Chez Luc (brèves de comptoir)

"Chez Luc", le bar où l'on peut venir bavarder ensemble à propos des choses qui fâchent, ou qui réjouissent, ou qui émeuvent ... Je vis près d'Avignon, en Provence. J'ai trois bons copains qui viennent au bar pour nous raconter la dernière du jour : Jack, de Belinto en Provence, Patrick, d'Audierne en Bretagne, et Philippe, de Piriac en Bretagne du sud (qu'on appelle aussi "Pays de Loire").

Les auteurs (le patron et les habitués)

Photo Luc

Luc, Avignon

Photo Padraig

Padraig, Audierne

Photo Jack

Jack, Belinto

Photo Philippe

Philippe, Piriac

mardi 20 mars 2007

Quatrième anniversaire de l'invasion Anglo-Américaine en Irak

Baghdad bombing

Il y a quatre ans aujoud'hui, George W. Bush, 43ème Président des Etats Unis d'Amérique, donnait l'ordre de lancer ses bombes sur Baghdad, au mépris de toutes les règles et toutes les lois internationales, et au prétexte mensonger que Saddam Hussein était en train de construire la bombe nucléaire.

Depuis l'invasion et l'occupation Anglo-Américaine, l'Irak en tant que pays a été détruit et sombre dans la guerre civile.

Côté pertes anglo-américaines, on en est à 3.479 morts et 32.544 blessés. Côté combattants irakiens, on en est à environ 16.000 morts. Côté pertes civiles, on en est à plus de 600.000 morts. 138 journalistes sont morts en Irak en 4 ans (à comparer à 70 journalistes morts durant la guerre du Vietnam en 20 ans, entre 1955 et 1975). Tout ça à cause de la folie d'un homme : George W. Bush.

Tony Blair a finalement décidé d'un calendrier de retrait des troupes britanniques de l'Irak, qui devrait se conclure fin 2008.

Par contre, les troupes américaines restent en Irak et elles ne sont pas près d'en partir. En effet, leur mission réelle est triple : protéger les ressources pétrolières, protéger les bases militaires américaines, et surtout protéger l'ego de George W. Bush.

Et ces trois missions sont toujours d'actualité. Au moins jusqu'en 2008, date des prochaines élections présidentielles américaines.

Pour en savoir plus :
1. Troisième anniversaire de l'invasion Anglo-Américaine en Irak (Chez Luc)
2. Iraq War (Wikipedia)
3. Iraq Coalition Casualties
4. Lancet surveys of mortality before and after the 2003 invasion of Iraq (Wikipedia)
5. Tony Blair dévoile son calendrier de retrait d'Irak (Le Monde)
6. Bush : le moment n'est pas venu pour un retrait des troupes US d'Irak (Le Nouvel Obs)

Crédit photo : Weber's Polar Night

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6 Comments:

Blogger Padraig said...

Je lis "En effet, leur mission réelle est triple : protéger les ressources pétrolières, protéger les bases militaires américaines, et surtout protéger l'ego de George W. Bush."

Donc, d'après toi, après 2008, il ne restera plus que deux bonnes raisons pour rester : protéger les ressources pétrolières, et protéger les bases militaires américaines.

mardi, 20 mars, 2007  
Blogger Luc said...

@ Patrick : Ca va un peu dépendre du résultat de leur élection, tu ne crois pas ?

mardi, 20 mars, 2007  
Blogger Jack said...

Surement pas : Bush ne peut passer trois fois....

mardi, 20 mars, 2007  
Blogger Luc said...

@ Jack : Il n'y a malheureusement pas que Bush comme néo-conservateur aux USA ...

mardi, 20 mars, 2007  
Blogger Luc said...

Une vue détaillée des attaques de chaque mois à Bagdad peut être consultée ici : Baghdad: Mapping the violence (BBC)

mercredi, 21 mars, 2007  
Blogger Jack said...

Modestement j'ajoute ici copie d'un article du New York Times à propod du scandale de l'hopital militaire de Walter Reed :
"Retour sur le scandale Walter Reed
Comment ne pas être ulcéré par la scandaleuse négligence dont ont été victimes des soldats blessés à l’hôpital militaire Walter Reed, quelques kilomètres d’une Maison-Blanche qui semble s’en soucier comme d’une guigne? De nombreux blessés ont été logés dans des chambres couvertes de moisi, infestées de cafards et de souris. Submergés de paperasserie administrative, ils ont du prendre en charge la gestion de leurs soins. Et, quand des membres de leur famille ou eux mêmes se sont plaints, leurs réclamations ont été froidement ignorées.
Le 6 mars, tentant désespérément de calmer la colère de l’opinion publique, le président Bush a nommé deux vétérans de la politique la tété d’une commission d’enquête sur les conditions qui règnent dans les hôpitaux militaires. Il a apparemment fait le bon choix : Bob Dole, ancien combattant blessé pendant la Seconde Guerre mondiale et ancien candidat républicain à la présidence, et Donna Shalala, qui a dirigé le ministère de la Santé sous Clinton.
Les responsables sont légion. La hiérarchie de Walter Reed a fait preuve d’une négligence monstrueuse. L’état-major de l’armée de terre et, au-dessus de lui, l’état- major interarmes se sont montrés trop veules — ou trop obtus — pour exiger les ressources nécessaires ils craignaient pour leur carrière pour oser réclamer dès le début les effectifs dont ils auraient eu besoin pour mener la guerre en lrak.
Fondamentalement, toutefois, la faute doit être imputée au président et a son ancien ministre de la Défense Donald Rumsfeld, qui se sont entêtés à partir en guerre sans disposer des ressources suffisantes, et qui se sont efforcés ensuite de dissimuler aux Américains le prix de leurs erreurs désastreuses.
Faut-il s’étonner si les blessés du conflit ont été abandonnés dans l’ombre d’édifices moisis par un gouvernement qui a refusé de laisser des photographes prendre des clichés des cercueils de retour d’Irak ? Ou par une Maison-Blanche qui ne cesse de clamer que nous n’en sommes plus qu’a quelques mois de la victoire, dans cette guerre lamentable et toujours plus coûteuse?
Les révélations sur la situation a Walter Reed montrent une fois encore à quel point le président est loin de la vérité quand il prétend faire le maximum pour soutenir les soldats de l’Amérique. Tout comme le gouvernement a fait preuve d’une lenteur choquante quand il s’est agi de fournir aux troupes les gilets pare-éclats nécessaires. Un gouvernement qui ne semble guère dérangé non plus à l’idée de renvoyer au combat des unités déjà épuisées, et qui répugne â admettre les lourdes pertes essuyées en lrak et en Afghanistan. Les médecins militaires ont accompli de véritables prouesses et sauvé ainsi des vies qui, dans les guerres précédentes, auraient été perdues. Mais, comme nous le savons désormais, les blessés finissent ensuite aux oubliettes.
Dans le cadre de son enquête, la nouvelle commission doit étudier tous les aspects de ce scandale, également dans la ligne de mire d’une investigation des autorités militaires et d’une série d’auditions au Congrès. Tout cela est intolérable. Les soldats qui ont sacrifié leur santé et leurs membres â une campagne mal conçue et mal gérée devraient avoir droit aux meilleurs soins quand ils reviennent, toute leur vie durant si besoin est. Et le président doit comprendre qu’il n’est plus possible de nier ou de dissimuler les horreurs de cette guerre."

Traduction Courrier International
The New York Times, Etats-Unis

samedi, 24 mars, 2007  

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