Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

vendredi 20 mai 2005

Un peuple du rêve : les Senoï



En 1935, Kilton Stewart fait des recherches en Malaisie sur les Senoi, une tribu qui, d'après lui, utiliserait le rêve lucide pour aboutir à une société heureuse, libre de maladies et d'affections mentales. Tous les matins, ils se racontaient leurs rêves. Ils maîtrisaient complètement la technique du rêve lucide, et dans ces rêves, ils confrontaient les animaux de la jungle, faisaient des expériences amoureuses poussées et également tiraient de leurs rêves beaucoup de créativité, comme des poèmes, une chanson, une dance, ou une peinture. Ils étaient arrivés à créer une société idéale, sans crime, sans maladie, sans tristesse, et ils vivaient dans un bonheur et une félicité permanente. Une société rêvée, au propre comme au figuré.

Dans les années cinquante, Kilton Stewart a publié des livres à ce sujet, et beaucoup de personnes se sont emparés de cette histoire, à commencer par Bernard Werber dans son Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu.

Mais les écrits de Kilton Stewart sont controversés. Suite à ses livres, d'autres chercheurs sont allé enquêter chez les Senoï. Et d'après eux, les Senoï n'ont jamais pratiqué de telles techniques. Le plus catégorique à ce sujet est G. William Domhoff dans son livre publié en 1985 Mystique of Dreams: A Search for Utopia Through Senoi Dream Theory.

Alors, utopie ou réalité ? Les tenants de l'authenticité du rémoignage de Kilton Stewart expliquent que les tribus Senoi ont été décimées par l'occupation Japonaise de la deuxième guerre mondiale, et que leur culture du rêve a été détruite au contact du monde occidental. Et que donc, cela expliquerait pourquoi G. William Domhoff n'a plus rien trouvé en 1985, cinquante ans après le premier contact de Kilton Stewart avec les Senoï.

C'est peut-être vrai, après tout ... On peut rêver.

Pour en savoir plus :
1. Senoi (Wikipedia)
2. Dream Theory In Malaya (Kilton Stewart)
3. Do Senoi practice "Senoi dream theory?" (G. William Domhoff)
4. Senoi Bibliography
5. Dreams : Senoi tribe Sharing
6. The Selling of the Senoi
7. Le rêve lucide (Chez Luc)
8. Le peuple du Temps du Rêve (Chez Luc)

Crédit photo : Karl Christiansen

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2 Comments:

Blogger Padraig said...

Cette histoire de rêve lucide, je trouve que ça relève un peu de la schizophrénie : une partie du cerveau qui pense quelque chose, et une autre qui observe ce que pense l'autre partie... Il y a de quoi se détraquer l'esprit, non ?

samedi, 21 mai, 2005  
Blogger Luc said...

Pas simple, le cerveau. Dans The User Illusion, que je viens de terminer, l'auteur va plus loin que la différentiation classique entre "cerveau gauche" et "cerveau droit".

Il examine la partie consciente de notre cerveau, qui dirige le tout, mais est très "faible" : on est incapable de garder plus de 7 idées différentes en tête à la fois, et on a une bande passante de quelques bits pas seconde : pathétique !

Et, en comparaison, il analyse la capacité de calcul colossale de notre incsoncient, qui est capable de traiter des quantités énormes d'information : vision en 3D temps réel, capacité à "reconnaître" un visage parmi des millions, écoute spatiale, etc, etc, etc ...

Pour résumer en deux lignes un livre de 600 pages : notre cerveau, c'est un gosse de cinq ans aux commandes du Titanic.

Le rêve, c'est la conscience qui lâche prise, et les portes de l'inconscient s'ouvre.

Le rêve lucide, c'est la capacité de "vivre" cette expérience de manière active et non simplement passive.

Je ne pense pas qu'il y a de quoi se détraquer l'esprit, mais c'est certain, il faut quand même une bonne maîtrise de soi pour arriver à ce résultat !

samedi, 21 mai, 2005  

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