien envie de ne laiser à la BNP que le stric minimum, et de faire plutôt fonctionner mon compte du Crédit Mutuel de Bretagne, chez qui, jusqu'à présent, je n'ai pas (encore ?) détecté de manoeuvres douteuses...
Ca s'appelle voter avec son portefeuille, ça, non ?
Je viens de contempler le graphe de l'envolée de la dette publique de notre beau pays, et j'ai remarqué que tout ça remonte à, en gros, 25 ans.
C'est l'époque où, me semble-t-il, nous avons adopté le "modèle" américain, un modèle où la finance (le capital) prime sur l'industrie (le travail).
C'est vers cette époque que, par exemple, General Electric, comme son nom ne l'indique pas, est devenu une banque (actuellement, 67% de son CA vient de GE Capital).
Ce modèle a maintenant montré ses limites, et son explosion éclabousse le monde entier.
Il faut absolument concevoir un nouveau modèle équitable et stable pour les prochaines décennies.
Des propositions ?
Je vois dans la liste des gris foncés au moins 2 repères (de brigands)pour lesquels une volonté politique réelle (et pas seulement affichée)de notre président serait suffisante pour les faire devenir blanc comme neige, j'ai nommé Andorre et Monaco, ces 2 petits paradis dépendent totalement de la France, les privilèges qui y perdurent sont donc permis par la France.
Quand nous verrons autre choses que de fracassantes indignations, et des mouvements de menton...je cesserai de douter de la pureté des intentions de notre cher Nicolas.
De Gaulle en son temps nous à indiqué la méthode à employer avec Monaco...
Par ailleurs le président de la France co-dirige la principauté d'Andorre avec un évêque (l'évêque : combien de chars d'assaut déjà? )
@ Jack ben oui un non sympa si il est original tant mieux mais j'suis pas d'accord un nom c'est le plus dur !! enfin pour l'instant !
@ luc ben oui si c'était moi la seule a décider je l'aurais appeler Betty Jolie... (ou betizoli..) mais bon c'est pas que mon bateau à moi toute seule alors il faut qq chose de plus "consensuel" j'ai bien tenté le mélange du prénom des enfants mais ça ne le fait pas non plus !
enfin bon pas grand rapport avec les paradis fiscaux mais en faite si le bateau ça fait penser à évasion .. et pourquoi pas vers un paradis.. fiscal ??
@ Betty : Si j'avais un bateau, je l'appelerais Shenandoah, nom indien qui signifie "la fille des étoiles".
ah c'est joli oui ! un nom indien c'est pas bête...
La lecture de cet article dans "Les Echos" est un peu "glaçante". Eric Le Boucher, directeur de la rédaction d'« Enjeux-Les Echos », écrit en gros que les actions du G20 sont certes spectaculaires et "populaires", en désignant les paradis et grands patrons comme "boucs émissaires". Elles diminueront les chances qu'une nouvelle crise se produise dans l'avenir. Mais elles n'auront aucun effet sur la crise actuelle. Et que les mesures propres à agir sur la crise ne sont pas prises...
Bon, alors, on va passer à combien de chômeurs en France en 2011 ? 6 millions, vraiment, vous croyez ? Davantage ? Non, ce n'est pas possible... Si ?
@ Patrick : Il n'y en n'a plus pour très longtemps. Encore un petit peu de patience ...
A lire :
1. La production industrielle française a peut-être fini de s'effondrer (AFP)
2. Trichet: la reprise mondiale devrait se produire "dans le courant 2010" (AFP)
@ Patrick : "Bon, alors, on va passer à combien de chômeurs en France en 2011 ?"
D'abord rappelons que le taux de chômage en France était redescendu en 2008 à 7,2%, le taux le plus bas depuis 1983 (lire : Le chômage au plus bas en France depuis 1983).
Face à "la plus grande crise mondiale depuis 1929", l'INSEE prévoit une augmentation du chômage en 2009, qui va passer de 7,2% à 8,8% (lire : Un petit point sur la crise).
Comme je l'ai dit plus haut, la reprise est prévue pour l'année prochaine.
8,8%, c'est dramatique, on est bien d'accord, mais on est encore très loin du record établi par Cresson et Bérégovoy en 1993 (plus de 10%). Et là, personne ne parlait de 1929 ... (lire : Le chômage au plus bas en France depuis 1983).
@Luc : "la reprise est prévue pour l'année prochaine". Ca voudrait dire que le pire est derrière nous. Puissent les Dieux de l'économie t'entendre, Luc !
Mais je dois confesser que je n'accorde aucun crédit à ces prévisions optimistes de l'INSEE et du gouvernement qui relèvent - selon moi - de la méthode Coué. Ca voudrait dire qu'il n'y a pas de crise, juste un petit accident de parcours et que bientôt, tout reviendra dans l'ordre comme avant. Je crois que la situation est beaucoup plus grave qu'un accident de parcours - et que la meilleure politique serait d'accepter ce fait et d'affronter la réalité plutôt que de la nier.
J'espère très sincèrement que le proche futur me donnera tort sur toute la ligne.
Il y a peu je m'étonnais entre la poire et le fromage que certaines personnes nomment science l'économie, pour préciser qu'il ne s'agissait pas d'une science exacte, et me questionnais à voix haute sur le bien fondé du mot science lui même appliqué à l'économie.
C'est alors que mon interlocuteur me rétorqua très justement qu'il s'agit en fait d'une religion, car il est en effet très souvent question de foi et de confiance...
Jack, au sujet des "sciences économiques" : c'est pour ça que les prévisions de l'INSEE me laissent de marbre. Ils ont été incapable de prévoir le début du commencement de la crise. Comment diable peuvent-ils prétendre en prévoir la fin ? Ces "prévisions" tiennent d'un mélange de méthode Coué et de boule de cristal ! Et que dit Mme Soleil, à ce sujet - je sais, elle est décédée en 1996, mais qu'importe, au point où on en est !
Et oui Patrick, ce qu'il y a de bien avec les religions, c'est qu'il est permis de croire aux miracles...
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