Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

jeudi 19 mai 2005

Il n'y a pas de plan B

Contrairement à ce qu'on raconte ici et là, il n'y a pas de "plan B" en cas de refus de la France de rafitifier le Traité Constitutionnel.

Dans un contrat de mariage, si l'un des deux dit "non", il n'y a pas de mariage, et puis c'est tout.
Dans un traité constitutionnel à 25, c'est pareil. Si l'un des 25 dit "non", il n'y a pas de traité, et c'est tout.

Dans le texte de la constitution, que vous avez tous reçu chez vous, le processus de ratification est précisé à l'article IV-447 de la page 85 : ce traité doit être ratifié par toutes les parties, un point c'est tout.
Il existe une procédure de révision (article IV-443 et suivants, page 84) qui prévoit qu'on peut réviser la constitution à la majorité simple, et ensuite ça doit être ratifié à l'unanimité, mais les quatre cinquième des pays sont OK, ça passe quand même. Mais, il s'agit là d'une procédure de révision, qui ne sera applicable que si le traité est approuvé (mesure qui, au passage, permettra d'améliorer cette constitution progressivement). Sinon ? Eh bien on en reste au Traité de Nice. Terminé : tout le monde descend !

Les enjeux : On a actuellement une super-puissance continentale dominante (les Etats-Unis), et deux super-puissances continenatles émergeantes (La Chine et l'Inde). Au 21ème siècle, l'Europe n'existera que si elle aura su en temps utile se structurer en super-puiissance continentale elle aussi.

Finalement, le vote, c'est très simple :
- Soit on veut poursuivre l'oeuvre de construction de l'Union Européenne entreprise par nos ainés, et on vote oui.
- Soit on veut tout arrêter, et on vote non.

Tout le reste n'est finalement que mensonges, contre-vérités et fallacieuses arguties ! :-)

Le célèbre dessinateur Plantu du journal Le Monde a résumé d'une façon très graphique le sort qui sera réservé à l'Europe en cas de victoire du non :


Pour en savoir plus :
1. Delors: "pas de plan B, ni dans les têtes ni dans les dossiers"
(Yahoo news)
2. J'ai lu la Constitution ! (Chez Luc)

Crédit photo : LCI via le zapping de Canal+

2 Comments:

Blogger Padraig said...

Oui, je pense que tu as raison.

Quand on négocie, si on arrive à un accord, il est forcément équilibré. Chacun a dû faire des concessions, mais chacun a pu garder ce qui lui semble essentiel. C'est ça, un accord. Penser qu'on peut avoir un accord qui réponde à 100 % de ses petites exigences perso est une utopie - d'ailleurs, qu'y a-t-il de commun entre les exigences d'un Le Pen et celles d'un Besancenot ?

J'admets le point de vue de ceux qui rejettent le concept d'Europe (j'admets, ce qui ne veut pas dire que je comprends). Clairement, ceux-là doivent voter NON.

Mais ceux qui disent qu'il faut dire NON pour faire une meilleure Europe, je pense qu'ils sont soit malhonnêtes soit aveugles.

Quant à ceux qui souhaitent un changement de gouvernement en France, il y a d'autres élections pour ça, ils pourront alors s'en donner à coeur joie...

jeudi, 19 mai, 2005  
Blogger Luc said...

Je dirais même plus : No 'plan B' if French reject EU treaty !

vendredi, 20 mai, 2005  

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