Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

mercredi 13 décembre 2006

Le Traité de Non-Prolifération nucléaire a du plomb dans l'aile

thermonuclear explosion

La première bombe atomique a été mise au point par les Etats-Unis (comme pas mal d'autres saloperies, d'ailleurs) et a explosé le 16 juillet 1945 à Alamogordo au Nouveau Mexique (nom de code : Trinity). Et en août 1945 les Etats-Unis ont largué cette arme apocalyptique sur Hiroshima et Nagasaki.

Le problème s'est donc vite posé de contrôler la prolifération de l'arme nucléaire.

Dans ce but l'ONU a rédigé le Traité de non-prolifération nucléaire, signé le 1er juillet 1968 et ratifié par 189 États. C'est le traité le plus universel puisque seuls trois États ne l'ont pas signé à ce jour : l'Inde, le Pakistan et Israël. Il autorise les signataires à développer le nucléaire civil en s'interdisant le nucléaire militaire et en donnant libre accès aux inspecteurs de l'AIEA.

Aujourd'hui, cinq pays sont juridiquement reconnus comme « états dotés de l'arme nucléaire » par le TNP : les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni.

Deux pays, non signataires, diposent de l'arme nucléaire : l'Inde et le Pakistan.

Un pays affirmait jusqu'à la semaine dernière ne pas détenir l'arme nucléaire : Israël. Mais son premier ministre, Ehoud Olmert, a avoué lundi dernier ce que tout le monde savait déjà : Israël a la bombe atomique.

Il reste le problème de la Corée du Nord et de l'Iran. Ces deux pays ont signé le traité et s'engagent donc à ne pas développer l'arme nucléaire. Mais la Corée du Nord a annoncé avoir procédé à un essai nucléaire le 9 octobre 2006, sans que George W. Bush bouge une oreille. Quant à l'Iran, son président Mahmoud Ahmadinejad gesticule, vocifère et affirme : «Le peuple iranien résistera jusqu'au bout pour défendre son droit au nucléaire».

Alors, que faire ? Le Traité de Non-Prolifération nucléaire est-il mort ? Faut-il abandonner la voir de la diplomatie pour une action coercitive beaucoup plus musclée ?

C'est en tout cas la position de Ségolène Royal qui clame haut et fort qu'elle est « la seule responsable politique française à prétendre interdire à l'Iran l'accès au nucléaire civil », et elle exclut de ce fait l'Iran du Traité de Non-Prolifération nucléaire, le laissant libre donc de faire ce qu'il veut !

Interdire à l'Iran l'accès au nucléaire civil ... On croirait entendre Bush ! Elle a l'air d'ignorer en tous cas que la Russie achève en ce moment même la construction de deux centrales électronucléaires à Bouchehr. Notons au passage qu'elle adopte cette attitude de confrontation avec l'Iran juste au moment où le Rapport Baker préconise justement d'ouvrir le dialogue avec l'Iran.

Pour ma part, je pense qu'il faut appliquer le traité, en faisant pression fortement s'il le faut, mais il faudrait essayer de ne pas sortir de son cadre si possible. Un traité signé par tous les pays du monde sauf trois, ça ne se supprime pas d'un trait de plume avec autant de légèreté !

Pour en savoir plus :
1. Traité de non-prolifération nucléaire (Wikipédia)
2. Prolifération nucléaire (Wikipédia)
3. Nuclear testing (Wikipedia)
4. Ségolène Royal ou la diplomatie de l'incohérence (Le Figaro)
5. L'amateurisme international de Melle Royal (Chez Luc)

Sur le même sujet :
1. Ca va chier (Chez Luc)
2. Le canon atomique (Chez Luc)

Crédit photo : Octobre Rouge

3 Comments:

Blogger Jack said...

Ségoléne gesticule et pour l’instant, elle n’est pas élue et ce qu’elle dit est pratiquement sans importance, cette mise au point étant faite ta présentation n’est pas très respectueuse des simples faits.
Le fait que l’Iran soit signataire du traité de non prolifération l’engage à accepter les contrôles de la commission, en refusant ces contrôles l’Iran s’exclut de lui-même et de fait du traité.
Quoiqu’en dise Ségolène où d’autres. Lorsqu’un pacte est rompu, il n’y a plus de pacte.
Personne n’a forcé l’Iran à signer ce traité, mais sans doute les actuels dirigeants de ce pays ne se sentent-ils pas engagés par les traités signés par d’autres Iraniens...mais au fait par qui et quand fut il signé ?
Cette adhésion ne daterait-elle pas de l’époque de Shah ?

mercredi, 13 décembre, 2006  
Blogger Padraig said...

D'un autre côté, la dissuasion nucléaire et les missiles Peacekeepers est - peut-être - ce qui nous a évité une "vraie" troisième guerre mondiale - jusqu'à présent.

Ce qui me glace, c'est la dérive qui ferait de l'arme nucléaire une arme tactique presque banale (comme l'a vaguement laissé entendre notre Nuclear Jack en visite à l'Ile Longue il y a quelques temps).

Décidément, cette question se complique singulièrement...

jeudi, 14 décembre, 2006  
Blogger Philippe.Piriac said...

et a mon avis ca va se compliquer encore deplus en plus avec le temps par le fait que les dirigeants en place ( plus jeunes) n'auronr jamais une vision réelle/physique de ce que furent les victimes de Nagasaki et Horoshima.

samedi, 16 décembre, 2006  

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