La fin du monde annoncée par TGV magazine
Circulant hier sur le TGV Paris-Quimper, j’ai feuilleté la revue gratuite TGV Magazine et j’y ai lu « 2030 : Date à laquelle l’humanité aura besoin de l’équivalent de deux planètes pour répondre à ses besoins ». Que pensez-vous de ça ?
13 Comments:
c'est pas parce qu'on aura besoin de 2 planètes que c'est la fin du monde... Il semblerait qu'il suffise de diviser le nombre d'humains "prévu" par 2 d'ici là...
en général ca se règle par une bonne guerre voire une méga épidémie
Ah! le futur "c'est encore ce qu'on inventé de mieux pour nous pourrir le présent" Coluche (çà n'est pas la phrase exacte, mais c'est l'idée).
Qui connait le futur?
Plus sérieusement : la prospective ça consiste en général à chercher l’allure d’une courbe et à la prolonger jusqu’à une date future. Ce qui fait preuve d’un singulier manque d’imagination.
C’est sans doute ce qui résulte de la projection d’ici 2030 de la croissance de la population, augmenté de la croissance des besoins par tête en regard des ressources telles que nous les connaissons aujourd’hui.
Il est probable que les projections d’ici 2030 de la population mondiale soient assez juste, au fond il n’y a qu’une génération entre 2008 et 2030, par contre rien n’est moins certain que les besoins par tête continuent d’augmenter au rythme que nous connaissons, ni que les champions du gâchis que nous sommes puissent maintenir leur niveau de consommation.
Ce qui est par contre certain est que les pays pauvres peuvent oublier le rêve d’atteindre le niveau de consommation qui fut celui du monde occidental dans la seconde moitié du XX.
Quoiqu’il arrive en 2030 : soit nous serons pauvres (x) soit moins nombreux.
(x)En moyenne bien sûr ...
L'expèrience à déjà été réalisée sur des rats (dont le comportement social est assez proche de l'homme).
En cas de surpopulation, une autorégulation se met en place. En gros, les forts survivent par rapport au faible, la natalité s'éffondre, des conflits (meurtriers) éclatent et des phénomènes de cannibalisme commencent à apparaître.
Que Dieu nous épargne le cannibalisme...
Cédric
De toute façon, je suis candidate à cette aventure. Ça ne va pas être trop difficile quitter Rio, ni la Terre. ;-))
Gi et par qui préfèrerais-tu être mangée?
Je ne suis pas d'accord pour la parallèle avec les rats : ils sont plus malins ...
Bon mais Patrick, tout ça n'est que de la pub écolo pour nous inciter à abandonner les moyens de transport énergivores en faveur du TGV... suis-je bête!
J’ai recherché la source de cette fadaise.
Il s’agit d’un rapport du WWF " Rapport planète vivante 2008 ". Il y est expliqué en page 2 que « la demande de l’humanité en ressources vivantes de la planète (son empreinte écologique) dépasse maintenant la capacité de régénération de la planète d’environ 30% ».
En d’autres termes, il nous faudrait déjà 1,3 planète en 2008 pour que la nature puisse se régénérer durablement.
Et en page 3, on lit que « si nous ne faisons rien, au début des années 2030, nous aurons besoin de deux planètes pour satisfaire la demande en biens et services de l’humanité ».
C’est le genre de présentation apocalyptique qui est repris par TGV Magazine pour effrayer ses lecteurs. C’est du sensationnalisme journalistique, rien d’autre.
Ce que le WWF exprime maladroitement, c’est que la nature est en mauvaise santé par suite de surconsommation humaine, et que sa capacité de régénération est en péril. Soit, c'est sans doute vrai. A mon avis, ça a commencé dès que l'homme a inventé l'agriculture et qu'il a commencé à déforester... Mais de là à formuler la chose de façon à laisser croire que l’apocalypse est pour 2030 ou bien avant, il y a nettement de la mauvaise foi, non ?
J'ai lu récemment (Fig Mag)que les fourmis représentaient à elles seules 10% de la biomasse planétaire, et l'homme, beaucoup moins sans doute. L'impact environnemental des fourmis est-il inférieur au nôtre? Probablement car depuis 130 millions d'années, en nous imitant elles auraient sans doute tout bouffé depuis des millions d'années...
Elles tombent pourtant un sacré boulot à elles seules.
Tiens, à propos de grande peur et fin du monde, vous vous souviendrez que j'avais pronostiqué la fin prochaine de la mode du "réchauffement climatique".
De fait, cette terminologie est déjà ringarde, il faut maintenant parler de "changement climatique". Là, les critiques seront moins aisées, parce que le climat, ça va ça vient, ça change tout le temps... Il neige même en provence, à ce que j'apprend ! Je voyais hier un reportage au Mali sur l'abondante récolte de mil cette année dû à d'abondantes précipitations - ils ne vont pas savoir qu'en faire !
Comme on dit "après la pluie, le beau temps - après la sécheresse, la pluie"...
Maintenant, savoir si dans 100 ans il fera plus chaud ou plus froid, bien malin qui peut le dire !
Et encore une chose à propos de notre "envahissement" de la planète. J'ai eu le privilège de survoler la Sibérie et aussi le nord du Canada. Ce sont là des régions presque complètement inhabitées. Au point que, lorsqu'en 1908, une grosse météorite est tombée sur la Sibérie, dans la région de la Toungouska, il ne s'est trouvé qu'une petite poignée de témoins de l'évènement, pourtant visible à plus de 400 km à la ronde... 60 millions d'arbres ont pourtant été couchés par le souffle de l'impact.
Ces zones sont certes moins hospitalières que nos pays tempérés du 45° parallèle, mais certainement plus accessibles que La Lune ou Mars (qu'on présente quelque fois comme des terres de substitution). En plus ils disposent de ressources minières gigantesques.
Ainsi, de mon point de vue, la terre est très loin d'être envahie par l'homme... Il reste des tas de régions "où la main de l'homme n'a jamais mis le pied" (Pierre DAC).
Oh-là-là! On est déjà mangé par la crise. Au moins, ici c´est toujours la crise!
Ah Patrick! sans compter que lorsque nous aurons mis la Sibérie en culture, il nous restera aussi à transformer le fond de la mer en cité et lorsque l'on sait que les océans occupent la plus grande part de l'espace...on peut donc continuer à dire : "croissez et multipliez..."
avant que les fourmis n'aient pris toute la place.
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