Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

lundi 22 janvier 2007

Ma visite du Musée du Quai Branly

Musée du Quai Branly

Ce week-end, je suis allé à Paris, et on a visité le Musée du Quai Branly. Je me faisais une joie d'aller contempler tous ces chefs d'oeuvre de l'aube de l'humanité, et j'ai été plutôt désappointé. Je vais vous expliquer pourquoi à l'aide de photos qui ont été prises par Fred Dufour de l'AFP, dans un musée vide. Il vous faudra donc imaginer les mêmes photos avec du monde partout ...

D'abord, on a pu éviter la queue dehors "sous" le bâtiment dessiné et imaginé par Jean Nouvel, en plein vent, aggravé par l'effet venturi de l'arrondi du dessous du musée. (Effet bien connu qui avait créé des problèmes sérieux sur la dalle de la Grande Arche de La Défense, orientée plein ouest, en direction des vents dominants. Le problème a été réglé par l'installation d'une structure de protection, style "tente de bédoin" sur le parvis de la Grande Arche ...) En effet, mon gendre avait eu la gentillesse d'acheter les billets à l'avance. On a donc pu se rendre directement à l'entrée du musée.

Et là, après avoir cheminé le long d'une rampe tortueuse et interminable (par laquelle on redescendra ensuite, d'ailleurs), on arrive dans le musée, qui est en fait un grand espace tout en longueur et complètement déstructuré :

Musée du Quai Branly

Et là, c'est le grand bazar. Des chefs d'oeuvre sont présentés n'importe comment, dans un espace totalement désordonné. Tout est entassé, on n'a aucun recul.

Le premier problème est illustré ci-dessous. La facade sud est constituée d'une surface vitrée, laissant passer la lumière à travers des grillages métalliques :

Musée du Quai Branly

Eh bien, dimanche, il faisait un grand soleil sur Paris, et cette lumière éblouissante rendait très pénible la contemplation des oeuvres disposées en contre-jour, comme vous pouvez le voir sur la photo. C'est incroyable. Le B.A.-BA de l'architecture c'est que, quand on fait un musée, on ne met que des fenêtres au nord, pour n'avoir que de l'éclairage indirect. Jean Nouvel, il a entièrement vitré toute la façade sud. Insupportable !

Par ailleurs, il a disposé les oeuvres dans des vitrines avec des reflets multiples, ce qui rend la contemplation encore plus inconfortable, comme vous pouvez en juger sur la photo ci-dessous :

Musée du Quai Branly

Et puis, surtout, les pièces sont très mal éclairées. La moitié des peintures aborigènes n'étaient carrément pas éclairées.

Quand je compare le gâchis de cette mise en scène à la perfection des mêmes objets tels que j'ai pu les voir au Metropolitan de New York, c'est le jour et la nuit. Là bas, j'ai eu un choc émotionnel, ici, j'ai simplement eu mal aux yeux ...

Et pourtant j'aime l'architecture hors normes. Le Guggenheim de New York, c'est quelque chose.

Mais là, Jean Nouvel s'est fait plaisir, avec un mépris total des oeuvres qu'il présentait et de l'expérience vécue par le visiteur.

Pour résumé, j'ai eu l'impression de visiter les méandres d'une création de Monsieur Jean Nouvel, accessoirement décorés de masques et de statues ...

Pour en savoir plus :
1. Le musée du quai Branly (Chez Luc)
2. Musée du quai Branly (site officiel)
3. Musée du quai Branly (Wikipédia)
4. Musée des bogus arts (The Guardian)
5. A Heart of Darkness in the City of Light (The New York Times)

Crédit photos : Fred Dufour

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4 Comments:

Blogger Padraig said...

Luc, tu m'as précédé sur ce thème, mais je rejoins tes impressions à 100%. J'ai été aussi très déçu. C'est vrai que l'attente sous la pluie à l'entrée met déjà un peu de mauvaise humeur. Pour le reste, je suis d'accord avec toi. J'ajouterai que pendant toute ma visite (guidée) j'étais très mal à l'aise, ne sachant pas où j'étais. Etais-je dans un musée d'art, ou dans un musée ethnographique ? Et puis on passe du coq à l'âne sans jamais avoir le loisir d'approfondir tel ou tel sujet... J'ai toujours beaucoup aimé le musée de l'homme au Palais de Chaillot - évidemment ethnographique. Et j'aime beaucoup les musées d'art. Mais là, c'est un malheureux mélange des deux qui me met mal à l'aise. Comme toi, Luc, j'ai beaucoup aimé les salles spécialisées du Metropolitan de New York. Mais à Branly, malaise. Bon, ce n'est peut-être pas facile de mettre en scène ce sujet - et peut-être que l'architecture du musée y est aussi pour quelque chose...

Heureusement, en sortant du musée, de l'autre côté de la Seine, avenue de New York, je me suis réconcilié avec le genre "musée ethnographique" en visitant une petite exposition à la Fondation Mona Bismarck . Ah. Là, je savais où j'étais. Des objets bien présentés, des explications claires et intéressantes.

Bon. Le Chiracorium ne tiens pas ses promesses. Un peu commme son inspirateur, finalement...

lundi, 22 janvier, 2007  
Blogger Betty said...

Et bien moi qui attendait avec impatience d'aller visiter ce musée ! ;-(

mardi, 23 janvier, 2007  
Blogger Vicnent said...

j'ai eu aussi des billets et je dois y aller.

Luc, je t'en veux presque : tu aurais pu dire que tu étais sur Paris ce WE, on aurait pu boire une bière !!!

mardi, 23 janvier, 2007  
Anonymous Anonyme said...

je tombe sur ce blog par un total hasard après une visite extraordinaire au Musée du Quai Branly. Juste pour dire que moi ça m'a plus!!!

coming soonn

samedi, 21 juin, 2008  

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