
S’il est une compétition sportive qui symbolise l’occident, la puissance des nantis c’est bien l’America Cup.
C’est un spectacle que tous les « voileux » de la terre désirent voir.
Et j’ai eu la chance de passer deux jours sur l’eau pour assister à ce spectacle. (c’est le magnifique cadeau que m’ont fait mes collègues de travail pour mon départ à la retraite)
Lorsqu’on arrive au port de Valence on est déjà ébahis par les dimensions de l’espace portuaire dédié aux concurrents, par la dimension des hangars.

On remarque immédiatement l’armada de navires de luxe au quai d’honneur qui rivalisent en longueur.
Nous avons marché 2 km pour atteindre le quai du catamaran sur lequel nous devons embarquer : 2 km d’installation dédiés aux compétiteurs.

Nous étions sur l’eau bien avant le début des épreuves car nous quittions le quai à 12 :30 , les concurrents étaient également en mer un quart d’heure plus tard, le bateau titulaire et le lièvre, pour un dernier entraînement et les derniers réglages en fonction des conditions du plan d’eau de l’instant.

Nous étions quelque peu serrés le long de la ligne de sécurité que parcouraient continuellement les patrouilleurs du comité et ceux de la Garda Civile. Il fallait toute l’attention des hommes de barre pour éviter les abordages.

Je ne vous raconterais pas les deux régates auxquelles nous assistés mais il y eu une victoire pour chacun. Sur notre cata nous avions une belle brochette de suisses et quelques Kiwis : l’atmosphère était bon enfant et les supporters des deux camps ont partagé leurs joies à tour de rôle : il n’y a pas de houligans dans ce monde là, mais beaucoup de gentlemans.


Je ne révélerai pas un secret en confessant qu’on suit mieux la course sur Eurosport, mais l’ambiance générale sur le plan d’eau est incommunicable à la TV. On peut y admirer une belle brochette de voiliers de rêve.
On est au contact des concurrents à deux moments privilégiés, avant le départ et après le passage de la ligne d’arrivée, où cela devient carrément la bousculade, très vite les voiles sont affalées et les bateaux pris en remorque par leur équipe de protection.
Viens ensuite l’heure du retour, la bousculade est telle que l’eau bouillonne et fume ...

De retour à quai on contemple l’alignement des zodiacs qui ont patrouillé sur l’eau toute la journée.

Qui supporter ?
Naturellement, mon choix se porte sur les kiwis et voici mes raisons.
Je leur suis reconnaissant d’avoir mis fin à l’hégémonie américaine sur cette compétition.


Ils tiennent la dragée haute à beaucoup de challengers mieux dotés qu’eux (je parle de budget).
Les Kiwis sont de vrais passionnés, de vrais marins : ils méritent cette coupe (rappelons qu’Alighi ne comporte que très peu de Suisses à son bord et une très grosse majorité de New Zélandais ...)
Pour en savoir plus : Site officiel ACLibellés : photographie, rêve, société